Chapitre 1 : Le Conseil d'Elrond

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Le jour atteignait tranquillement sa fin derrière les collines. Le vent soufflait d'une brise frissonnante. Le ciel se colorait d'une teinte orangée. Dans les bois bordant la cité de Fondcombe, les sabots d'un destrier frappaient le sol de plein fouet provoquant une mélodie à chacun de ses pas hâtifs. Son cavalier regardait droit devant lui, ses yeux observant les moindres détails et ses oreilles restant à l'écoute du moindre bruit. Mais à l'intérieur des frontières de la cité d'Elrond, le danger ne pouvait être qu'un serpent venimeux, rien de plus. Mais l'individu restait sur ses gardes ayant souvent été attaqué là où il croyait être en sécurité. Depuis, il ne montre jamais le moindre signe de faiblesse.

Sa capuche rabattu sur sa tête et son cache-col remontant au-dessus de son nez, il n'y avait que ses yeux vairons, un iris d'un bleu éclatant et l'autre brun ténébreux, que l'on percevaient. Finalement, dans le but de cette course effrénée, l'étalon se cabra au bord d'une falaise qui donnait une vue élancée sur la cité elfique d'Imladris. Le cavalier masqué caressa l'encolure de son fidèle compagnon afin qu'il se remette de leur longue traverser jusque sur ces terres.

Ses yeux parcourent la cité, sans étonnement, il n'était pas le seul à être venu. Des Hommes du Gondor, des Nains d'Erebor et des Elfes de Mirkwood, chacun venu représenté son Royaume. Mais l'individu encapuchonné observa la beauté de cet endroit, les constructions s'accordant parfaitement au décor. Ces lieux étaient probablement d'une beauté sans nom, mais là n'était qu'une seule des terres de l'Ouest de la Terre du Milieu.

Ne voulant trop s'attarder avant le coucher du soleil, l'homme remit sa monture à la marche.

La nuit passa telle une flèche atteignant sa cible. Mais durant toute la durée entre l'arrivée des représentants et le début du conseil qui avait été convoqué, personne ne vit le cavalier solitaire, celui-ci étant resté enfermé sans ses appartements, sans daigner ne serait-ce montrer que le bout de son nez.

Finalement, ce fut aux aurores que les membres de plusieurs des royaumes se réunifièrent sur l'une des terrasses de la cité, là où la végétation fleurissait avec abondance. Tous assis en cercle, ils attendirent patiemment que le Seigneur Elrond commence a abordé le sujet de ce conseil. L'homme encapuchonné y siégeait également, toujours aussi mystérieusement dissimulé sous sa longue cape grise. Ce dernier se sentit étrangement observé tandis que l'Elfe se levait de son siège afin de s'adresser à l'assemblée. En levant les yeux, il rencontra le regard du magicien Gris, mais il s'en détourna rapidement.

Gandalf reconnaitrait toujours ce regard. Ces deux yeux, l'un bleu et l'autre brun, il les reconnaitrait entre mille. Il n'avait aucun doute.

- Étranger venu de terres lointaines. Amis de toujours, commença le Seigneur d'Imladris. Vous vous êtes rassemblez ici afin de répondre à la menace du Mordor. La Terre du Milieu est au bord de la destruction. Nul ne peut y échapper. Vous vous unirez ou vous serez vaincu. Chaque race est liée à ce destin, à ce sort commun.

Il se tourna alors vers un petit bonhomme aux grands pieds poilus. Un petit être qui attira la curiosité de l'homme masqué. Ces êtres faisant la moitié de la taille d'un Homme, nommé Hobbit, avaient tous sans exception les chevaux frisés. Ils vivaient dans la Comté à l'Ouest de Bree, vivant dans des trous. L'inconnu au regard de double couleur n'en avait jamais vu et ils l'intriguaient déjà. Ce semi homme en particulier, d'après ce qu'il avait compris, aurait apporté avec lui un objet, une arme qui serait leur unique chance de vaincre le mal qui se répandait sur ces terres. Mais ce serait-il doutait qu'en acceptant de faire venir cet objet jusqu'ici, sa vie ne sera plus jamais la même ?

- Montrez-leur l'anneau, Frodon.

Le prénommé Frodon se leva timidement de son siège suite à un échange de regard avec le magicien assis à ses côtés, qui l'encouragea d'un hochement de tête. Le jeune Hobbit s'approcha de la stèle au milieu de l'assemblée et y déposa l'Anneau Unique. Celui de l'Ennemi, ce qui permettait à l'esprit de Sauron de perdurer. Puis il revint à son siège où il semblait encore plus tendu en remarquant tous les regards braqués sur l'Anneau sans ciller des paupières.

La Quête de l'Anneau et LokiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant