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Chapitre quatorze

4h42

Personne n'a remarqué qu'on était revenu ensemble ni que Ron avait autant de rouge à lèvre que moi, avant que je ne lui dise, à part Mia qui me lancent des regards sans équivoque depuis. Je ne sais pas trop quoi faire et Ron n'est pas là pour me sauver la mise. Il nous rejoint dans un coin du salon, à mon plus grand soulagement Mia me lâche et c'est lui qu'elle commence à dévisager, suspicieuse.

-Je meurs littéralement de soif. Il s'empare du premier verre qu'il voit et en boit en bonne gorgée. Une grimace de dégout suit son geste. Il y a quoi là-dedans ? C'est dégueulasse.

-Aucune idée. Julian lâche un rire moqueur et Cameron repose le verre. On va chercher autre chose de toute façon, il se tourne complétement vers moi, Tina doit prendre un verre avec moi.

-Un seul. Et c'est moi qui décide ce que j'y met.

-Comme tu veux, n'empêche qu'on est déjà le 1er janvier et que je t'es toujours pas bourrée...

-Et ça n'arrivera pas. Pourquoi tu veux tellement me faire boire ? Je demande dans un haussement de sourcils.

-Un rite d'initiation ? il tente de se justifier, je le soupçonne de vouloir juste me détendre un peu. Je soupire bruyamment, je sais bien qu'il à remarquer que je n'étais toujours pas dans mon assiette. Mes yeux se posent sur Ron qui observe notre échange attendant qu'on se décide à bouger.

-En route, mauvaise troupe ! Plaquant le plus faux des sourires sur mon visage, je me dirige vers la cuisine, les deux hommes sur mes talons, pour choisir quoi mettre dans mon verre.

Je jette mon dévolu sur un bouteille de Passõa à peine entamée. J'en verse un peu dans mon gobelet puis dilue la liqueur avec un fond de jus d'ananas. Je rajoute un shot de vodka, quelques glaçons en plus et le tour est joué.

-Tu vois quand tu veux. D'un geste fraternel, Julian frotte le haut de mon crâne et me décoiffe un peu plus que je ne le suis déjà. Je lui tire la langue en dégageant sa main. Aller, on trinque. A cette nouvelle année qui s'annonce pleine de changements, hein Ron... Il taquine le brun, faisant référence à sa rupture récente, très récente...

-Ouais, pleine de changement...son verre cogne le mien tandis que ses iris ambrées plonge dans les miennes.

-Dans les yeux mes chéris. Je dis en soutenant le regard du brun. On boit tous les trois une gorgée et tandis que Julian par danser en hurlant comme un fou, Ron et moi restons là, les yeux dans les yeux comme des abrutis. Je ne peux empêcher un sourire franc de se dessiner sur mes lèvre en repensant à là où nous nous en sommes arrêtés.

7h09

Je ne sais même pas pourquoi j'ai emporté un pyjama, je pensais vraiment qu'on allait dormir ?

Les gens commencent seulement à s'en aller. Etonnamment, l'appart n'est pas totalement retourné. Je pense qu'en une petite heure ce sera propre.

11 :33
Finalement il a fallu un peu plus d'une heure... on vient juste de terminer. Nous sommes tous avachis sur l'immense sofa du salon, épuisés. Tous le monde est KO, mais j'ai l'impression que Gail est la pire de nous. Le visage fermer, elle regarde par la fenêtre sans dire un mot depuis près de 20 min.
On commande un truc ? Je meurs de faim. Je propose
Carrément ! Ron acquiesce en se levant pour prendre son téléphone.
Moi je vais juste manger une boîte complète d'aspirines. Julian masse ses tempes.
- J'aurais préféré que tu te manges mon poing, mais comme tu le sens. Gail lance avec mépris, tout le monde s'arrête et la regarde déconcerté par son agressivité inhabituelle.
- T'as tes règles ou quoi ? Faut te détendre ma grande. Avec la même véhémence, le blond répond, les sourcils froncés.
Sans rien ajouter, elle se lève des genoux de Miles et se dirige vers la salle de bain de Julian, la plus proche.
-Qu'est-ce que t'as fait mec ? Cameron questionne.
-Rien du tout je te jure, Tina tu ne veux pas aller calmer ta pote ?
-Je vais y aller moi... Miles se lève en recoiffant sa tignasse rousse et rejoint Gail.
-Évidemment... Julian marmonne mais je l'entends parfaitement.
-Tu sais quoi on va y aller tous les deux. J'annonce.
-Aller où ? La calmer ? même pas en rêve !
- Non, on va aller chercher à manger, il y a une pizzeria à quoi ? Trois minutes à pied ?
- Pfff on ne peut pas appeler et se faire livrer ? J'ai vraiment zéro force là... Il me lance le regard le plus désespéré que j'ai vu. Je n'en ai rien à faire.
- Nan, j'ai deux mots à te dire sur le chemin. Je le tire par le bras.
-Aïe, sois plus douce j'ai mal au crâne putain.
-Tant pis pour toi. Cameron tu peut préparer la table s'il te plaît ?
Je n'attends pas sa réponse et entraîne le blond hors de l'appartement.

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