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Mon téléphone m'interrompt dans mes invocations.

« Tayeb — Allo ?

Ahmed — Selem Aleykoum frérot, ça va ?

Tayeb — Aleykoum salam, ça va et toi ?

Ahmed — Euh ouai, ouai... Écoute frérot, il te cherche et je pense qu'il sait où tu es, il ne va pas tarder à venir à Toulouse. Fais attention à toi.

Tayeb — Comment il sait que je suis à Toulouse ?

Ahmed — Je sais pas mon frère mais en tout cas fait attention à toi et à Khalissa. Même si tu me l'as pas dit, je sais qu'elle est avec toi, faites attention à vous.

Tayeb — Ok, merci mon frère.

Ahmed — Ah me remercie pas, c'est rien. Oublie pas, si t'as besoin je suis là, il suffit de demander.

Tayeb — Ouai t'inquiète frérot. Merci tu gères.

Ahmed — Tranquille c'est rien ça. »

Au moment où nous avons raccroché, elle entra dans ma chambre.

Khalissa — T'es trop beau.

J'avais l'impression qu'elle me regardait comme si j'étais l'une des plus belles choses qu'elle ai jamais vu. Je souris, tout gêné.

Tayeb — Merci.

Elle vient s'asseoir sur le tapis avec moi, elle se met face à moi et prend mes mains. Elle se met à jouer avec ma bague, comme à l'ancienne.

Tayeb — Ton frère nous a trouvé.

Je ne vis pas une once de peur, elle continue de jouer avec ma bague comme si de rien était.

Tayeb — Khalissa ? T'as entendu ce que je viens de dire ?

Elle continue de fixer la bague et de la faire tourner autour de mon doigt.

Khalissa — Oui j'ai entendu. Qu'est-ce que tu veux que je te dises ? Qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ? Me répond-t-elle avec un air désintéressé.

C'est vrai qu'elle ne pouvait rien faire mais je m'attendais à une autre réaction de sa part. J'ai l'impression qu'elle ne se rend pas compte de ce qu'il se passe. Personnellement je ne m'inquiétais pas pour moi mais pour elle, bien sûre je la protègerai, je donnerai ma vie pour elle si il faut mais tout d'abord je veut qu'elle prenne conscience que la mort nous court après désormais.

Tayeb — On dirait que tu ne te rend pas compte de ce qu'il se passe, du danger qui nous menace.

Elle soupire.

Khalissa — Si je m'en rend compte mais comme je te l'ai dit, je ne sais pas quoi dire, je sais pas quoi faire.

A l'aide de mon indexe, que je place sous son menton, je relève sa tête. J'aperçois dans ses grand yeux noir, des larmes qui sont sur le point de ruisseler le long de ses joues.

Khalissa — J'ai peur Tayeb...

Elle renifle et les premières larmes se mettent à couler. Je les essuie avec mes pouces, j'embrasse son front. Sa tête se trouve emprisonné par mes mains, son front est collé au mien et son petit nez effleure le mien. Elle pleurait et moi je la regardais.

𝑻𝒓𝒊𝒔𝒕𝒆 𝒋𝒐𝒊𝒆.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant