Chapitre 16 : La bataille commence

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Cette nuit-là, elle n'était qu'une ombre se faufilant dans l'obscurité. Dans la ville de Dale, il n'y avait aucune lumière allumée lors de ces crépuscules. Seules la lune et les étoiles étaient son point de repère. L'on ne voyait que ses yeux vairons sous sa grande capuche et son cache-col. Elle ne laissait pas la moindre trace d'un quelconque indice sur son identité.

Le Fantôme, tel était le nom que lui avait donné le nombre de personne qui avait eu le malheur d'être sur son chemin, s'approcha discrètement, a pas de souris, tel un félin chassant sa proie et sortit deux petits outils de sa besace, fins et pointues. Positionnée devant la porte d'entrée d'une maison des plus luxueuse du village, elle joua dans la serrure jusqu'à finalement la crocheté. La première étape de son plan était toujours la plus simple, plus facile que de se mettre deux doigts dans le nez.

Silencieusement, la silhouette pénétra dans la demeure sans le moindre bruit, avec elle, un souffle glacial de cette nuit hivernale la suivit à l'intérieur. L'erreur de la voleuse fut de ne pas remarquer l'homme endormit dans le fauteuil au coin de la pièce, une bouteille d'alcool vide dans les mains.

Ce coup de fraicheur le réveilla dans un sursaut au malheur du Fantôme. Grace à la lumière de la lune, il distingua facilement l'individu qui avait pénétrer sa maison.

- Toi !

Ayant été repérée, l'inconnue prit peur et fit rapidement demi-tour, retournant prendre l'air frais à grande vitesse. Malheureusement, l'homme eut le temps d'appeler les gardes et ceux-ci furent à ses trousses. A son malheur, ses petites jambes faisant la taille d'un Nain, ne lui permirent pas de fuir bien longtemps, car elle fut rattrapée et nonchalamment plaquer contre un mur de pierre, ayant attrapé par sa cape.

- Qui es-tu, le Fantôme ?

Malgré qu'elle se débattait acharnement, la poigne de l'homme était bien plus forte qu'elle et il lui retira sa capuche et son cache-col dévoilant sa longue tignasse blonde. Ses yeux vairons le foudroyèrent du regard.

- Une fillette !? C'est une plaisanterie ! lâcha-t-il.

Visiblement, les villageois ayant été réveillé par cette soudainement agitation au beau milieu de la nuit, furent tous aussi surpris que plusieurs d'entre eux est été cambriolé par une gamine pas plus âgée que douze ans.

- Quoi ? Ça vous gêne qu'une enfant vous est passé sous le nez de si nombreuse fois ? sourit-elle fièrement.

- Une enfant, oui, approuva l'homme en s'appuyant davantage sur le « une ».

La blondinette ragea intérieurement, fusillant le garde du regard. Cette simple remarque sexiste la mettait hors d'elle. Ce n'était pas le fait qu'elle ne soit même pas à l'âge adulte qui l'énervait, c'était bien qu'elle était une fille et non un garçon. Elle en voulait à la Terre du Milieu en entier d'être rabaisser pour son genre.

*****

Tellement préoccupée par ses pensées, principalement les dires du Roi, Loki n'entendit pas les bruits de pas venir dans sa direction.

- Ça va ?

Elle leva les yeux vers Éolya qui semblait s'inquiéter de l'air maussade de son amie, celle-ci n'ayant pas bougé du haut des murailles depuis un long moment.

- Ça pourrait aller mieux, soupira-t-elle en appuyant sa tête sur le creux de sa paume.

La jeune sœur d'Éowyn ne dit rien, attendant peut-être que la voleuse dise autre chose. Mais rien, elle resta songeuse.

- J'vais rejoindre les femmes et les enfants dans les cavernes. Je voulais passer te voir au cas où...

Elle n'osa pas finir sa phrase. La guerre était si imprévisible. Tous les hommes qui partaient se battre, beaucoup ne revenait jamais. Et plusieurs d'entre eux n'avaient même pas la chance de se faire enterrer et que leurs familles pleurent sur leurs tombes. Malheureusement, la vie était ainsi. Il fallait repousser le deuil pour continuer à se battre. Loki allait y participer, il n'y avait aucun doute. Alors autant lui dire au revoir si jamais elle n'avait pas la chance de s'en sortir indemne.

La Quête de l'Anneau et LokiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant