Chronique d'un Ass Guardian

Chapitre 7

Je ne me souviens pas vraiment de la suite des événements. Tout était allez très vite et je me sentais un peu dépassé, ce qui m'aurait fortement énervé si je n'avais pas eut autant mal à la poitrine que maintenant. Je me souviens de voix hurlant mon nom autour de moi, comme une foule en délire devant leur idole, ici, devant moi, ce qui fut donc classé dans les points positifs de mon cerveau divin. Beaucoup moins agréable cependant, et même si j'avais à demi perdu connaissance, je gisais sur le sol baignant dans mon propre sang, si précieux pourtant. Sincèrement, je dois avouer que j'avais ressenti ce qui pouvait être une imperceptible peur, complètement justifiée car j'allais très certainement mourir. Mais évidemment, le puissant dieu de la malice et de la discorde que j'étais, Loki Laufeyson, avait survit à cette attaque brutale et un peu trop "humaine" à mon goût. Prendre par surprise, attaquer de sang froid dans le dos, je voulais bien trahir les gens, mais là, ça allait un peu trop loin. Et moi, faible et sans défense, trop occupé par cet imbécile de Stark qui me faisait surveiller dans l'intégralité de sa stupide tour, et Thor me refaisant la scène larmoyante du frère pouvant tout pardonner et s'improvisant psychologue, je m'étais laissé surprendre devant la porte de ma propre chambre. Jamais je n'aurai baissé ma garde de la sorte il y a quelques semaines de cela. Côtoyer mes ennemie m'affaiblissait bien plus que je ne l'aurai imaginé, me menant à ma perte (ce qui ne faisait pas vraiment partie de mon plan génial).

J'avais ouvert les yeux alors qu'une femme extrêmement laide était penchée sur mon corps d'athlète et y enfonçait fermement une aiguille reliée à du fil bleu. Mon esprit était embrumé par un produit qu'ils m'avaient injecté quelques heures auparavant afin que je ne ressente aucune douleur. Je regarda donc la femme avec des poils sur le menton d'un longueur impressionnante me recoudre pour ce qui semblait être la quatrième fois de la journée. La lumière du jour se reflétant sur les murs blancs de la petite pièce m'éblouie. Si cette affreuse humaine n'avait été là, elle et son horrible odeur de désinfectant, je me serai cru mort au Valhalla, en présence des valeureux guerriers morts au combat, festoyant au banquet d'Odin.

La femme était vêtue d'une grande blouse verte esquintant mes yeux sensibles, de chaussures en plastiques roses et de lunettes rouges tombant sur son nez de souris. Afin de lui faire remarquer ma présence, et trouvant qu'elle s'attardait un peu trop sur moi, s'acharnant à couper le reste du fil avec ce qui me semblait être une paire de ciseau, je grogna avec mauvaise humeur avant de me redresser lentement.

"Ah, vous v'la enfin réveillez!"

Sa voix était métallique et résonna dans mon crâne qui pesait des tonnes. La pièce trop blanche, trop illuminée et sentant trop fort une quantité d'odeurs plus étranges les unes que les autres se mit à tourner dangereusement devant mes yeux, et ma main se rattrapa à la rambarde de mon lit avant que je ne tombe à la renverse.

"Et, doucement! Vous z'allez vous casser la figure! Faut pas bouger"

"Merci pour l'info" pensais-je avec colère. Comment osait-elle s'adresser de la sorte à son dieu. De suite, je la rajouta sur la liste des personnes à annihiler de cette planète, suivie de près par Jane Foster, les nourrissons et ces horribles chatons qui n'hésitaient pas à sauter sur moi et m'enfoncer leurs griffes dans mes cuisses. A cette vision, un frisson me traversa le corps. Cette planète était peuplée d'horribles choses qui sentaient horriblement mauvais et étaient bruyant. Lors de mon avènement, tout cela allait changer!

"Eh, vous m'écoutez ou quoi?" fit l'atroce infirmière, me sortant de mes rêves de conquête.

"J'ai du vous recoudre quatre fois mon p'tit gars, quatre fois avant que votre foutue peau se referme enfin! C'est quoi d'ailleurs, de la peau de crocodile que vous avez là?"

Je lui adressa mon plus beau regard méprisant, tout en la regardant avec dédain. Patience, sa vie allait bientôt être entre mes mains. Et je n'avais pas une peau de crocodile, mais de dieu, nuance!