( Kaer en média )
Le moteur s'arrête. Les portes de devant claques. La porte arrière du camion s'ouvre, je sens l'air frais entrer dans mes poumons. On me sort violemment. Je me promets de laisser ma faiblesse derrière moi. C'est une grande maison, assez jolie. Un des gardes m'emmène à l'intérieur, chaque pièce est gardée par deux hommes armés jusqu'aux dents. Le propriétaire de cette maison doit sûrement avoir beaucoup d'ennemis pour avoir autant de gardes. On s'arrête devant une porte fermée, un des gardes nous fait signe d'entrer. La première chose qui retient mon attention est Kaer, à côté d'un homme d'une soixantaine d'années. L'homme reporte son attention sur moi et me sourit de toutes ses dents. Il m'invite à m'asseoir à côté de lui.
- C'est elle dont je t'ai parlé, Antonio. Commence Kaer.
- Meraviglioso ! S'exclame ce dernier en me toisant de la tête au pied. Son regard sur mon corps me dégoûte plus qu'autre chose. Kaer, depuis que je suis entrée dans la pièce, ne m'a pas jeté un seul regard. Je ne sais pas s' il s'en veut de me vendre à ce gros porc mais j'espère bien.
Antonio pose sa main sur le haut de ma cuisse mais je le repousse en prenant soin de lui faire mal au passage.
- Sacré caractère dit donc. Je compte bien t'éduquer comme il le faut piccolino. ( Poussin )
Ce nouveau surnom me donne la nausée et je prend sur moi pour ne pas recracher tout mon dégoût.
- Si tout est bon je dois te laisser, des affaires urgentes à régler. Continue Kaer
- Sì sì , signore Petrov. Je vous accompagne dehors.
Quand les hommes sortent de la pièce, un garde vient me voir.
- Venga signora. Je vous accompagne dans votre nouvelle chambre. Voyant que je ne réponds pas il prend un air sévère.
- Signora.
- Non je ne veux pas de cette maison ou de cette stupide chambre, laissez moi partir.
Un rire s'élève de l'extérieur de la pièce et Antonio s'adosse à la porte.
- Sauvage et drôle en plus. On dirait bien que j'ai gagné le gros lot.
Je me lève du canapé, furieuse.
- Je ne suis pas votre putain de jouet. Je me mets à m'avancer vers la porte mais un garde se place devant moi, me bloquant le passage.
- Marco, emmène là dans sa chambre.
Le garde s'exécute et m'emmène dans un long couloir. Il s'arrête devant une porte et l'ouvre.
- Votre chambre, signora. Il me pousse vers l'intérieur, un déclic se fait entendre suivi d'un silence. Je court vers la porte, actionne la poignée mais la porte ne bouge pas.
- OUVREZ-MOI LA PORTE. AIDEZ-MOI S'IL VOUS PLAÎT.
Je me met à hurler et donner de grands coups dans la porte. Mais cette stupide porte ne bouge toujours pas, pas un grincement, rien. Je me met à frapper comme une forcené sur les murs. Mais rien, rien... Pas un bruit dans le couloir. Je me laisse glisser contre le mur froid, mes mains endoloris par les coups. Mes phalanges sont éraflées et des pointes de sang apparaissent. Je regarde autour de moi, une chambre que j'aurais trouvé belle si je n'étais pas dans cette situation. Au fond de la pièce, une porte ouverte qui laisse apparaître une immense garde robe. Je détourne le regard et il se pose sur une baie vitrée, à côté de la porte. Qui laisse voir le couloir ainsi que les gens qui y passent. Elle ne doit pas être là juste pour décorer, ce trou du cul de Antonio doit bien se rincer l'œil. J'observe la porte qui est l'objet de ma colère et toute cette haine que je garde revient, je me lève d'un bond et regarde un objet pointu, je cours dans la garde-robe et jette tous les vêtements par terre, je retourne les boîtes violemment en, en arrachant certaines jusqu'à trouver ce que je voulais. Une paire de talons aiguilles. Je retourne dans la chambre et me mets à briser la baie vitrée avec le talon. Je tape de plus en plus fort. Je me déchaîne sur la baie vitrée qui ne veut toujours pas se briser.
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Forever - PAUSE
Roman pour AdolescentsIl m'a brisé. Il a détruit mes barrières. Il m'a détruit. Il m'a condamné à l'enfer. Lui, le diable. J'aurais dû le repousser J'aurais dû le tuer J'aurais dû le détester Et pourtant, le destin en a décidé autrement. "Il m'attrape brusquement la tai...