⌖ 𝔡𝔢𝔞𝔡𝔰𝔥𝔬𝔱 ⌖

Menaces.

(Song : Gangsta's paradise by Lofi fruit music)

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Ma journée de cours n'a pas encore commencé que j'ai déjà l'envie d'étrangler tout le monde. Quand je suis descendu, les garçons étaient tous présents dans la cuisine, mais pas un mot. Les ordres de mon père, encore ! " Il faut rester professionnel et ne pas laisser son coeur être faible dans ces moments, la famille c'est important, mais ce n'est pas la famille parfaite qui a vécu le plus longtemps. Il faut parfois être méchant et froid avec ses proches pour les préserver du pire." Avait-il dit un jour. Quel discours bidon n'est ce pas ?

Mais mon âme rebelle a essayé de les faire parler, juste un petit "ça va" m'aurais suffit,  mais je faisais que de me prendre des vents. J'ai pété un câble à 7h30 du matin donc je suis remontée et depuis, je ne suis toujours pas redescendu.

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Le chemin jusqu'au lycée, je l'ai fait à pied, jusqu'à ce qu'une Lamborghini Aventador s'arrête à mes côtés. Je sais qui est le conducteur, et j'ai aucunement envie de voir sa vieille tête maintenant.

- T'es tellement chiante que même tes frères ne veulent plus t'emmener le matin. ? Me provoque Eloi.

Je suis déjà sur les nerfs et il en rajoute. Mais si je lui réponds, je vais finir en retard. L'ignorance est mon choix.

- Et ils t'ont coupé la langue pour plus t'entendre aussi ?

- Ton niveau de conneries me laisse sans voix. Je reste de marbre et continue tout de même à marcher.

Il ne répond pas, mais rigole, il se moque donc de moi là ?!

- La gamine est donc de mauvaise humeur. Continue le brun. J'allais te proposer de t'emmener, mais tu vas marcher, c'est mieux. Et aussi, pour infos, évites de parler seule sur le trottoir, ça fait flipper...

Et il se casse, bon débarras. Je parlais vraiment seule ? Rien ne va aujourd'hui, mais malheureusement, ce n'est que le début.

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Enfin, la dernière sonnerie de la journée met fin à mon enfer. Comme à l'aller, je rentre en marchant, je suis moins tendu que ce matin donc le chemin est plus agréable. Pourtant, ma journée s'est résumée à l'ennui et la fatigue. J'ai dormi pendant tous les cours, les profs me disaient rien, pourtant je n'étais pas discrète étalée sur ma table comme une baleine échouée.

Arrivée sous le porche, c'est une appréhension qui prend possession de tout mon corps. Ce n'est malheureusement pas une bonne appréhension.

Mais j'ouvre tout de même la porte. Par Toutatis, c'est quoi ce bordel.

Mes pieds se posent sur le sol de la maison, devant moi, c'est le chaos total.

- Les gars, vous êtes là ? Je commence à paniquer.

Aucune réponse.

- HOOO y'a quelqu'un. Je perds complètement mon calme.

Je cours dans le salon, c'est encore pire que dans l'entrée. Mais quand mon regard se pose sur les trous du canapé, et les balles qui sont à ses pieds, je rate la crise cardiaque de peu.

Merde, je n'ai qu'une solution, les appeler tous un par un.

Juan, aucune réponse.

Aaron, aucune réponse.

Diego, aucune réponse.