Prologue

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Il s'approcha doucement du garçon. Ce garçon qui jouait de la lyre tout en rêvant de poésie, de cieux d'azurs et d'oiseaux. Le jeune homme tourna la tête et croisa le regard de l'esprit élémentaire. 

- Ah ! Te voilà mon ami, regarde ce que j'ai trouvé pour toi !

Le garçon sortit de sa poche une belle pomme rouge et la tendit à l'esprit élémentaire qui s'empressa de la prendre. 

Le jeune homme pouffa de rire en le voyant gober le fruit.

- Toujours aussi accro aux pommes ?

L'esprit élémentaire fixa le garçon qui s'était remit à chanter, accompagné de sa lyre, malgré le vent qui couvrait sa voix. Il le détailla plus en détail.

Le jeune homme avait dix-sept ans. Ses traits étaient enfantins. Il avait des cheveux noirs courts avec deux petites tresses à l'avant ainsi que des yeux d'un bleu pur.  On aurait pu les comparé au ciel si les éternels nuages ne le couvraient pas. Le garçon portait une cape d'un brun terne sur laquelle était accrochée une jolie cécilia, une chemise blanche et un gilet bleu-vert sans manche. Son short brun dévoilait ses jambes fines et blanches. Ses pieds étaient chaussés de bottes noires aux semelles ocres.

Le jeune homme s'arrêta soudainement de chanté et se tourna vers l'esprit élémentaire.

- Et bien alors ? Qu'est-ce qui te prend d'un seul coup ? Tu es tout calme.

L'esprit élémentaire vint se coller à sa joue en se frottant à lui avec énergie pour montrer son affection. 

Le garçon sourit et sauta de l'arbre sur lequel il était assis.

- Bon, il faudrait y aller, il fera bientôt nuit.

Il soupira et marcha en direction de Mondstadt.

- Mon ami ? Crois-tu qu'un jour je puisse voir un oiseau ? Que le Seigneur des Rafales sera déchu et que le ciel sera bleu ? Ce serait tellement bien.

Le garçon rejoignit l'auberge dans  laquelle il s'était installé tandis que l'esprit élémentaire qui l'accompagnait partit, résolu à trouver quelque chose pour son ami. Quelque chose dont il était sûr qu'il serait ravi. 

***

La révolution avait éclatée. Une révolution pour la liberté du peuple de Mondstadt. 

L'esprit élémentaire parcourut la ville à la recherche de son ami mais il ne le trouvait pas au milieu de la fumé des canons. 

Et finalement, le Dieu des Tempêtes mourut.

Le ciel se découvrit, laissant les rayons de soleil réchauffer pour la première fois Mondstadt. Le vent s'était arrêté de soufflé et l'éternelle poussière était retombée dans les rues.

L'esprit élémentaire se dépêcha de retrouver le jeune homme pour lui remettre son cadeau. Il le trouva finalement. Le garçon était affalé dans les bras de Ragnvindr qui serrait les dents comme pour s'empêcher de pleurer tout en fixant la résidence du défunt Dieu des Tempêtes.

Le jeune homme avait deux flèches plantées dans sa poitrine et déjà, la vie l'avait quitté. Ses habits étaient plus ou moins abîmés et sa lyre reposait des ses mains. 

L'esprit élémentaire n'aura jamais pu donner les plumes de faucons qu'il avait récupérer pour lui. 

L'esprit élémentaire fut submergé par la douleur et le chagrin. Et tandis qu'une puissance nouvelle grandissait dans tout le petit êtres qu'il était, il prit l'apparence de ce garçon qui avait succombé à son combat pour la poésie, les cieux d'azurs et les oiseaux qu'il rêvait de voir un jour.

Ainsi, de l'esprit élémentaire naquit Barbatos, l'Archon  Anémo, le Dieu de la Liberté.

Saisissant la lyre de son ami, il en pinça les cordes et souffla sur les glaces et sépara les pics montagneux qui entouraient la ville.

Contemplant le corps de son ami défunt, il s'exclama :

« Que Mondstadt soit désormais la cité de la liberté, un royaume sans roi. Avec le temps, je sais qu'elle deviendra un havre de paix, une capitale où il fera bon vivre. »

Tandis que les villageois célébraient la victoire de cette bataille pour la liberté, le nouveau dieu pleurait silencieusement la mort de son ami, un sourire triste au lèvre. Il se promit de garder précieusement les plumes et la lyre qu'il nomma comme le garçon.

Le nom d'une lyreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant