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— Vite ! Dépêchez vous !

Mrs Weasley était devant, pressant ses enfants, en tenant la main de Ginny, qui courait presque pour la suivre.

— Bien sûr... il fallait s'y attendre..., dit-elle en marmonnant.La gare est pleine de Moldus, il fallait s'y attendre...

Elle souffla, l'air confuse et inquiète.

—C'est quoi, le numéro de la voie ? demanda-t-elle.

—9 3⁄4, répondit Ginny. Moi aussi, je veux aller à Poudlard.

—Tu n'es pas encore assez grande, Ginny, ce sera pour plus tard. Vas-y, Percy, passe le premier.

Percy se dirigea vers les voies 9 et 10. Evan l'observa attentivement, mais un groupe de touristes arriva au même moment et lui boucha la vue. Lorsque le dernier touriste fut passé, Percy avait disparu. Il avait traversé la barrière magique.

—Fred, à toi maintenant, dit la mère.

—Fred, c'est pas moi, moi, c'est George, dit le jumeau désigné. Franchement, tu crois que c'est digne d'une mère de confondre ses enfants ? Tu ne vois pas que je suis George ?

—Désolée, mon chéri.

—C'était pour rire, dit alors son fils. En fait, Fred, c'est moi..

Il s'avança à son tour vers les voies tandis que son frère jumeau lui disait de se dépêcher. Et il se dépêcha si bien qu'un instant plus tard, il avait disparu, d'un coup.  Son frère se volatilisa de la même manière.

—Excusez-moi, dit alors une petite voix à Mrs Weasley.

Evan se tourna vers un garçon maigre, petit, brun et avec des lunettes rondes retenues par de l'adhésif.

—Toi, je parie que c'est la première fois que tu vas à Poudlard, Evan et Ron aussi sont nouveaux, dit Mrs Weasley en montrant son plus jeune fils et puis Evan.

—C'est... c'est ça, dit le garçon, et je ... je ne sais pas comment on fait pour...

—Ne t'inquiète pas, dit la mère de famille avec un sourire rassurant. Il suffit de marcher droit vers la barrière qui est devant toi, entre les deux tourniquets. Ne t'arrête pas et n'aie pas peur de te cogner, c'est très important. Si tu as le trac, il vaut mieux marcher très vite. Vas-y, passe devant Ron.

—Euh... oui, d'accord... dit le petit brun.

Il fit tourner son chariot et regarda la barrière entre les voies 9 et 10. Elle paraissait très solide.

Evan l'observa disparaître comme les trois premier et se tourna vers Ron qui était blême.

— À ton tour, dit Mrs Weasley.

— On risque pas d'être coincé ? Demanda alors Evan avec un petit rictus amusé.

Ron perdit complètement les couleurs de son visage et serra son chariot. Sa mère l'apostropha : il ne fallait pas rater le départ du train.

— J'y vais, dit alors Evan. Suis moi, Ronny ! Allez !

Il s'avança alors en poussant son chariot et marcha de plus en plus vite, bousculé par les voyageurs qui se hâtaient vers les voies 9 et 10. Penché sur son chariot, il se mit à courir. La barrière se rapprochait dangereusement. Trop tard pour freiner, à présent. Il n'était plus qu'à cinquante centimètres.

Il continua de courir sans rencontrer aucun obstacle et alors, il vit une locomotive rouge le long du quai où se pressait une foule compacte. Au-dessus de sa tête, une pancarte signalait: « Poudlard Express—11 heures ». En regardant derrière lui, Evan vit une grande arche de fer forgé à la place de la barrière et des tourniquets. Un panneau indiquait: « Voie 9 3⁄4 ».

L'Enfant MangemortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant