Chapitre 4 : Les mines de la Moria

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- Nous n'avons plus le choix désormais.

Les ténèbres qui les entourèrent se dissipèrent peu à peu lorsque Gandalf alluma la lumière de la pierre sur son bâton, probablement leur seul point de repère jusqu'à ce que leurs yeux s'habituent aux pénombres.

- Il nous faut affronter les ténèbres de la Moria. Soyez sur vos gardes, expliqua le magicien. Il y a des êtres plus anciens et plus répugnants que les Orques dans les profondeurs du monde.

La communauté suivit silencieusement l'Istari, chacun prêt à un quelconque combat si un ennemi venait à leur sauter dessus. Aragorn gardait son épée en main tandis que Loki veillait à garder ses mains proches de ses dagues, prête à les dégainer au moindre indice sur autre présence que la leur.

- Ne faites pas de bruit, continua le vieil homme. Il nous faudra quatre jours de marches pour atteindre l'autre côté. Et espérons que notre présence passera inaperçue.

- Avec cette entrée, souffla la blondinette pour elle-même.

Les catacombes étaient vaste, le moindre bruit résonnaient contre la paroi et s'éloignait emporté par l'écho. Mais il n'y avait aucune marche arrière, ils ne pouvaient que faire face à ce qui les attendait. Passer dans ces mines n'étaient pas sans risque.

Cet endroit était un véritable labyrinthe, Loki se demandait sérieusement comment Gandalf parvenait à se repérer avec pour seul éclairage, son bâton. L'on n'y voyait à peine le bout de son nez en tournant le dos à leur seule lumière. Le magicien ralentit alors le pas et observa la pierre à ses côtés. La jeune fille haussa des sourcils, questionnant silencieusement l'Istari du regard.

- La richesse de la Moria ne vient pas de l'or ou des joyaux, mais du Mithril, révéla-t-il en pointant les profondeurs à l'aide de son bâton.

Telles des étoiles, l'on apercevait le mithril brut dans la roche brillant de mille éclats. Un peu trop hypnotisé par ce spectacle des plus envoutants, Merry s'approcha dangereusement du bord. Mais l'empêchant d'aller trop loin et de prendre le risque de glisser, une main attrapa la capuche de sa cape le faisant ainsi reculer. Il tourna son regard sur Loki qui avait eu le réflexe de lui échapper une chute mortelle.

- Bilbon avait une cote de mail en Mithril, continua l'Istari, que Thorin lui avait offerte.

- Ho ! s'exclama Gimli. Ça c'était un cadeau royal.

- Oui, je ne lui ai jamais dit, mais sa valeur était plus importante que celle de la Comté entière.

Ils continuèrent leurs escapades dans des marches largement trop grande pour les petites jambes des Hobbits qui durent se contraindre à les escalader. Arrivé tout en haut, Loki qui avait visiblement la malchance qui la suivait depuis quelques temps, se heurta contre Gandalf qu'elle n'avait pas remarqué, plus occupé à observer ses pieds avançant un à un.

Elle grommela et jeta un coup d'œil sur ce qui avait arrêté le magicien. Trois chemins s'offraient à eux visiblement.

La communauté prit donc une pause, mais c'était bien silencieux. Seuls Merry et Pippin le rompaient tandis que le vieil homme réfléchissait, quelques marches plus hautes.

- Sommes-nous perdus ?

- Non.

- J'pense que si.

- Chut. Gandalf réfléchit.

- Merry ?

- Quoi ?

- J'ai faim.

Loki poussa un énième soupire, la tête vers le bas lâchement allongé sur le dos sur un rocher. Ayant une vue à l' envers sur ses compagnons, elle avait une nouvelle vision du monde. Mais rester aussi longtemps sans rien faire, sans pouvoir se défouler que ce soit à la course, à cheval ou avec des armes, tirer entre les deux yeux d'un orque ou lui trancher la tête, elle détestait par-dessus tout rester immobile si ce n'était la fatigue. C'était trop calme. Aragorn et Gimli fumaient chacun une pipe et les autres restaient silencieux. Rien de très divertissant. Au moins, elle n'avait plus à faire face aux remarques sexistes de Boromir.

La Quête de l'Anneau et LokiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant