J'espère que ce dessin animé sera bientôt reconnu comme l'un des meilleurs films d'animations sur l'adolescence à voir en famille, à l'instar de Vice Versa, car ils sont tous deux presque thérapeutiques !
L'héroïne est une jeune fille sino-canadienne de 13 ans, Meilin. Elle est joyeuse, se sent fière d'être considérée comme une ado... Tiraillée entre la reconnaissance qu'elle reçoit de la part de ses parents, et la liberté qu'elle obtient lorsqu'elle se trouve avec ses amies, Meilin jongle entre le collège et le temple familial. Elle cache à sa famille qu'elle commence à aimer les garçons, à les observer sous un œil nouveau, et même qu'elle est fan d'un boys band, les 4*Town (oui, même s'ils sont cinq !).
La puberté n'est facile pour personne, la protagoniste est loin d'être épargnée. Du jour au lendemain, ses émotions prennent de l'ampleur, et dès qu'elles sont un tantinet trop fortes, Meilin se transforme en panda roux géant ! Difficile de rester calme et de cacher cette situation. Au début, elle feint les premières règles, douloureuses et gênantes, mais la vérité triomphe toujours, et son secret est dévoilé à tous...
Heureusement, il existe une solution : lors de la lune rouge un mois plus tard, elle pourra être dissociée de sa part sombre pendant d'un rituel, et ainsi enfermer le panda à tout jamais ! Cela semble la meilleure solution, et le temps lui parait si long jusqu'à cette échéance ! En parallèle, elle apprend que ce groupe qu'elle adore tant va se jouer dans sa ville 5 jours avant le rituel, il lui FAUT y aller.
A partir d'ici, tout ne sera que risques et mensonges. Meilin se sert de son allure de panda roux géant pour soutirer de l'argent aux fans de son pelage, et ses amies et elle récoltent des fonds. Objectif 800 dollars, soit l'équivalent de quatre places à la représentation ! Bien entendu, rien ne doit arriver aux oreilles de la mère étouffante et coincée de l'héroïne, qui pense d'ailleurs que sa fille sait « maîtriser son panda ». Mais le faut-il réellement ? N'est-ce pas également un choix que de le laisser s'exprimer ?
J'avais beaucoup entendu parlé de ce dessin animé, et l'attendait avec impatience. Si pendant les dix premières minutes, j'ai eu un peu peur (trop léger, la vie parfaite de Meilin sonnait tellement faux), j'ai été agréablement surprise par la tournure des événements. On ne s'ennuie pas, il y a des rebondissements à foison, mais ce n'est pas non plus trop rapide et écœurant.
J'ai adoré les métaphores qu'on peut retrouver parsemées dans le récit (le panda roux représente à la fois le physique qui change et que l'on n'accepte pas, mais aussi les secrets et les émotions que l'on enfouit). Les personnages sont intéressants, les amis sont originaux, c'est aussi un film sur la diversité. On y parle bien entendu de parents et d'amis, que j'aime beaucoup appeler la « famille de sang » et la « famille de cœur » : celle qu'on a et celle que l'on choisit.
La réalisatrice, Domee Shi, expliquait d'ailleurs dans plusieurs interviews qu'elle « s'est inspirée de sa propre adolescence ». Au delà de ce côté autobiographique qui ne reste que très peu prononcé, elle affirme « Le panda roux, ce sont toutes ces pulsions qui vous submergent quand vous avez treize ans. » J'ai trouvé que ses propos illustrait parfaitement le message qu'elle a voulu transmettre à travers ce film.
J'ai passé un bon moment, j'ai adoré pleurer et rigoler devant Disney +. Encore un beau dessin animé que l'on doit à Pixar et qui pourrait vous plaire !
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Les mots sans papier
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