7. Astéria

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Trop de bruits

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Trop de bruits. De stimuli, partout, partout

PARTOUT.

Trop de personnes. Des regards. Des gens autour de moi.

On venait de me sortir de ma cage pour... par... on venait de... de...

Je me retrouvais dans une arène. Rempli d'Élémentaires. Mais pas que... pas que...

Ils parlaient tous. Ils criaient. C'était insoutenable. Je ne connaissais pas ce sol sous mes jambes. Je ne connaissais pas cet éclat de bougies et je ne voulais pas entendre ce qu'ils disaient tous. Je ne voulais pas être ici.

Je. Ne. Voulais. Pas. Être. Ici.

Saha. Saha. Saha.

SAHA !

Sous mes doigts, je cherchai les marques au sol. Mais ne trouvai rien.

Parce qu'il n'y avait rien.

Héméra. Kali, Nienor. Nété. Elles n'étaient pas là. Elles n'étaient pas... pas...

Ce n'était pas ma place. Invoquer mon Esprit n'aiderait en rien. Ne résoudrait absolument rien. Je venais d'être projetée dans un monde qui n'était pas le mien. Mais l'appeler me brûlait les lèvres.

Je ne voulais pas avoir besoin de lui quand son rire résonnait autour de moi, recouvrant presque les voix, les cris, les menaces.

Je sentis alors qu'on ne me tenait plus. Que cet homme, qui n'avait cessé de me parler. Prise d'une impulsion soudaine, je rampai, sans un bruit, sans un mot, pour m'éloigner, pour retourner...

— Revient ici le déchet, lâcha l'homme d'une voix forte.

Il agrippa mes cheveux, tira dessus pour me ramener contre ses jambes. La douleur fusa un instant avant de ne devenir qu'une simple pulsation sous ma peau. Ma nuque, tendue à l'extrême, une constante aiguille qui diffusait des reflets, des échos de souffrance.

Un seul geste...et je mourrais. Ce que je voulais ?

On ne joue pas à mourir, ici, petite étoile. Tu ne voudrais pas que je fasse quelque de stupide, alors ne fais rien de stupide.

Était-ce du soulagement que je ressentis ? Aucune idée.

Mes yeux en rencontrèrent des semblables aux miens. Vairons. Mais leur couleur... c'était comme si elle était fade, terne, sans beauté.

Il faisait peur. Si maigre, si affreux, le regarder était presque un supplice. Est-ce que... je ressemblais à ça moi aussi ?

Sahasya m'enveloppa de ses bras et sa bouche se retrouva collée à mon oreille :

Tu es monstrueuse.

Il éclata de rire, passa à côté de l'homme qui me retenait pour approcher son visage du sien. Il l'observa. L'observa longuement. Avant de reculer, les bras croisés derrière sa tête.

DE SANG ET D'ESPRIT - L'empreinte du Loup - 1 [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant