Chronique d'un Ass Guardian

Chapitre 10

     La bataille faisait rage depuis une bonne heure déjà. Des rues entières de New York étaient dévastées, des civils couraient et hurlaient à tout va, se jetant littéralement sur l'ennemie, d'étranges hommes portant un masque couvrant l'entière partie de leurs visages. On aurait dit une fourmilière prise de panique car gamin un gamin leur jetait de l'eau bouillante. J'avais été étonné par la réactivité de notre ennemie suite au message diffusé à la télévision de Stark, qui, comme à son habitude, l'avait bien provoqué:

"Moi et les Avengers sommes de nouveau en compétition, et si toi, le lâche qui n'ose se montrer en public de peur d'y perdre quelques de tes précieuse plumes, tu t'imagines un instant que nous n'avons pas enquêter sur toi, et bien tu te fourre le doigt dans l'œil jusqu'au coude! Nous allons venir te chercher par la peau du cul dans ta petite base secrète minable en Sibérie, et je t'assure que tu vas payer pour ce que tu as fait à notre belle ville!"

Voilà quels avaient été à peu près les paroles du milliardaire, tout content de provoquer publiquement quelqu'un et d'affirmer son ego qui avait encore pris de l'ampleur. Une heure plus tard, l'homme dans l'ombre avait répondu en attaquant massivement la tour Stark pour nous montrer qu'il se foutait bien de nous et qu'il ne se cachait absolument pas en Sibérie. Mon plan semblait marcher à merveille, ce qui agaçait Rogers qui ne voulait pas avouer à haute voix que ce plan relevait tout simplement du génie. Cependant, notre ami n'avait toujours pas montré le bout de son nez, ce qui était plutôt étonnant sachant qu'il voulait nous montrer qu'il était bien à New York alors que nous étions partit à l'autre bout de la Planète. Manifestement, il attendait  le moment opportun pour nous ridiculiser au maximum. La tension était palpable, malgré le faux air détendu que se donnait constamment Stark, tout en caressant lentement sa barbe, le regard plongé sur la rue qui prenait littéralement feu, entre les voitures et les fuites de gaz. L'agent Roumanoff et Hawkeye se battaient avec fureur, et sans aucunes interruptions. Les voir aussi déterminé me fit légèrement frissonner. Ils étaient remontés contre cet homme, et toute leur énergie passait dans l'idée de le détruire. Je comprenais mieux maintenant pourquoi j'avais était si rapidement battu la dernière fois. Cependant, ce coup ci allait être différent, pensais-je avec un rictus satisfait. Vous penserez peut être que ma fureur du début à l'encontre des Avengers avait disparu, que je ne ressentais aucune animosité, certes, mais cette haine qui me rongeait chaque jour avait été remplacé par mon éternelle et glacée soif de pouvoir.

"Eh tête de bouc, arrête de sourire comme ça, t'es super flippant!" me fit Stark en me donnant une tape plutôt musclée dans le dos, qui me fit basculer vers l'avant. La douleur m'arracha un cri étouffé. Mon corps était tellement faible, il n'encaissait aucuns coups et s'affaiblissait de jour en jour.

"Malgré le peu de liberté qu'il me reste encore, il me semble que je suis libre de sourire quand il me plaît, misérable humain. Refais cela et je te jure que tu seras en train de te vider de ton sang sur le sol avant d'avoir dit ouf!"

Cela ne sembla pas du tout effrayer l'Iron man qui partit dans un rire sonore.

"Enfin Loki, je sais que tu ne seras pas capable de faire ça, tu m'aimes trop pour ça!" et comme si cela ne suffisait pas, il m'adressa un clin d'œil appuyé de son fameux sourire en coin. Je serra les poing jusqu'à me faire saigner. Mes dieux qu'il pouvait m'exaspérer! Je préférais ne pas répondre, je n'allais quand même pas me rabaisser à cet homme et sa vie si pathétique!

"Ahem" fit le Captain "désolé de vous interrompre dans votre petite conversation, mais je crois que notre homme vient de montrer son museau..."

Je détourna mon regard du milliardaire pour observer à travers la baie vitrée la rue dévastée. Un homme s'y tenait, gigantesque et la peau complètement bleue. Il était vêtu d'une armure rutilante, avec au bout de son gant une pierre jaune et brillante. L'homme souriait de toutes ses dents, affichant son visage aux caméras et donc, aux yeux du monde. Mon estomac se tordit avec force dans mon ventre. Une goutte de sueur perla sur mon front pâle. L'homme qui se tenait devant moi n'était autre que Thanos, et au bout d'une grande chaîne d'acier, un monstre vert, le regard dans le vide.