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— Voila ce qui arrive de traîner avec des Gryffondor ! Lança Blaise en attrapant une boîte de bonbons. Tu permets ?

— Je ne vais pas te forcer à recracher ce que tu me voles, répondit Evan en s'étirant dans son lit. Alors ? Tout le monde sait ce qu'il s'est passé ?

— Plus ou moins, répondit Pansy. On raconte beaucoup de chose et... sur ta cousine surtout...

Evan baissa les bras et croisa sa main derrière sa tête.

— Ah oui ? Dit-il avec calme. Et qu'est-ce qu'on dit ?

— Que pour une Weasley, elle semble avoir des idées très proches de nos familles, répondit Pansy. Finalement... cette famille n'est pas finie.

— Tu parles de ma famille, Pansy, remarqua Evan.

— C'est pour ça que je dis ça, dit-elle avec un sourire.

Blaise pouffa de rire.

— Tu te rattrape presque bien, dit-il moqueur.

— Oui, presque, ajouta Evan avec un regard noir pour sa camarade qui redressa le menton, toujours souriante et nullement impressionnée. Et sinon... Personne n'embête Ginny à cause de calomnies ?

— Calomnies ? Répéta Blaise. Vraiment... Evan... j'ai vraiment l'impression d'être avec un vieux quand je discute avec toi...

— J'ai juste un vocabulaire riche, répliqua Evan. Je sors ce soir et je veux juste savoir si je ne vais pas devoir faire taire quelques plaisantins et protéger ma cousine.

— Qu'est-ce que j'aurais aimé être de ta famille, murmura Pansy avec un long soupir.

Les deux garçons froncèrent alors des sourcils puis Evan éclata de rire, attirant alors Mme Pomfresh qui sourit en voyant le garçon en bien meilleur état qu'à son arrivée dans son infirmerie.

— Tu peux sortir, Evan, dit-elle. Et vous deux, vous l'attendez dans le couloir !

— Je crois que Pansy aimerait bien rester voir Evan se changer, dit Blaise moqueur.

— Tu parles pour toi ! Répliqua la jeune fille.

— Mais moi, je le vois tous les matins ! Sois pas jalouse !

Evan roula des yeux. Il eut alors un sourire narquois et enleva le haut de son pyjama. Pansy écarquilla des yeux et Blaise éclata de rire.

— Evan ! Tu mets mal à l'aise tes amis ! S'écria Mme Pomfresh. Toujours aussi coquin ! Allez vous deux ! Dehors ! Tout de suite, Zabini ! Plus vite que ça !

— Moi, je l'ai déjà vu à poiles ! Dit Blaise. Il a une tache de naissance vers le bas du ventre ! On dirait des restes de dragoncelle, d'ailleurs...

Evan posa sa main sur les tâches et se pinça les lèvres, un peu gêné. Il fronça des sourcils et eut l'impression pendant un court instant d'être dans une belle chambre avec deux lits, simples, mais gracieux, des draps en soie blancs, doux et légers. Un homme, ressemblant à son père, lui sourit l'air rassuré.

Eve n'est pas encore remise... Ne fais pas de bruit...

— Je... Je vais attendre qu'elle se réveille, mon oncle. Je serais silencieux. Promis !

Le sourire de cet oncle le fit pleurer d'un coup.

— Evan ?! S'inquiéta Pansy.

Il se frotta les yeux et sourit à ses amis. Il avait été aimé, par d'autres que les Weasley.

— Écartez vous ! Rugit alors Mme Pomfresh.

Evan la regarda surpris et reçut un mouchoir sur le visage. Il grimaça, devinant qu'il saignait à nouveau du nez. Il soupira, tout en gardant son sourire, heureux de ce souvenir qu'il avait eu. Il tourna alors la tête et la vit, si jeune, peut-être dix ans. Elle dormait dans son petit lit, tenant dans ses bras la peluche en forme de chat qu'il lui avait offerte. Elle était si belle. Il pensa immédiatement à un ange. Oui. Eve avait été son ange.

L'Enfant MangemortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant