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Deux mois plus tard.

Chems — Calme toi Tayeb, réfléchis calmement parce que sinon on est dans la merde.

Ma jambe droite tressaute a vive allure, je passe ma main dans mes cheveux qui avait bien poussée depuis ensuite mes mains atterrissent sur mon visage marqué par les nerfs et la fatigue.

Tayeb — Prenez moi ces putain de tableau et sortez de là ! Youssef ta mère ! On s'en fou de l'oseille prends juste les tableaux ! Dis-je en tapant sur mon bureau faisant légèrement sauter mon ordinateur.

Je serre les poings et les dents.

22h30. Nous franchissons le pas de la porte, j'avance rapidement vers les escaliers sauf que l'on me retient par l'épaule. Je me tourne et ils étaient tous face à moi.

Chems — Qu'est-ce qui t'arrives ?! Hein ?! Depuis qu'elle est partie tu fais n'importe quoi, t'es tout le temps sur les nerfs ! T'as failli nous faire griller tout a l'heure ! On a failli se faire choper à cause de toi Tayeb ! Tu fais de la merde !

Je les regarde, je cherche ne serait-ce qu'une once de compassion, peut-être que quelqu'un allé prendre ma défense et comprendre mon état d'esprit.

Chems — Tu crois être le seul à avoir perdu quelqu'un ?! J'ai perdu ma femme et mon enfant ! Et pourtant je garde la tête haute alors que je ne reverrai plus jamais le visage de Mia, je ne verrai plus jamais son sourire, j'entendrai plus jamais le son de sa voix. Je n'aurai jamais l'occasion de voir notre enfant et pourtant je garde la tête haute. Mais tu penses que je ne souffre pas ?! Hein ?! Tu crois que tout est beau, tout est rose pour moi ?! J'ai mal à mon putain de cœur Tayeb, j'ai extrêmement mal. Toi, Khalissa est encore en vie, certes elle n'est pas là avec toi mais au moins tu sais qu'un jour tu la reverras. Donc arrête, arrête de faire n'importe quoi s'te plaît.

Je continue de tous les regarder.

Driss — C'est vrai Tayeb, tu te détruis mon frère. Et ça me fait mal de te voir comme ça, ça nous fait du mal à tous. Tu t'en rend peut-être pas compte mais t'es tout le temps sur les nerfs et t'as beaucoup de mal à te contrôler surtout lors de nos missions. On disait rien parce que tu ne nous avais jamais mis en danger avant aujourd'hui.

Hamza — Sah on peut pas vraiment comprendre ce que tu ressens mais on compatit, on essaye de se mettre à ta place. On sait que c'est dur pour toi mais il faut que tu fasses des efforts.

Zakaria — Faut vraiment que tu te ressaisisse.

Je monte dans ma chambre. Je suis trop sur les nerfs en ce moment, c'est vrai ils ont raison. Mais je ne suis pas énervé contre eux mais plutôt contre moi-même.

Cela fait deux mois que Khalissa est parti, j'ai tenté de la retrouver mais je n'ai pas réussi et c'est ce qui m'énerve. Comment un as de l'informatique comme moi, n'arrive pas à retrouver une femme ? Comment ?

J'ai essayé de regarder son compte bancaire, ses réseaux sociaux — même si elle ne les utilise plus depuis très longtemps — j'ai piraté presque toute les agences de voyage etc...

Rien. Je n'ai rien trouvé !

Mon cœur, mon cerveau ne peuvent pas accepter le fait qu'elle ne soit plus là. Il faut qu'elle soit auprès de moi. Mon téléphone me sorti de mes pensées.

« Tayeb — Allo ?

X — Tayeb ? Ça va ?

Je soupire en passant ma main sur mon menton. Ça me fait plaisir de voir qu'elle m'appelle, en temps normal je ne l'appelle pas pour ne pas l'embêter mais cela n'empêche pas le fait que je veille sur elle.

𝑻𝒓𝒊𝒔𝒕𝒆 𝒋𝒐𝒊𝒆.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant