Je suis Tom, le dieux de la Malice [FR]

Chapitre 16: Discomfort

Tom remarqua que quelque chose avait changé entre eux lorsque Jarvis lui avait dit sans détour qu'il n'était plus autorisé à entrer dans l'atelier. L'IA avait, très probablement, dit à Tony qu'il avait fouillé dans ses affaires personnelles. Cela devait être la raison pour laquelle l'homme l'évitait aussi. Et Tom regrettait d'avoir exploité sa confiance. On lui avait dit de ne pas monter seul à l'étage et il l'avait quand même fait.

Presque deux jours s'étaient écoulés depuis l'incident avec Pepper et il avait vu Tony sortir plusieurs fois, revenant toujours de bien pire humeur. Les deux hommes avaient évité la compagnie, mais il était facile de voir que cela avait quelque chose à voir avec Pepper. Apparemment, son séjour et le fait que Tony ne lui en ait pas parlé avaient déclenché quelque chose. Il ne savait pas grand-chose de leur relation, à part le fait qu'elle ne vivait plus dans cette maison. Mais au moment où elle réalisa que Tony l'avait invité ici, son expression s'était transformée en quelque chose de sombre. Cela pourrait avoir été la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase pour ces deux-là et Tom en était terriblement désolé. Il voulait s'excuser, même si cela ne changeait rien, mais Tony ne lui laissait aucune chance d'arranger les choses. Peut-être qu'il n'y avait pas de moyen pour lui de le faire. Peut-être que le milliardaire le mettrait à la porte ou le livrerait à nouveau au Shield.

Plus le temps passait, plus Tom était anxieux. Tony avait été le seul proche que l'on pouvait appeler un ami dans cet... univers et quand il le perdrait, il n'aurait personne d'autre vers qui se tourner. Il ne voulait pas prendre ce risque. Mais l'ingénieur passait toute sa journée dans son atelier ou quittait la maison tôt, avant même que Tom ne se réveille. Ce n'est qu'au quatrième jour que Tom comprit que l'homme lui échappait vraiment. Il était resté debout toute la nuit pour guetter l'occasion de parler à Tony, mais lorsque l'homme l'avait vu, il avait seulement détourné le regard et était passé devant lui. La situation ne pouvait pas être pire à ce moment-là. Tom était resté planté là, sans bouger, et avait essayé de comprendre ce qui s'était passé. Il ne savait même pas si Tony était en colère ou déçu. La seule chose qu'il savait, c'est qu'il ne voulait pas avoir affaire à lui. Mais il voulait s'expliquer et résoudre le malaise entre eux. Ce qui était plus facile à dire qu'à faire, surtout avec Tony qui se protégeait de lui. Tom faisait tout ce qui était en son pouvoir pour parler à l'ingénieur, il s'était même tenu à l'extérieur de l'atelier et avait essayé de parler à travers la vitre. Un peu plus tard, Jarvis lui avait dit que la vitre était insonorisée.

Aujourd'hui, c'était le cinquième jour de ce silence persistant. Tom s'était résigné à passer du temps à lire des livres qu'il avait empruntés à l'ingénieur. Comme il ne lui parlait pas et qu'il ne pouvait pas lui demander la permission, il avait pris la liberté de les prendre tout simplement. Les premiers jours, il s'était retiré dans sa chambre, n'en sortant que rarement, seulement pour se procurer quelque chose à manger ou à boire. Mais maintenant, il en avait assez de se cacher de l'ingénieur en colère. Il restait dans la cuisine, assis au comptoir, feuilletant négligemment un magazine, lorsque des pas  résonnèrent dans les escaliers. Tom ne leva même pas les yeux. Qui d'autre cela pouvait-il être que Tony. Il s'attendait à ce qu'il fuie la situation, comme il l'avait fait ces deux derniers jours. Mais lorsqu'il n'y eu pas de bruit de pas, ni de porte claquée, Tom leva finalement le regard du magazine. Sur les escaliers se tenait le milliardaire, apparemment troublé par ce qu'il devait faire, mais le fait qu'il ne se soit pas enfui à la seconde où il l'ai vu était déjà un pas dans la bonne direction. Tom offrit un sourire chaleureux, essayant de dissimuler sa nervosité.

"Bonjour ?" Aucune réaction visible de la part de l'autre homme. Il se tenait toujours debout sur les marches et fronçait les sourcils. "Je ne sais pas quoi dire... Je voulais juste..."

Un lourd soupir vient de Tony et le fit taire.

"C'est bon." Il dit après quelques minutes où ils se regardèrent simplement l'un l'autre.