La beauté d'un lieu se ne se dévoile que devant le contemplatif qui a en son principe l'étonnement. Ainsi, il faut s'étonner à chaque instant de la beauté de Paris pour réellement l'apprécier. Lorsqu'elle ne vous semble plus surprenante et que vous ne la regardez plus, alors il faut partir. Partir voyager pour s'étonner encore, pour contempler encore. Et puis revenir, et redécouvrir. Vous serez de nouveau disposés à vous étonner pour contempler. C'est dans la collision de deux cultures que nait la véritable essence de l'autre. Dans L'Épreuve de L'Étranger, Berman nous montre que c'est nécessairement grâce à la traduction d'une culture, que celle-ci est la plus véritable car elle y découvre son étrangeté. Ainsi, lorsque nous avons habité à Paris depuis trop longtemps, osons partir voir l'étranger, et revenir avec cet œil d'étranger, pour véritablement voir Paris. Prendre conscience d'une chose c'est mettre de la distance entre elle et nous. S'en détacher pour la voir, donc partir à l'étranger, et revenir, pour mieux la voir. En ce qui concerne les femmes, soyez patient, au rebours d'un instant elle vous étonnera encore.
VOUS LISEZ
Réminiscence
Short StoryRecueil de courts textes sur divers thèmes (le temps, le bonheur, petite enfance, la poésie...)