Amour et Extase

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" - John ! John répond moi.
- Que veux-tu ?
- Pourquoi tu as fais ça ?
- Harry, il parlait avec une voix rocailleuse. Les actes de l'Homme ne s'expliquent pas toujours. Il y a parfois des mystères qu'il faut savoir accepter.
- Mais... une larme coulait sur sa joue rougie par la chaleur ambiante de l'hôpital dans lequel ils étaient. J'aimerai juste comprendre.
- Moi même je ne sais pas. J'étais perdu sans toi. Je ne sais pas ce qui m'a prit.
- John... C'est la chose la plus belle que tu m'aie dit en trois ans de relation.
- Maintenant va t'en. "

        Harry regarda sa montre, il était 19h00 passé. Il descendit dans la rue, s'engouffrant une nouvelle fois dans la population de la ville. Il arriva chez lui après vingt minutes de marche. Il était crevé et n'avait qu'une chose en tête : aller retrouver son lit.
Bizarrement, après avoir manger un restant de pâtes et un beefsteak froid, il enfila machinalement son manteau et descendit les étages de son immeuble jusqu'à se retrouver dans les rues presque vides de Los Angeles. "Los Angeles, the city of Angels" dit Lana Del Rey dans son film "Tropico". Alors oui c'est vrai : John était né à Los Angeles, il avait grandit et y vivait encore aujourd'hui ; la ville ne portait que mieux son nom. Harry voyait John comme un ange, un ange tombé du ciel un matin de printemps.
John était laveur de vitre, il était tombé de sa nacelle un matin, juste devant Harry. Celui-ci l'avait aidé a se relever et avait proposé de l'emmener à l'hôpital. De cette chute était né une amitié hors du commun puis une histoire d'amour au début idyllique puis, au fils des ans, chaotique. Leur histoire ressemblait étrangement à une montagne russe : faite de hauts de de bas. Mais comme toutes les montagnes russes, la chute est beaucoup plus vertigineuse que la montée. Et c'était ça tout le temps.

        Harry marchait sans faire attention au monde autour de lui. Il n'y avait personne, pas même une voiture ou même un chat. Harry s'en fichait de savoir s'il était seul ou non. Ce qui l'importait, c'était d'être avec John.
        Harry sentit ses jambes le lâcher. Il n'était plus retenu par rien. Son corps frêle s'écroula au sol, et personne n'était là pour le relever.

-

        Un marteau tambourinait dans sa tête alors qu'il était encore assis par terre. Il ouvrit les yeux et découvrit un paysage à couper le souffle. Tout autour les couleurs dansaient dans un ballet magnifique. Le tambour donnait le ton et les palmiers bleus tournaient au rythme. Le ciel changeait de couleur continuellement : passant d'un vert clair à un bleu sombre, un violet pastel puis un rouge sang. Puis le tambour cessa de battre dans la tête d'Harry.
        "Qui a dit que je pourrais vivre sans toi ? Je t'aime... Tu es l'homme que j'attends depuis toujours... Harry... "
        Harry cria. Il criait le nom de son amant, le nom de celui qu'il aimait, le nom qui avait changé sa vie. Il y eu un dernier coup de tambour et ce fut comme un nuage de brume qui entourait Harry. Au loin, il voyait la silhouette de John qui s'éloignait. Et il criait, il criait son nom.

" John !!! John !!!!! Jooooohn !!!!!!!!! John... "

        Mais John était partit. Harry regarda longtemps le vide, espérant revoir apparaître l'homme qu'il avait si souvent serré contre son torse ; peut être trop.

"- Il me faut tes bras, j'ai besoin de ton torse. J'ai besoin que tu me prennes dans tes bras. Pour être protégé, pour vivre john, pour vivre. John ! Je ne peux pas vivre en dehors de tes bras."

        Il pleurait tandis que le brouillard disparaissait, chassé par la pluie. Et l'hôpital apparaissait devant Harry.
Il couru vers lui et entra dans le hall. John était au troisième étage, Harry n'avait pas besoin de demander la porte, il la connaissait.
        John dormait paisiblement dans son lit d'hôpital, aux draps toujours blancs comme neige. Harry regarda John et pleura. Il posa sa main sur la joue de son homme et sentit la chaleur de son corps. Les paupières de John s'ouvrirent et Harry pu voir les yeux bleu profonds de son amoureux.

"- Qu'est ce que tu fous ici ?
- Je ne peux pas vivre sans tes bras.
- Harry. On a rompu il y a deux semaines.
- Je sais mais...
- Harry. Notre histoire ne pouvait pas marcher...
- Si John, mais on s'y est mal prit.
- Harry. Je n'ai pas envie d'avoir mal une nouvelle fois. "

        Harry s'approcha de John et lui planta un couteau dans le coeur.
        Le sang coulait sur les draps et sur les vêtements d'Harry, collé contre John, dans ses bras. Harry chuchota un mot à John.

" Je ne peux pas vivre sans tes bras.  Je t'aime mon coeur. "

        John ne répondit pas. Peut-être n'avait-il pas entendu, ou peut-être ne voulait-il pas casser se moment d'amour si beau.
        Le couteau était toujours sur le coeur de John. Harry avait toujours voulu le coeur de John, et maintenant c'était chose faite. Harry nageait dans le coeur de John.
Et Lana chantait : " Baby I'm a sociopath. Sweet Serial Killer. "

paul

N'oublie pas que je t'aimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant