Dark practices

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Je m'engage dans la rue, il fait froid et noir. Je ne suis pas trop rassuré mais marcher une heure de plus ne me plaît pas trop non plus. J'entends des bruits de couples qui se querellent, une assiette qui tombe, un coup sourd, un coup de feu puis le calme total. J'accelère mes pas. Un homme l'interpelle : "Hep toi! cours-tu comme ça?"

Et merde.

Je ne réponds pas et continue de marcher, il l'interpelle encore ; je finis par courir.
"Hep!! Stop!! me crit-il.
Je ne l'écoute pas et cours le plus vire que je peux ; je manque de tomber trois fois. J'entends ses pas derrière moi, j'accelère. Il finit par me rattraper et me bloque la route de ses bras.

Putain je suis mal.

"Pourquoi cours-tu?
- Laissez-moi partir, reponds-je.
- Tu as peur de moi?
- Heu... Non.
- Tu as peur de moi.
- Non.
- Ce n'était pas une question. Pourquoi as-tu peur de moi?
- Laissez-moi partir."

Il me regarde et tourne autour de moi. Il semble vouloir me détailler de la tête aux pieds. Il sourit de plus en plus.

"Je crois que tu seras parfait, me dit-il.
- Parfait pour quoi?
- Parfait pour moi."

Il se met à rigoler. Je profite de sa baisse de vigilance pour essayer de me sauver ; hélas quand je veux courir, il me bloque le passage avec ses bras.

"Hep hep hep mon coco. t'envoles-tu?"

Je ne réponds pas ; de toute manière c'est lui qui décide de ce que je fais ou pas.

"Suit-moi, me dit-il."

Il m'attrape par le bras et me tire pour que j'avance. Je ne sais pas où il m'emmène mais je commence sérieusement à avoir peur.
On entre dans un immeuble qui empeste la pisse. On dirait même qu'il y a un macabé en décomposition. L'homme me pousse et me fait signe de monter les escaliers ; je grimpe la vingtaine de marches qui qui nous séparent du premier étage. Il me lâche soudain le bras pour sortir une clé et ouvrir la porte.

Merde, il bloque toujours le passage. Je ne peux pas m'enfuir.

Il m'agrippe le bras et me fait entrer dans l'appartement plongé dans le noir. Il referme la porte derrière lui puis va allumer une lampe posée à coté du canapé. Je détaillé alors la pièce de regard. C'est une salle à mangé-salon d'environ quinze mètre carré. Il y a un canapé et une table sans chaises. Je remarque aussi un présentoir avec de longs manches en bois, en fer et en plastique. De chaque coté de ce présentoir, deux commodes en bois noir complètent le mur. En tournant la tête, je remarque une croix en forme de X. Sur le mur du fond, une phrase est peinte en lettres rouges : "La douleur et les coups amènent le plaisir." Je manque alors de crier mais la main de l'homme se plaque sur ma bouche.

"Ne crie pas, tu va faire peur aux voisins."

J'essaie de parler mais sa main m'en empêche.

N'oublie pas que je t'aimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant