Le nom d'une lyre

Chapitre 3

Erwan ne tarda pas à s'arrêter. Il ne savait pas pourquoi il s'était enfuit, mais à la question de la maîtresse suppléante de l'Ordre, un souvenir lui était revenue en mémoire. Un souvenir qui lui avait échapper, mais qui était très important. Un souvenir qui lui donnait la nausée et une soudaine tristesse. Il avait vu un visage aussi.

Les pas d'Erwan le menèrent jusqu'à l'immense statue qui trônait là. Il ne l'avait pas tout de suite remarqué, mais elle était son portait craché.

- Elle ressemblait étrangement à Gunnhildr tout comme il ressemblait à Ragnvindr, murmura-t-il pour lui même.

Il jeta un coup d'œil en contre bas, contemplant la ville de haut.

- Alors c'est ça qu'est devenue Mondstadt ?

Son sourire s'effaça peu à peu tandis qu'il portait sa main à l'endroit où les flèches s'étaient empalées. C'était une drôle de sensation que de sentir encore les pointe mortelle dans son corps alors qu'elles n'y étaient plus.

Erwan s'accouda au muret tout en contemplant le ciel bleu. Il espérait de tout cœur que ses amis avaient eut la chance de voir la voûte céleste eux aussi. Mais ça il ne pouvait pas le savoir puisqu'ils étaient morts. Mort il y a si longtemps. Erwan ne savait pas exactement combien d'années, mais il devinait aisément que ça ne datait pas de la dernière pluie.

Soudain, quelque chose lui revint en mémoire.

- Et puis zut alors, fit-il à voix basse. Dans tout ça je ne sait toujours pas où est ma lyre. Et je n'ai toujours pas retrouvé mon ami.

Erwan soupira. Il se rappela alors de l'état de sa ville natale et décida d' aller, mais à pied. Il se souvenait que le voyageur lui avait dit que l'actuel Mondstadt se trouvait plus au nord de l'Antre de Stromterror.

Mais Erwan, qui n'était jamais sorti de sa ville, n'avait pas le sens de l'orientation, et eut vite fait de se perdre. Il maudit encore une fois le nom du Seigneur des Rafales. Seulement, au lieu de faire demi tour, le jeune homme contempla l'endroit où il était arrivé.

Il y avait là beaucoup de chrysanthèmes à aubes, un camps de brutocolinus pas loin, et un immense arbre au centre de la vallée. Les lieux étaient désert mise à part quelques chevalier de l'Ordre qui patrouillait.

Au pied de l'arbre se trouvait une Statue des Sept, à l'abri sous son ombre immense.

Sans savoir pourquoi, Erwan se sentait en sécurité ici. Il savoura la douce brise qui régnait sur les lieux et s'approcha du chêne. Cela lui changeait beaucoup de l'ambiance de sa ville natale avec ses bourrasque de vent, la poussière qui dansait dans les rues et le ciel constamment gris.

Le jeune homme vint grimper dans l'arbre et s'installer sur l'une des branches les plus basses.

S'adossant au tronc, il soupira d'aise et sortit un cornet et un crayon en bois. Et oubliant tous ses soucis, il commença à écrire. Écrire un poème.

Il n'avait même pas remarqué la présence d'une personne tout proche, tout comme cette personne ne l'avait pas remarqué.

Finalement, une fois satisfait de son texte, même s'il se doutait qu'il y avait des imperfections, il s'endormit tandis que le soleil se couchait au loin.

***

Après le départ d'Aether, Jean resta assise à son bureau quelques temps, avant de se lever pour prendre un livres dans les archives de l'Ordre.

Erwan... Elle avait déjà entendu ce nom. Mais à chaque fois c'était lors des récits peu connus de la création de Mondstadt. Et puis Décabarian, bien sûr qu'elle savait qui c'était. Seulement, ce dieu était mort il y a 2 600 ans.