Chapitre 1

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Le palais était dans une grande agitation. Tout le monde se hâtait afin de terminer les ornementations à temps. Tout ce bruit avait fini par réveiller Tseruja. Lorsqu'elle se rendit dans la salle du trône, elle vit tout le monde courir dans tous les sens. Elle décida d'aller voir ses parents, pour être éclairée sur ce qu'il se passait. Un grand évènement semblait être en préparation et elle n'avait pas été mise au courant.

Elle les retrouva dans le bureau de son père, ses deux sœurs étaient présentes également.

- Bonjour, que se passe-t-il ? Vous organisez une fête sans me prévenir?

-C'est bien que tu sois ici Tseruja, déclara son père. Nous discutions de ton mariage avec le prince André.

La jeune fille regarda sa mère ainsi que ses sœurs à tour de rôle pour vérifier s'il s'agissait d'une mauvaise blague.

- C'est une plaisanterie, j'espère?

- Ai-je l'air de plaisanter?

- Père, comment peux-tu vouloir que je me marie à cet homme?

- Tu auras bientôt trente ans, tu es la seule à ne pas être mariée dans cette famille. Il est temps que tu fondes une famille et d'assurer des héritiers au trône.

- Je ne veux pas me marier à un homme que je ne connais guère.

- Je n'ai pas demandé si tu désirais te marier. Tu te marieras, car je l'ai décidé ainsi. Peut-être qu'avec le temps, tu apprendras à l'aimer. C'est un jeune homme très respectueux.

- Je m'en contre fiche qu'il soit respectueux, je ne me marierai pas père! Et vous êtes d'accord avec lui? Pourquoi vous n'intervenez pas bon sang?

- Ma chérie, ton père a déjà pris sa décision. Avait déclaré sa mère.

- Qu'est-ce que j'en ai à cirer de sa décision? Il s'agit de ma vie, je suis la seule qui décidera avec qui je me marierai, un point c'est tout.

- Surveille ton langage Tseruja, ce n'est pas digne d'une princesse!

- Tu ferais mieux de la fermer Azra!

Sans ne rien voir arriver, son père venait de la gifler, Tseruja sentit seulement sa joue se chauffée. Elle se retourna en direction de son père qui portait un regard mécontent sur elle.

- De quel droit oses-tu parler ainsi à ta sœur, grogna-t-il.

- Et toi, de quel droit oses-tu me gifler, s'offusqua la jeune fille, les yeux voilés de larmes. Je ne suis pas une enfant, je suis en mesure de décider de ce que je veux faire de ma vie. De toute façon, j'ai toujours été celle qui passait en dernière dans cette famille, je me demande dès fois pourquoi je n'étais pas morte à la naissance.

- Pourquoi dis-tu de telles choses ma chérie? Questionna sa mère.

- Ne m'appelle pas ainsi, hurla-t-elle. Je ne suis pas ta chérie, que ce soit bien clair! Tes chéries sont avec toi dans cette pièce, dit-elle en fusillant ses deux sœurs du regard. Je n'ai jamais été considéré dans cette famille, au point où j'ai l'impression que je n'en fais pas partie. Et vous vous octroyez le droit de faire des choix pour moi? Pour qui, vous prenez-vous? Questionna-t-elle, les yeux rouges de colère. Si vous vous faites du souci pour la lignée de la famille royale, faites vous-même les enfants.

- C'est la meilleure chose à faire mon enfant. Nous ne désirons que ton bien, avait répondu sa mère.

- Mon bien, ne vous fichez pas de moi! Je vous avertis, c'est soit vous annulez ce mariage ou bien, vous pouvez commencer à me faire vos adieux.

- Tu n'oserais pas faire une telle folie?

- Continuez dans votre absurdité et vous mirerez de vos propres yeux le fruit de vos actes, avait-elle répondu en partant du bureau de son père en pleurant à chaudes larmes.


- Léa, où, vous rendez-vous, avec mon fils? Questionna Tseruja à la servante qui quittait sa chambre.

- Le roi m'a demandé de le préparer pour un évènement.

- Donnez-le-moi. Ne touchez plus mon fils sans mon approbation!

-Ce n'est pas ton fils, entendit-elle son père déclarer à l'autre bout du couloir.

- C'est le tien peut-être?

- Tu as décidé d'élever le bâtard de ta servante décédée et tu prétextes que c'est ton fils?

- Ce n'est pas un bâtard. N'ose plus jamais appeler mon fils ainsi, réplique-t-elle en rentrant dans sa chambre en prenant bien soin de verrouiller la porte à double tour.

Même si elle avait pensé à se suicider, elle ne pouvait pas laisser son fils dans cette famille assoiffée d'une gloire insatiable. Ils voulaient constamment faire des mariages avec les autres pays riches à proximité de Syliria. Il fallait qu'elle quitte le pays dans les prochaines heures autrement son destin serait celé pour toujours.

Ses deux sœurs étaient déjà mariées,mais n'étaient pas en mesure d'assurer des héritiers au trône. Elle subissait une pression constante de la presse. Tout ce qu'elle faisait était relayé partout. À la mort de son amie, elle ne s'était pas gênée d'exprimer sa tristesse. Elle était tellement anéantie à ce moment-là , qu'elle s'était énervée contre un photographe qui ne voulait pas comprendre qu'elle ne voulait pas être prise en photo.

Dès lors, les tabloïds trouvaient toutes sortes de défauts à la princesse.

Elle prit avec elle tout ce qui pouvait rentrer dans ses valises, ainsi que les documents qui attestaient qu'elle avait la garde officielle de son fils.

Mon chéri, je t'en supplie, ne pleure pas, déclare-t-elle, la voix enrouée. Il faut que nous quittions ce pays, dans le cas contraire maman sera obligée d'épouser un homme qu'elle ne connaît pas, dit-elle en serrant son fils contre elle. Il n'avait qu'un an, donc il ne parlait pas encore correctement. Toutefois, il pouvait ressentir la tristesse de sa mère, d'autant plus qu'elle n'avait pas cessé de pleurer.

Elle s'arma de courage et partit du palais par le biais d'un passage secret qu'elle utilisait dans sa chambre pour sortir en cachète. C'était semblable à un passage souterrain, elle se déplaçait à une très grande vitesse, craignant que quelqu'un se doute de ce qu'elle s'apprêtait à faire. Elle ne regarda pas même une fois derrière elle, cependant ses larmes déferlaient sur ses joues. Brisées par l'indifférence de sa famille, surtout par celle de ses sœurs et de sa mère, elle avait fait le choix de les oblitérer pour toujours de sa vie et avait estimé que la meilleure chose à faire était d'abdiquer.

C'est avec une vitesse qui l'avait surprise elle-même, qu'elle avait franchi la frontière qui séparait Béarne avec Syliria. Elle avait pour habitude de venir à Béarne pour les vacances, elle avait plusieurs fois rêvé d'y vivre. Elle ne s'attendait pas à ce que ce rêve devienne une réalité. En tout cas, pas de cette manière. Et encore moins avec un enfant en bas âge.

Elle était prête à renoncer au trône de Syliria pour son fils. Elle avait promis à sa servante et meilleure amie, de prendre soin de son fils, quoi qu'il en coûte. Si renoncer à la royauté était le prix à payer, elle le paierait sans aucun regret.

𝙻𝙰 𝚁𝙾𝚂𝙴 𝙳𝙴 𝚂𝙰𝚁𝙾𝙽Où les histoires vivent. Découvrez maintenant