Je suis Tom, le dieux de la Malice [FR]

Chapitre 35 : No regrets

Plus d'une journée s'était écoulée depuis qu'ils s'étaient parlé. Tom se sentait, même si la dernière journée avait été éprouvante, beaucoup mieux, grâce aux médicaments. La fièvre avait disparu, ainsi que les vertiges qui l'accompagnaient. Seul le mal de tête subsistait, mais il était suffisamment supportable pour sortir du lit et prendre une douche bien méritée. Il était heureux de pouvoir enfin se débarrasser de ses sous-vêtements trempés de sueur et de pouvoir se laver les cheveux. En y repensant, il aurait peut-être aussi besoin de changer ses draps. Fraîchement douché, il enfila enfin des vêtements convenables, vu qu'il avait passé les deux derniers jours en caleçon, et s'assit sur son lit. Loki bailla, apparemment il s'était réveillé et rampa vers sa main. Tom adorait ce chat. Il n'était là que depuis quelques jours, mais il ne pouvait plus imaginer sa vie sans ce petit bonhomme. Il espérait vraiment que Tony apprendrait à l'accepter lui aussi.

Tony. Bon. Bien sûr, il ne lui avait parlé depuis la dernière fois qu'il l'avait vu. Cela aurait été gênant. Tom grinça des dents, avant de soupirer et de se moquer de lui-même. Bon sang, pourquoi fallait-il qu'il soit aussi puéril ? Il savait exactement ce que l'autre homme avait voulu dire hier, mais il s'était tout de même montré incroyablement sensible. Ce qui était tout à fait déraisonnable. Normalement, il ne se serait jamais plaint ou n'aurait jamais fait la tête comme ça. Mais pour une raison ou une autre, cela l'avait agacé. Oui, c'était stupide. Tout ça. Mais pourquoi avait-il exprimé ses inquiétudes à ce moment ? Cela ne l'avait pas dérangé avant.

Tom observa le petit chat pendant quelques minutes, appréciant la façon dont il se blottissait contre sa main. Toute cette situation était étrange. Il ne savait pas comment aller de l'avant. Il était indéniable qu'il désirait Tony. Mais il ne pouvait se résoudre à faire le premier pas. Tom se mordit les lèvres. Pourquoi avait-il peur de ce qu'il voulait désespérément ? Ce serait tellement plus facile s'il le lui disait tout simplement. Mais c'était là le problème. Il ne savait pas si Tony voulait vraiment de lui. Pour le sexe, bien sûr, mais à part ça ? Tony Stark n'avait jamais eu que des aventures d'un soir. Sauf pour Pepper, qui était quelqu'un de spécial. Lui, par contre, ne l'était pas. Cette idée le dérangeait. Et ce n'était pas tout. Tony l'avait pratiquement rejeté, après avoir essayé de le persuader pendant si longtemps. Il espérait vraiment que cela ne faisait pas partie d'un jeu auquel il jouait.

D'accord. S'inquiéter ne l'aidait pas du tout. D'autant plus qu'il savait que c'était très peu probable. Tony ne lui ferait pas ça, n'est-ce pas ? Tom gémit plaintivement et se laissa retomber sur le lit, entraînant Loki avec lui, de sorte qu'il s'assit sur son torse. Même si Tony ne le pensait pas. Cela n'avait pas vraiment d'importance. Oui, il aurait l'air stupide, oui, il serait probablement triste pendant un certain temps, mais pourquoi s'en soucier. Dès que les Avengers auraient trouvé un moyen de le ramener dans son monde, il partirait.

"Bon sang, je suis vraiment stupide, hein ?" demanda-t-il et Loki, comme s'il savait ce qu'il disait, miaula en réponse. "Oui, je sais. Je n'aurais pas dû le balancer comme ça. C'est plutôt gentil de sa part d'y avoir pensé. Je devrais lui en être reconnaissant."

Loki ne semblait pas s'en préoccuper, il restait allongé là, à nettoyer sa fourrure. Tom caressa à nouveau le petit animal et sourit doucement.

"J'aimerais parfois avoir la même vie que toi. Et avoir quelqu'un à qui parler et qui pourrait me répondre." Le chaton commença alors à lui pétrir le torse, les yeux bien fermés, appréciant visiblement les caresses. "Quoi qu'il en soit, que dois-je faire pour qu'il comprenne ? Je pensais avoir été clair depuis le temps. Je ne peux pas simplement lui dire. Ce serait un peu sans tact, tu ne crois pas ?"

Loki poussa un miaulement aigu.

"Tu as faim, mon petit ? Oui, moi aussi. Je ne devrais pas avoir peur d'aller chercher quelque chose à manger, n'est-ce pas ? Bon sang, pourquoi ai-je dû me comporter comme un enfant de cinq ans ?"