Organiser un repas avec cette famille c'est trop une galère mais Dieu merci on a finit par y arriver. Maleyni est arrivé tôt le matin mais a atterri chez mes parents. Je pouvais pas l'accueillir parce que Naël avait passé la nuit chez moi.
En parlant de lui, le voici qui revient du supermarché. Il a eu la gentillesse de faire les courses pour moi pendant que j'étais en réunion. Lorsqu'il arrive, je sors à peine de mon appel vidéo avec l'équipe.
— Merci mon coeur tu gères. T'as su tout prendre?
— Ouais ouais y a tout cheffe
— Même mes chocolats ?
— Même tes chocolats. Je vais devoir retourner vite fait chez mes parents, je dois voir mon père mais je serais là dans 1h
— Ça va toi ? T'as une petite mine
— Hum ça va...
— T'es sur ? Et ta mère ça va?
— Ouais. Bon je dois y aller si tu veux que je sois là à temps
— Tu veux que j'annule et qu'on reporte?
— Non. Je sais pas quand j'aurai encore le temps
— D'accord
Connaissant Naël ça ne va pas et je ne sais pas pourquoi il ne veut pas m'en parler maintenant mais je sais qu'il le fera quoi qu'il arrive donc je vais être patiente et pas lui mettre la pression pour qu'il m'en parle. Enfin je vais essayer...
Je lui attrape les joues de mes mains et l'embrasse pour le réconforter.
— Tu sais que je t'aime mon petit coeur ?
Certes, je suis pas la première à l'avoir dit mais je m'attends à une réponse de sa part et vu le regard que Naël me lance je vais être la seule à le dire aujourd'hui.
— Je dois y aller Lilie. Je reviens
— Je te dis que je t'aime et tu me dis que tu dois y aller?
Il ne répond rien, se détache de mon emprise et s'en va. Mbon, en vrai je suppose que s'il réagit comme ça c'est parce qu'il n'est pas d'humeur donc je laisse couler et commence à préparer mes petits plats pour les apporter chez mes parents.
Ça me bute de rire, de me dire que Naël est invité à un de nos repas familiaux. Quand je vous dis que ma mère est folle, c'est vraiment le cas, parce qu'elle l'a clairement vu que 2 fois. Mais bon, en vrai ma relation avec Naël roule toute seule, je ne sais pas pourquoi je me force à mettre des barrières alors qu'il n'y a pas lieu d'être.
Naël revient donc une heure plus tard, moins grincheux que tout à l'heure mais grincheux quand même, on récupère toute la nourriture et prend la route vers chez mes parents. J'en profite pour essayer de gratter vu que le trajet est très silencieux.
— Ça va ? ; je lui demande en lui caressant la joue
— Humhum
— T'as pas l'air... j'aime pas te voir comme ça
— Faut qu'on parle après
— Ah non ! Parle maintenant je déteste les « faut qu'on parle » ! Tu vas me quitter ou quoi ?
— Je suis sérieux Aylie ; il me toise
— Ok ben parle maintenant
— On en parle après, j'ai pas envie de niquer l'ambiance