Un Destin facétieux

15. « Fonce ! Qu'est-ce que tu fous encore là ?! »

Clarke

Lexa finit par s'endormir dans mes bras après notre moment. Je me tournai et sentis une place vide, encore tiède. Je me levai et découvris Lexa dans la cuisine, en pleine préparation. J'allai chercher mon téléphone et lançai une musique que je trouvais appropriée. Je m'approchai ensuite et posai mes mains sur ses hanches avant de la tourner vers moi. Je me reculai et lui dis de venir vers moi de l'index, en chantant la chanson de Sia. Elle arriva enfin face à moi en finissant les paroles que j'avais entamées. Nous dansâmes ensemble, dans un accord plutôt parfait. Elle suivait chacun de mes mouvements et y répondait bien. Je fus étonnée quand elle se décida à me faire tourner jusqu'à m'amener contre elle. Elle commençait à bien comprendre ma façon de danser et je ne pouvais qu'en être ravie. Ça allait nettement faciliter les choses à l'avenir.

Un avenir que j'attendais impatiemment. À ses côtés. Nous plaisantâmes un peu avant de terminer la préparation du petit-déjeuner. J'amenai tout à table et elle termina en amenant le plat contenant la salade de fruits. Mon regard ne la quitta pas une seule seconde et elle me rappela mes mots concernant les regards, justement. Mais comment ne pas l'admirer ? Je la retins quand elle me fit savoir qu'elle allait à la douche. Le tout finit en défi et en bataille, même. Elle me jeta dans le lit après m'avoir portée sur son épaule. Elle pensait avoir gagné, elle ne savait pas à qui elle avait à faire. Elle tenta de se relever mais je l'attrapai et me laissai tomber dans le lit. Alors qu'elle essayait de se libérer, je la pris par surprise avec un geste auquel elle n'était pas préparée. Elle pensait que je la jouais loyale mais ce n'était pas le cas, j'utilisais tout ce que je pouvais pour gagner, quitte à ne pas le faire dans les règles. Malgré tout, elle réussit à m'échapper et partit en courant dans la salle de bain. Je lui fis savoir qu'elle me le paierait. Ma phrase sembla beaucoup l'amuser puisque je pus entendre son rire derrière la porte.

J'entendis l'eau couler et je restai dans le lit pendant tout ce temps. Dès qu'il n'y eut plus le bruit de l'eau, je me cachai derrière sa porte. Je l'entendis sortir, elle mit un peu de temps à revenir dans la chambre, elle devait être sur ses gardes. Elle avait remis son pyjama et cherchait une tenue à mettre. Je repoussai la porte et avançai vers elle. Comme un prédateur prêt à sauter sur sa proie. Elle mit les mains devant elle, tentant de négocier ou de me faire entendre raison, mais il était trop tard pour ça. Elle allait payer pour l'outrage qu'elle m'avait fait subir. Elle fit l'innocente malgré tout. Son côté joueur me plaisait. Énormément.

Je lui fis savoir que j'avais les preuves de sa culpabilité et que la sentence allait être rendue. Elle n'avait même pas remarqué que je la dirigeais vers son lit depuis tout ce temps. Je n'eus plus qu'à la pousser pour qu'elle y tombe. Je grimpai sur elle dans un geste souple et fluide puis la chatouillai. Elle se mit à gigoter sous moi tout en riant mais elle finit par attraper mes mains pour m'arrêter et je me laissai tomber contre elle, la rejoignant dans son rire. Elle avait cru que la sentence serait pire et je lui demandai si elle voulait que j'ajoute autre chose et elle répondit que ça dépendait de ce que c'était. J'aimais vraiment beaucoup cette partie de sa personnalité ! Je plaisantai un peu avant de me retrouver dos au lit, ce qui me fit sourire. Après un baiser un peu trop court, je lui dis que j'étais prête à lui faire une réduction de peine à une condition : qu'elle continue ce qu'elle avait commencé.

Nous ne sortîmes que tard et nous préparâmes pour rejoindre nos amis. J'étais impatiente de voir ce qu'allait donner cette soirée ! Nous arrivâmes en retard, ce qui surprit Anya, je lui répondis la première excuse bidon qui me vint. Évidemment, Raven en rit, tout comme Costia qui me fit remarquer que j'étais en forme. J'avais un peu de mal à suivre toutes les conversations, la rousse discutait avec mes amis, les siens et même Roan. Je ne manquai d'ailleurs pas les regards de ce dernier, et ses petits sourires. Il vit que je l'observai, je ricanai et il comprit que je l'avais surpris.