Chapter 57

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J'ignore l'heure qu'il est, du coin de l'œil j'aperçois le ciel légèrement éclairci par les douces lueurs du jour. Autrefois j'aurais apprécié ce moment mais ce matin... Cette lueur me fait mal, comme si elle me fait prendre conscience que tout est réel autour de moi. J'aimerais tellement me dire que tout ça n'a été qu'un rêve, un rêve cauchemardesque. Mon corps est encore figé de peur après la soirée d'horreur que j'ai passé. Je n'ai même pas réussi à dormir... Cet homme est un monstre.. Un fou... Je n'aurais jamais pensé ça possible, c'est tellement tordu ! La seule chose à laquelle je m'attendais venant de lui c'était qu'il me batte encore une fois, peut-être même plus fort que les fois précédentes, qu'il m'interdirais ensuite de voir ma bien aimée ce que, pour être honnête, je n'aurais pas fais. Mais... En venir à sortir cette arme, pour moi. Ça me donne envie de vomir... Je n'ai plus envie de le voir, d'entendre parler de lui. Même dire que ce n'est que mon géniteur me répugne. Je veux juste partir loin d'ici... Lauren... Qu'est ce qu'il a pu lui dire...? Est ce qu'elle va bien..? 

"Karla." Fit une voix grave derrière ma porte. Cette dernière s'ouvre immédiatement sur... enfoiré. Mon corps se glace quand je le vois entrer. "Il est 6 heures, lèves toi vite et rejoins moi au salon. Nous devons parler."

Qu'est ce qu'il me veut encore ? Je me redresse, le souffle rapide. Merde. Je commence à paniquer. Mes yeux légèrement rougies par le manque de sommeil et les pleurs qui ont rempli ma nuit. Je tente de prendre une respiration plus calme et sort doucement de mon lit. Une fois sur pied, je manque de re tomber. Mes jambes peinent à tenir seules. J'ai si mal.. Pour une fois, ce n'est pas les coups qui me font faiblir, c'est la douleur que ressent mon cœur. Le prendre et le déchirer de mes mains ne ferais pas aussi mal que ce que je ressent. Je marche, un pas après l'autre, essayant en vin d'oublier l'atroce douleur de mon corps. Ce dernier arrive, comme un robot cassé dans le salon. Il m'y attends, assis sur une chaise, autour de la grande table de bois. Je remarque une sorte de document devant lui, je ne me pose pas de question et m'assoie à mon tour. A quoi bon se demander ce que c'est de toute façon. Je m'en fou complètement.

"Bien. Je t'ai écris une liste d'horaire que tu devras respecter à la lettre." Il commence en prenant entre ses doigts les feuilles. "Je t'en ai fait imprimer une copie que tu garderas sur toi. Je veux en premier temps que tu m'écoutes." Je ne dis rien. Je n'en ai pas envie, je me contente juste de regarder les feuilles, avec mon incessante envie de m'effondrer. "Tu commenceras tes journées en te levant à 6 heures, tu te prépareras jusqu'à 7 heures. Ce qui te donnes une heure pour te laver, t'habiller, te coiffer, te brosser les dents. Tu ne prendras pas de déjeuner. Je veux qu'à 7 heures 15 tu sois prête. Tu réviseras ensuite tes cours dans le salon jusqu'à 7 heures 40. A 45 tu partiras pour le lycée en ma compagnie. Durant ta journée je ne veux aucune interaction avec qui que ce soit sauf les professeurs, ni ton amie, ni cette fille. Tu finiras les cours obligatoirement à 18 heures, si tu finis plus tôt tu restes en permanence et tu attends la fin des cours. Suite à ta sortie tu rentres immédiatement à la maison, pas de détour. Tu devrais rentrer approximativement vers les 18 heures 10 alors dès que tu passes la porte d'entrée tu vas faire tes devoirs, pas seulement pour le lendemain mais aussi pour les autres jours, tu prends de l'avance. Tu t'arrêteras à 19 heures 40 pour venir diner avec nous. Ensuite je te laisse une court temps libre pour aller te coucher à 20 heures 30. As-tu bien tout assimilé ?" 

En temps normal mes yeux se seraient agrandit, j'aurais posé une dizaine de question en essayant de changer quelques passages. Mais aujourd'hui, je ne fais rien de tout ça. Je reste le dos droit sur ma chaise, regardant à présent mon père. Je lui répond un simple "oui" Avant qu'il me tende une des feuilles, me demandant par la suite de commencer à faire ce qu'il y a marqué. Je regarde rapidement sur le papier, c'est toutes les indications qu'il vient de dire. Bon... C'est parti j'imagine. 

Instable (Camren)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant