Tempête.

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(SONG : House of balloons by The Weeknd )

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Cela fait 5 minutes que la porte s'est fermée, je suis prête, bien sûr vêtu tout de noir pour paraître discrète. J'empoignai le sac de sport que j'avais préparé en amont, caché dans la cuisine.

J'enclenchai la sécurité de la maison avant d'ouvrir la porte du garage. Je grimpai dans la Jeep puis je sorti de la propriété.

Ça va le faire. Faites qu'il n'y ai pas de problèmes.

Si mon timing est bon, ils doivent déjà être arrivés sur l'autoroute sur laquelle je serais dans 10 minutes.

Je devais absolument ne pas me faire réparer ni par les alliées ni par les ennemis.

Et merde. Je relançai le contact de la voiture qui venait de caler.

Les deux premières heures étaient passées assez vite. Je n'avais pas re-calé, en revanche, j'avais fait voler quelques plots de signalisation. Une musique entraînante passait dans les enceintes. Bon, je fait comme je peux pour me détendre et ne pas laisser le stress m'envahir. Et surtout, de ne pas lâcher le volant.

J'arrivai derrière un SUV de couleur noir, celui d'un des alliés. Ils ne m'ont pas encore repérée. Par chance, les routes étaient bien remplies, je passai donc presque incognito.

Presque parce que je déséquilibrai la voiture en donnant des à-coups avec le volant.

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Garée en contre bas, cachée par l'orée de la forêt entourant cet entrepôt, je regardai les alentours. Ils étaient tous en place attendant sûrement les ordres du chef. Je perçus Eloi, Aydan et Paco dans un même groupe. Une voix affirmait que dans moins d'une minute un premier groupe pourrait partir. J'en discernais 3.

Le premier parti, alors je vérifiai mon matériel. Je chargeai l'arme et pris les munitions. Je sorti de la voiture et quand le deuxième groupe s'apprêtait à partir, je vérifiai que le cran de sécurité soit retiré, mais ne sachant pas à quoi, ça ressemblait, je poussai le bouton sur le côté, j'avais fait comme ça hier. Mais ce n'était pas la même arme. Ça se trouve, je n'ai pas les bonnes cartouches. L'angoisse...

Puis, je soufflai un bon coup avant de m'avancer vers l'entrée.

Les 2 tiers étaient déjà à l'intérieur, le dernier tiers s'activera dans quelques secondes.

Des tirs fusaient de part et d'autre du bâtiment, les bruits stridents ne me rassuraient pas, mais ne me décourageaient pas pour autant. Mon adrénaline était gonflée à bloc.

Je passai une première porte. C'est le champ de bataille ici. J'enjambai les corps à terre sans les regarder, priant pour que ce ne soit pas celui d'un de mes proches à chaque fois. J'osai à peine baisser les yeux dessus, ce serait trop dur de tomber sur le visage horrifié d'un de mes frères, et même sur le sien.

Un homme débarqua sur ma droite. Merde il est baraqué. Je sortis mon arme pour le pointer, il s'avança vers moi, je tirai. Rien ne se produisit, aucune ne balle sortait. Putain, putain, putain.

L'homme devant moi esquissa un sourire arrogant, se foutant ouvertement de ma gueule. Son fusil à la main, il avançait vers moi tandis que je tirais une nouvelle fois sur lui. Mais encore une fois, rien.

Je ne comprenais pas, j'avais mis les balles dedans. Et j'avais retiré la sécurité. Je vérifiais mon arme dans mes mains, remis la sécurité, peut-être ne l'avais-je pas remis hier soir ? Et donc, activé ce matin.

⌖ 𝔡𝔢𝔞𝔡𝔰𝔥𝔬𝔱 ⌖Où les histoires vivent. Découvrez maintenant