Chapitre 12

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Avec un sourire éclatant sur le visage, qui masquait son mal-être, elle avait accueilli chaleureusement Jalia. Elle s'entendait très bien avec elle, mais elle trouvait la jeune fille assez étrange.Jalia était partie dans une certaine conférence aux États-Unis et elle n'était plus la même personne à son retour. Fêtarde qu'elle était, elle n'allait plus en boîte et dans les évènements mondains. 

Elle avait surpris tout le monde en prenant une année de césure alors qu'elle avait commencé de nouvelles études.Elle passait ses journées enfermées dans sa chambre à lire, à écrire des choses que personne ne comprenait. À un moment donné, elle commençait à se demander si elle n'avait pas frôlé la folie.

Elle était tellement devenue calme que toutes ses amies s'étaient éloignés d'elle parce qu'elle ne se rendait plus dans les fêtes. Elle semblait ne pas être affectée par cela, au contraire.

- Tu viens dîner avec nous Jalia?

- Bien sûr, répondit-elle en se levant pour suivre la jeune fille. 

- Tu sais que tu es chez toi ici Jalia, donc tu peux faire tout ce que tu désires.Je ne sais pas si tu as envie de visiter la capitale demain.Si c'est le cas, je peux te faire visiter le peu d'endroits que je connais pour le moment.

- Je pense que je vais profiter de ce calme qui règne dans cette maison, déclare-t-elle en s'installant sur une chaise.Dès que la jeune fille avait pénétré l'enceinte de la maison, elle avait senti que l'atmosphère avait changée. Elle avait vu dans son regard qu'elle allait bien, elle rayonnait de quelque chose qu'elle n'arrivait pas à percevoir.

- Tu n'aimes pas?

- Oui, je me demandais simplement de quel fruit il s'agissait.

- Ce n'est pas un fruit, avoue-t-elle en esquissant un léger sourire.Je vois que tu n'es pas au courant de mes nouveaux produits. C'est un coulis à base de roses.

- C'est surprenant, je ne savais pas que l'on pouvait faire du coulis avec des roses.Toutes mes félicitations pour le lancement de tes nouveaux produits alors.Je ne me suis pas connecté sur les réseaux sociaux depuis plusieurs mois, c'est pour cela que je ne savais pas que tu avais de nouveaux produits. En tout cas, je pense que les gens aimeront. 

- Merci, Jalia. Heureusement que j'étais partie durant un mois dans cette contrée lointaine, je n'aurais jamais découvert cette rose.

- Tout à fait. Et tu ne comptes plus exercer en tant que chirurgienne? Tu as contribué à sauver tant de vies.

- Je ne sais vraiment pas si je partirai à nouveau avec des organisations. J'ai tellement à gérer maintenant, je ne pense pas que ce soit le bon moment. Si un jour une telle envie naîtra en moi, j'espère que les tensions avec ma famille seront apaisées à ce moment-là. Alors, je pourrai me permettre de partir, mais j'ai aussi peur de laisser Glenn derrière moi. 

- De nombreuses princesses partent pourtant durant des mois ailleurs en laissant leurs enfants à des nounous. 

- Je n'ai pas envie que ce soit mon partage. J'ai envie d'être une mère présente pour Glenn, dit-elle en versant du jus de fruits dans le verre de ce dernier.

- Je comprends, avoue-t-elle. 

- Je dois sortir pour une durée d'une heure environ.

- Vas-y, je veillerai sur Glenn, l'encouragea-t-elle en venant s'asseoir près de l'enfant.

Elle s'en alla donc avec ce livre qui ne cessait de l'intriguer.Elle s'était rendu dans le parc qui était continuellement ouvert. Elle se sentait pour la première fois de sa vie, en sécurité.Il y avait des boutons d'urgences partout et les caméras étaient aussi en très grand nombre.

Elle se dirigea dans le parc et s'installa sur un banc et déposa le livre sur ses jambes pour lire. Enfin, elle essayait de trouver un moyen de s'évader. Elle était encore fatiguée de s'être enivrée la veille. Malgré le fait qu'elle se réveillait constamment avec des maux de tête, elle n'arrêtait pas de boire. Elle s'était même laissée tenter et avait emporté avec elle une bière pour aller lire au parc.

Elle essayait de croire que tout ce qu'elle lisait dans ce livre était vrai, qu'il ne s'agissait guère d'une fiction, mais elle n'y arrivait pas.

- Comment pouvez-vous vous enivrer en lisant un tel livre? Déclara une voix gutturale derrière elle, puis celui à qui appartenait cette voix, entreprit de s'installer près d'elle.

- Comme vous l'avez dit, ce n'est qu'un livre comme tous les autres.Et je ne m'enivre pas.

- Vous semblez ne pas savoir ce que vous tenez entre les mains.

- Éclairez-moi, puisque vous paraissez savoir bien plus que moi.

- Je ne peux vous dire le contenu de ce livre, mais ce que je peux vous dire, c'est qu'il s'agit du livre saint des chrétiens.Donc , respecte-le! Déclare-t-il comme s'il s'agissait d'un ordre. Alors qu'elle avait encore la tête inclinée vers le livre, il entreprit d'enlever la bière de la main de la jeune fille.

-Vous êtes un chrétien ?

-Non, je ne suis pas chrétien, je respecte simplement la foi des autres.

-Que faites-vous?

- Je vous débarrasse, vous semblez aimer l'alcool.Remarque-t-il en prenant la bouteille de bière de la main de la jeune fille.

- Je n'aime pas l'alcool, répondit-elle froidement.

- Pourtant, c'est la deuxième fois que je vous rencontre sous l'effet de l'alcool.

- Ah bon? Je n'ai point de souvenir de vous.

- L'alcool doit agir sur votre vue.

- Vous vous moquez de moi?

- Loin de là, je ne faisais qu'un constat. Vous devriez rentrer chez vous, il commence à se faire tard.

- Je n'ai pas envie de rentrer chez moi, répondit-elle avec désinvolture.

-Vous êtes ici depuis longtemps?

-c'est-à-dire?

- Êtes-vous en Alvana depuis longtemps?

-Non, je suis venu en vacances. Pourquoi me demandez-vous cela?

-Pour apprendre à vous connaître.

-Pourquoi vous ne m'avez pas posé ces questions la première fois que vous m'aviez rencontré?

-Comment aurais-je pu?

- Qu'est-ce qui vous en empêchait? Je ne mords pas pourtant, dit-elle en détournant son regard vers lui.

-Vous vous étiez évanoui dans mes bras.Avoue-t-il en plongeant son regard dans le sien.

-Je vous demande pardon? Questionne-t-elle en écarquillant les yeux.

-Alonzo Hrodgaer , ravis de vous connaître, dit-il en tendant la main à la jeune fille.

Elle n'avait pas réfléchi à deux fois, elle se lança dans une course folle,en oubliant son livre sur le banc.

𝙻𝙰 𝚁𝙾𝚂𝙴 𝙳𝙴 𝚂𝙰𝚁𝙾𝙽Où les histoires vivent. Découvrez maintenant