L'Enfant Mangemort

29

Evan observait le Poudlard Express. Il les cherchait du regard, espérant les voir. Il ne savait pas vraiment qui il cherchait en premier : Reg et Eve ou Blaise et Pansy ? Il soupira et sursauta quand Molly effleura son bras gauche. Il crut alors pendant un instant voir le visage d'un homme grand, les yeux rouges, souriant fier. Evan inspira et offrit un sourire à sa tante.

Il crut alors voir Pansy. Il prit sa malle, marmonna des excuses et monta dans un wagon.

— Voilà ! Dit la voix d'un homme. Écris nous ! Et n'embête pas ton frère !

— Je l'éviterais, répondit la voix de Pansy.

Evan sourit et se glissa jusqu'à la porte du compartiment.

— Salut ! Dit-il. Monsieur Parkinson ? Enchanté.

Le père de Pansy rangea sa baguette magique et se tourna vers Evan. Il resta silencieux les yeux écarquillés puis tendit la main vers le jeune sorcier, qui souriant serra cette main.

— Incroyable, murmura Mr Parkinson. Tu lui ressemble vraiment !

— Pardon ? Dit Evan confus.

— Tu...

Mr Parkinson était autant stupéfait que Evan.

— C'est Evan Weasley, papa, dit Pansy.

— C'est bien du Evan de nommer son fils comme lui, sourit Mr Parkinson. Mais... Comment t'es tu trouvé chez les Weasley ? Eve refuses de...

— Eve ? Coupa Evan. Vous...

— Oui, Eve Rosier. Elle est revenu de France.

Evan sentait la migraine revenir. Il força un sourire puis s'écarta du passage.

— C'est... une tante ?

— C'est la cousine de Evan Rosier, répondit Mr Parkinson. Tu... Tu ne sais donc rien ?

Evan fit un signe de tête négatif. Il ne se sentait pas très bien.

— Et si tu venais à la maison à Yule ? Invita le père de Pansy. Je connaissais très bien Evan.

Ce n'était pas vraiment vrai. Evan hocha de la tête. Ça pourrait être une bonne idée.

— On parlera de ton père, promit Mr Parkinson. Eugénie sera heureuse de te rencontrer ! Bon... Je dois y aller... Passer une bonne année et soyez prudent avec les Détraqueurs. Pansy... écris nous !

— Oui... Tu ne dois pas y aller ?

Mr Parkinson pouffa de rire. Il serra à nouveau la main de Evan qui se laissa tomber sur la banquette.

— Ça va ? S'inquiéta Pansy.

— Je... Oui.

Evan s'allongea alors complètement et cacha son visage avec son bras et surtout son nez. Il saignait à nouveau et il avait l'impression de n'être plus dans un train.

Il sentait l'odeur de pâtisseries, des rires. Il était dans un beau salon, au sol en marbre rose et blanc.

— Est-ce que tu vas aller chez les Black ?

Elle était là, treize ou quatorze ans.

— J'aimerais, répondit Evan. Ma... mère veut qu'on parte en Italie... Elle espère sûrement que mon père m'oublie et ne me renvoie pas à Poudlard...

— C'est toi son héritier ! Il ne t'oubliera jamais.

Eve s'assit à côté de Evan qui lui sourit, heureux de la voir.