Chapitre 5

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Comme elle le redoutait depuis quelques semaines,la nouvelle de sa fuite était répandue dans la presse Sylirienne. Elle savait qu'elle ne pouvait plus se permettre de sortir de chez elle sans qu'on ne se rende compte qu'elle était la princesse rebelle.

Elle ne savait que faire dans cette situation. Elle était terrifiée à l'idée que les paparazzis arrivent à retrouver sa position très rapidement.

Alors qu'elle tournait en rond dans le salon,elle reçut un appel de Neil.

- Je suis foutu Neil . . .

- Ne dis pas cela, personne ne sait où tu es. Tant que tu restes discrète, tu ne risques pas de te faire repérer.Je sais à quel point les paparazzis t'ont suivis ces dernières années. Alors, ne fait rien de stupide afin de ne pas leur donner ce qu'ils attendent de toi.

- Je me ferai petite, déclare-t-elle en s'installant maladroitement sur le canapé.

- Et surtout, évite de lire toutes ces âneries qu'ils écrivent sur toi .Concentre-toi sur tes projets, sut toi-même et si un jour, tu te sens prête à retourner dans ton pays, tu le feras.Parce que tu restes tout de même la première dans la liste de succession.

- Tu as raison, je dois faire en sorte que mon père accepte le fait que je ne désire pas être reine, je ne me vois en aucun cas diriger un pays, notamment s'il faut que j'épouse pour cela un homme que je n'aime pas à cause d'une fameuse alliance faite alors que je n'avais même pas encore vu le jour.

- C'est quand même très insensé de faire une telle alliance entre familles. 

- Et je ne compte pas laisser de telles absurdités définir comment je dois passer ma vie. Merci Neil, ne t'inquiète pas pour moi, je ne compte pas réagir et donner ainsi à la presse ce qu'ils attendent de moi. Je resterai discrète et une fois que le projet sera terminé, je  prendrai quelques jours de vacances pour venir te rendre visite.

- Je suis ravi d'entendre cela, je te tiendrai au courant de l'évolution des travaux.

Sur ces mots, ils retournèrent à leurs occupations. Tseruja était terrifiée, mais elle était décidée à ne pas laisser la peur diriger ses décisions.Elle voulait être maitresse de son destin et non sa famille. Naître dans une famille telle que la sienne, faisait fantasmer de multiples personnes, cependant tout était beau, en apparence seulement.Nul ne savait ce qu'il se passait dans les coulisses. Personne n'avait le droit de choisir ce qu'il voulait faire de sa vie, c'était décidé bien avant sa naissance,même celui qu'elle devait épouser.

Elle pensait, qu'avec les temps qui avaient conséquemment changés, qu'elle échapperait à ces vielles traditions, mais ce n'était pas ce que son père voulait. Tant qu'il y avait un intérêt économique, le bonheur de sa fille passait toujours en dernière position. Car c'était indubitable, son unique but était de bénéficier d'une alliance qui lui rapporterait du butin.

Être une princesse dans son cas était loin d'être un conte de fée. C'était une prison dorée dont toutes les personnes qui étaient capables de se mettre à sa place pouvaient comprendre.

Épuisée d'avoir travaillé si longtemps, plus de huit heures sans aucune pause, elle s'était enfin décidé à refermer son ordinateur, car ses yeux ne pouvaient plus supporter la luminosité de l'écran.

Elle s'installa près de Glenn qui dormait profondément. Elle longea sa main et entreprit de caresser tendrement sa tête , puis ses joues. Reconnaissant le toucher de sa mère, il se blottit contre elle.

C'est alors qu'elle décida enfin de fermer les yeux en essayant d'oublier la presse, les paparazzis et tout ce qui concernait la monarchie. Elle était déçue que sa famille veuille la marier à tout prix à cet homme qui avait été accusé de viols à de multiples reprises, mais à cause de son argent, il s'en sortait toujours. Comment pouvaient-ils vouloir la donner à une telle ordure?

Elle l'ignorait. 

Ce qui l'énervait encore plus, c'est qu'elle n'arrivait pas à détester sa famille. Elle essayait pourtant de les haïr du plus profond de son être, mais la haine était tout de suite remplacée par de bons souvenirs ensemble. 

Néanmoins, elle avait décidé que même son amour pour sa famille ne pourrait s'ériger contre elle dans la réalisation de ses rêves.Si à sa naissance, on avait déjà tracé son destin, elle voulait le reprendre en main, car personne ne devait choisir ce qu'elle devait faire de sa vie.

Elle jugea bon de rester chez elle un moment pour ne pas prendre de risques inutiles pour que les paparazzis ne puissent pas trouver sa position.

Elle se leva du lit pour se rendre dans la cuisine pour cuisiner et peut-être essayer d'oublier toutes ces agitations. Mais, elle n'arrivait quand même pas à trouver celui qui était derrière la révélation de sa fuite. Son père tenait trop à sa réputation pour faire une telle chose. Qui pouvait bien donner une telle information à la presse?

Elle avait terriblement peur que la presse sorte des articles mensongers sur elle à nouveau . . .

- Mon chéri, que se passe-t-il en voyant son fils venir près d'elle en pleurs.Elle se baissa afin de le prendre dans ses bras.

Il se blottit contre elle et arrêta dès lors de pleurer.

- Je t'ai préparé un excellent dîner, j'ai fait ce que tu aimes, dit-elle en le berçant affectueusement. Glenn la serrait très fort, comme s'il avait peur de quelque chose.Inquiète, elle se leva pour aller vérifier la chambre ainsi que les fenêtres pour observer si personne n'était là.

N'ayant rien trouvé de suspect, elle alla s'installer à table avec son enfant, tout en essayant de le rassurer, pensant qu'il avait simplement fait un cauchemar. Il a voulu manger seul et elle le laissa faire. Tandis qu'elle le regardait manger, elle reçut un appel de Neil.

- De nouvelles révélations sur ton absence en Syliria sont apparues dans la presse. Et les tabloïds ne se lassent pas d'inventer des âneries sur toi.Je pense qu'ils vont découvrir où tu es dans peu de temps. Alors, je te conseille de finir ton travail et de changer de lieu au plus vite.

- Que dois-je faire Neil? Ces gens ne me laissent jamais en paix.

- Je pense que ce n'est plus une bonne idée que tu viennes chez moi, parce qu'ils découvriraient que tu es chez moi bien trop rapidement. Et je n'ai aucune confiance en tes sœurs, je ne serai pas surpris d'apprendre qu'elles sont à l'origine des révélations mensongères.

- Je ne le serai pas non plus, avoue-t-elle en se passant une main nerveusement dans ses cheveux.

- C'est à cause de telles personnes que tu ne peux pas te permettre de renoncer à la royauté. Quel sera l'avenir de ton pays si tu le laisses diriger par de telles personnes?

- Je ne peux pas non plus continuer à me sacrifier pour ces gens qui ne me traitent pas comme un être humain, Neil. Je ne veux pas élever mon enfant dans une telle famille et je ne veux pas souffrir encore. . .


𝙻𝙰 𝚁𝙾𝚂𝙴 𝙳𝙴 𝚂𝙰𝚁𝙾𝙽Où les histoires vivent. Découvrez maintenant