2025. L'Humanité subit une apocalypse nucléaire d'envergure qui a pour conséquences des milliards de morts, une planète invivable en raison des radiations mais surtout une poignée de survivants.
2218. C'est l'année où l'Eden, station spatial en orb...
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--FIRST MEETING--
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C'est seulement au bout de deux jours que Félix avait remarqué à quel point son compagnon de route n'était bon à rien. Enfin pas bon à rien, mais complètement ignorant. Mais bon, il ne pouvait rien lui reprocher, comme Jisung lui avait expliqué, tout ce qu'on leur avait appris sur la Terre n'était plus d'actualité.
-Si ta tribu t'as menti, pourquoi vouloir les faire descendre ici? demanda le grisé en dégustant des baies choisies par ses soins tout en marchant au travers de la forêt.
-Parce qu'ils vont mourir là-haut si on les aide pas, dit simplement Jisung, les joues pleines.
-Pour moins que ça, on aurait déjà fait exécuter les responsables sur la place publique.
Jisung s'étouffa avec ses baies et le regarda, les yeux écarquillés.
-Ne me regarde pas comme ça.
-Vraiment? Vous tuez des gens?
Félix pouffa en lançant une baie en l'air pour l'attraper avec sa bouche.
-Bien sûr, comment crois-tu que nous avons survécu jusqu'ici!
Il le laissa pousser un petit cri de surprise, avec un air naïf sur son visage. En fait, tout était naïf chez Jisung selon Félix. Que ce soit dans sa façon de marcher en regardant le ciel, de manger trop hâtivement sans prendre le temps de savourer son mets comme si c'était son dernier repas, ou même sa façon de parler beaucoup trop fort. Il avait beau l'avoir mis en garde, c'est comme si ses paroles étaient rentrées dans une oreille et sorties de l'autre.
Lorsqu'ils avaient quitté les alentours du camp, Félix s'était empressé d'envoyer un message par oiseau à Lipsia -la capitale- pour informer la famille royale de sa situation, Jisung avait d'ailleurs été impressionné de l'aigle apprivoisé du garçon.
-Ouah! Et ça vole? avait-il demandé.
-Bien sûr que Kinaï vole, c'est un aigle, lui avait répondu le grisé en nouant le message à la patte de l'oiseau.
Il lui avait gentiment frotté la tête avant de le faire voler, sous le regard brillant de Jisung.
Au cours de leur voyage, les deux garçons s'étaient légèrement rapprochés malgré l'attitude froide de Félix. Il n'était pas amis, mais arrivaient à se supporter, aussi étonnant que cela puisse paraître. Ce qui énervait le grisé par-dessus tout, c'était qu'il devait toujours être sur son dos.
Ne cours pas trop vite. Ne mange pas ça, c'est toxique. Arrête de me déconcentrer. Regarde devant toi.
C'était les phrases qu'il répétait le plus à la minute, et il commençait à en avoir marre.
