Chapitre 7

93 9 0
                                    

Albedo venait de quitter Mondstadt avec Jean pour l'Antre de Stromterror. La Maitresse suppléante de l'Ordre avait envoyé Aether, Benett, Razor et Fischl là-bas et ils n'étaient toujours pas revenus. Cela l'inquiétait beaucoup et elle avait donc décidé de se rendre dans les ruines pour vérifier que tout allait bien. Quant à Albedo, il la suivait par curiosité. Il savait qu'Erwan se trouvait là-bas et il voulait lui poser des questions, curieux de savoir comment un mort pouvait revenir à la vie. Ce simple fait avait éveillé la curiosité de l'alchimiste,, même s'il ne le laissait pas paraitre.

Désormais, ils étaient devant le Canyon Brillecorne et Jean marchait toujours de plus en plus vite. Cela étonnait Albedo qui ne voyait pas de raison pour accélérer. En fait, Jean avait un très mauvais présentiment. L'air était humide, le ciel était devenu gris trop vite et le vent soufflait fort. De plus, elle avait cru apercevoir deux silhouettes, et elle n'arrivait pas à savoir si cela était de bonne ou de mauvaise augure.

Tandis que les membres de l'Ordre de Favonius arrivèrent devant l'Antre de Stromterror, ils se heurtèrent à un mur invisible... ou plutôt, un mur de vent. De côté de cette barrière se tenait l'imposteur le regard froid, menaçant, avec un sourire très peu rassurant. Il fixait Albedo comme s'il allait lui sauté dessus tel un loup qui a pour proie un lapin.

- Tu as de la chance que le mur de Décabarian se soit levé à ton arrivée, souffla-t-il. A ta place, je craindrait fort pour ces petits aventuriers qui se sont pointé ici il y a quelques heures. IL faut que je remette Erwan à sa place. Il nous pose trop de résistance.

- Toi, siffla Albedo.

L'imposteur leur tourna le dos en levant une main pour les saluer. C'était comme s'il partait faire un massacre. Ou allait-il vraiment en aire un ? Jean craignait le pire et voilà que ses doutes se confirmaient.

Albedo gardait une expression neutre, mais la colère qu'il dégageait le trahissait.

- Il n'y a plus qu'à espérer que le groupe que tu as envoyé ne crain rien et qu'Erwan ne perdra pas la vie une nouvelle fois, dit-il simplement.

- Ne t'en fait pas pour ça, répondit Jean. J'ai cru apercevoir Venti et Paimon venir dans cette direction. Je n'étais pas très sûre quand je les ai vu, mais j'avait vu juste. S'ils sont ici avec les autres, ça devrait aller.

Albedo se tourna vers sa supérieure.

- Venti... Le barde ? Par hasard, ce ne serait pas Barbatos ?

Jean faillit s'étouffer et l'alchimiste s'expliqua.

- Je ne fais qu'analyser ce qui est à ma portée. Il ressemble comme deux gouttes d'eau à notre Archon, et puis il parle bizarrement de temps à autre. Il ne faut pas oublier les poèmes et les connaissances qu'il a.

- Tu as vu juste Albedo. Mais cela ne m'étonne pas venant de toi.

L'alchimiste haussa les épaules avant de fixer la tour au centre des lieux. Le ciel s'était encore assombri et le vent soufflait. C'était comme quand le voyageur était arrivé et que Stromterror était entré dans une colère noire, mais en moins pire.

Albedo, en plissant les yeux, put apercevoir deux silhouettes en haut de la tour, une grande et une petite.

***

Erwan marchait d'un pas pressé en direction de la tour de Décabarian. Il l'avait senti, la présence de Rubedo. Sur ce constat, il avait quitté le groupe du voyageur, sachant très bien quelles étaient les intentions de l'imposteur.

Plutôt que de fuir, Erwan monta en haut de l'édifice de pierre. Il savait que de là, on le repèrerait facilement, même si de toute façon, Rubedo le trouverait s'il le voulait. Le jeune homme ne montait pas que pour cette raison. En effet, il avait également réussit à sentir une deuxième présence familière, celle d'un ami de captivité qu'il avait rencontré il n'y a pas si longtemps. Et tandis qu'il atteignait le sommet, une main se posa sur son épaule, faisant sursauté le noiraud bien qu'il savait qui c'était.

Le nom d'une lyreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant