⌖ 𝔡𝔢𝔞𝔡𝔰𝔥𝔬𝔱 ⌖

Pool Day.

(SONG : Maneater by Nelly Furtado )

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- Les enfoirés, ils avaient la tête dure bordel ! J'ai les phalanges éclatées.

Aaron passe la porte suivie de Juan qui lui répond d'un ton moqueur :

- C'est parce que tu n'as pas les doigts assez musclés.

La porte se réouvre pour laisser entrer mes trois autres frères. Leurs vêtements sont tâchés de sang ainsi que leurs mains et leur visage. Alec semble préoccupé, au contraire d'Emilio qui a juste l'air agacé. Quoi que c'est sa tête habituelle.

Ils ne semblent pas avoir remarqué notre présence puisqu'ils continuent de parler de "cassage de gueules", "d'enfoirés de fils de putes" et de "violations de territoires ".

- Euh salut les gars ?

- Merde Déa, ils se retournent tous vers nous et dévisagent Paco et Eloi. Diego avance vers moi et reprend : pourquoi t'es en maillot ? Et pourquoi eux, ils sont là ? Putain, tu pourrais prévenir non !

- À moitié à poil en plus ! Rajoute Emilio.

- Il fait 40°C, je suis en vacances, on a une piscine et du coup, j'ai invité mes potes. Mes bras étant chargés de canettes, je ne prends pas la peine de hausser les épaules afin qu'elles ne tombent pas par terre.

Mes deux amis hochent la tête en signe de salutation. Ils semblent indifférents face au sang présent sur les habits de mes frères, alors que moi, ça me met mal à l'aise.

- Et tu n'as pas plus échancré comme maillot, demande ironiquement Alec.

Cette remarque me fit arrêter de loucher sur les taches rouges.

- Si, mais je préfère celui-là, il me fait un beau cul. Je lui réponds innocemment.

- Un cul à faire bander le pape, marmonne Eloi en me regardant dans les yeux avec un sourire qui lui est propre, et qui fait sûrement tomber toutes les filles.

Je rougis et détourne la tête afin qu'il ne puisse pas le remarquer. En revanche, sa phrase n'a pas le même effet sur mes frères qui se tendent en une demi seconde.

- Arrête de la mater, enfin de la regarder tout court p'tit con.

Je ne prends pas la peine de répondre ou de réagir à la réflexion de Diego et repars en direction du jardin.

- Tu aurais pu prévenir qu'il y aurait du monde, Andréa. Un de nous serait resté là au cas où. Ou même, on ne serait pas rentré comme ça.

Je me retourne, ne voyant pas où veut en venir Diego.

- Déa ramène tes fesses, on a soif !! Crie Aya depuis le jardin.

- Qu'est-ce que tu veux qui m'arrive à la maison ? Qui plus est avec mes amis.

- Déa, râle, Oxane. Tu as besoin d'aide ? Et les garçons, ils foutent quoi ?

- Donne, je vais les apporter, me dit Paco en me déchargeant. Je le remercie.

- Les crises que tu nous fais à la maison ne nous rassurent pas, donc si on pouvait garder un oeil sur toi, parce qu'on sait pas ce qu'il-

- Ne finis pas ta phrase Diego, je réponds la gorge serrée.

Ils ne vont quand même pas essayer de remettre la discussion sur le tapis, surtout en présence de mes amis.