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Septembre 1980

Dans un village au nord de l'Angleterre, les gens entendirent d'étranges bruits d'abord comme des pétards, puis des explosions avec des cris.

Ce n'était pas des hurlements de joies. Ce n'était pas une fête. C'était un combat. Une dizaine d'hommes dans des sortes d'uniformes gris avaient investi une maison que deux hommes semblaient défendre chèrement.

— Rendez-vous ! Hurla un homme au visage très étrange.

Il avait en effet un œil tout rond fixe droit sur les deux défenseurs. Une cicatrice barrait son menton comme s'il avait un second sourire, alors qu'il était concentré sur le combat.

— Vas te faire ! Hurla un des défenseurs, brun, les yeux noirs brillants. Plutôt crevé !

Le deuxième agita alors une baguette en bois et des sortes de lianes épineuses en jaillirent comme des fouets. L'homme à l'œil rond fut touché au visage. Deux de ses hommes poussèrent des cris et un troisième tomba en tirant sur une des lianes qui enlaçait son cou.

— Salaud ! Hurla un jeune homme en brandissant à son tour une baguette magique.

Il répondit par un sortilège. Les défenseurs se protégèrent mais le brun pas assez vite. Il chancela un peu, tenta un sort à son tour mais sept maléfices le touchèrent d'un coup. Son comparse poussa un cri de rage et visa droit devant lui en hurlant plein de désespoir et de colère :

— Avada Kedavra !

Au même moment l'homme à l'étrange œil lança aussi un sort. Le rayon vert et un bleu se frappèrent avec tellement de puissance que les murs de la maison en tremblèrent. Il eut le bruit d'une immense explosion, un cri de douleur, une étrange poussière mauve, cachant un cours instant le deuxième combattant.

— Rends-toi Rosier ! Dit l'homme en s'avançant.

— Vas... vas au... diable...

Le nuage de poussière tomba et alors tous regardèrent l'étrange spectacle devant eux, mais aussi et surtout lugubre. Le corps de Rosier semblait fondre. Le pauvre jeune homme souffrait le martyr tellement qu'il s'évanouit à côté du cadavre de son compagnon de lutte.

— Ils... ils sont... morts ? Balbutia un des hommes en uniforme.

— Je crois, grommela le chef en s'avançant vers maintenant un cadavre et un tas de vêtements.

Il s'arrêta en le voyant remuer.

— Par les couilles de Merlin ! S'écria-t-il. Ben ça alors...

— Qu'est-ce qu'il y a ?

— Sortez ! Ordonna le chef. Emmenez les blessés à l'hôpital ! Tout de suite !

Ils obéirent et aucun n'osa lui dire que lui aussi était mal en point, un bout de nez en moins.

Le sorcier, Auror de sa fonction, se baissa vers le tas de vêtements. Il attrapa la robe de sorcier et recouvrit alors un sacré combattant, Evan Rosier. Il y avait une étrange odeur dans la maison, mais surtout un gros problème...

Evan Rosier était né dans une famille fière de ses origines. Il était l'aîné et donc l'héritier de cette ancienne famille de sorciers. Il avait toujours souffert de l'autorité de son père, des folies de sa mère qui était pire qu'une mama italienne, matrone qui avait toujours voulu contrôler ses deux fils. Evan avait trouvé la liberté grâce à son école de magie et surtout un groupe d'amis. Il avait toujours fait tout pour être le meilleur de sa classe et de son groupe. Ainsi, à seize ans, il s'était engagé à la suite de son père dans un sombre groupe de mages. Il avait pu montrer ses talents en magie, et surtout en magie noire. C'était un digne Rosier. Il l'avait montré jusqu'à la fin, malgré ses vingt ans.

L'Enfant MangemortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant