Chapitre 3

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*(les paragraphes en italique sont des souvenirs)

Dix-huit ans plus tard.

Lhoris se balançait sur cette chaise tellement inconfortable devant son pupitre de bois. Elle s'ennuyait. Le cours d'aujourd'hui était tellement inintéressant. Elle avait l'impression que les professeurs se répétait. Était- ce eux qui était abrutit ou elle qui était trop intelligente. La jeune femme n'aurait su le dire. Noué haut sur son crane, le chignon noir réglementaire des sorcier lui faisait mal. Sa mère l'attachait toujours avec milles et unes épingles afin qu'il ne bouge pas. Contrairement à tout les autres sorciers qui possédait des cheveux raides comme des baguettes, les siens s'enroulait sur eux-même en formant de belles boucles soyeuse. Encore une chose à cacher si elle ne voulait pas être embêter. Elle avait déjà beaucoup de mal à se faire des amis, le fait de devoir leur caché la moitié des vérités à son égard n'arrangeait rien. Du mal à se faire des amis est un bien bel euphémisme, Lhoris n'avait aucun ami à l'Institut. La plupart des sorciers en apprentissage était soit profondément stupide, soit très arrogant et imbu de leur personne, soit les trois à la fois. Et qui se détachait un peu de ceux là en avait peur. Cela l'exaspérait au plus haut point. Étant donnée que la jeune femme devait faire attention à toute ses paroles, à sa manière de s'exprimer, de se mouvoir, et même à sa voix, elle n'était jamais vraiment elle-même et avait toujours eu beaucoup de mal à s'ouvrir aux autres. Elle était donc solitaire. Ses frères l'aimait par dessus tout et elle leur rendait bien mais même à leur côtés elle devait toujours faire semblant. Elle était épuisée de faire semblant mais elle savait qu'elle n'avait pas le choix. Heureusement que sa mère était là, elle était la seule à qui elle pouvait parler et se confier. Bon certes il y avait son père aussi, mais question confident et soutient morale on repassera.
Les Apprentis de l'Institut du même niveau qu'elle n'était pas nombreux. A peine une dizaine. Mais cela n'était pas étonnant. Les vrais sorciers se faisaient de plus en plus rares de nos jours.
La jeune fille laissa ses pensées vagabonder. On lui rappelait souvent à quel point développer son Don si jeune était rare. Ses parents eux, l'avaient découvert alors qu'elle n'avait que deux années.

Le soleil filtrait à travers les rideaux de la chambre à couché de ses frères. Se reflétant sur leurs cheveux d'ébène. Ils aimaient plus que tout passer leur après-midi à jouer avec leur plus jeune "frère", s'était tellement agréable d'entendre Lhoris éclater de rire à chaque fois que les deux garçons faisaient semblant de se battre. L'enfant leva les bras vers son aîné comme si elle souhaitait qu'il la prenne dans ses bras. Zod voulut faire un pas en avant, prendre le bambin contre son cœur, mais son pied rencontra le vide. Il ferma les yeux, s'attendant à basculer, voyant venir la douleur après le choc. Mais rien ne vain. Son corps se contenta de rebondir doucement comme sur un coussin d'air avant de toucher délicatement le plafond. Lhoris riait aux éclats. Agitant ses petits bras vers le haut. Lloyd était bouche bée, ses yeux allait de l'enfant hilaire au sol, à son grand frère qui gigotait près du plafonnier. Il observa un peu plus Lhoris et vit très vite que les mouvements de ses mains n'étaient pas du tout aléatoires comme l'auraient été ceux de n'importe quel enfant de cet âge. Ils correspondaient exactement aux rotations qu'effectuait son frère au dessus de leurs têtes. Émerveillé par cette découverte, Lloyd sortit à toute allure de la chambre. Ramenant leurs parents en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.

- Allons, ne dis pas n'importe quoi fiston, c'est absolument impossible que Lhoris ait le don voyons! La dernière personne à l'avoir eu était mon arrière grand-père. Et qu'il se manifeste en Lhoris est absolument improbable, je peux te
l'assurer.

Sans le moindre mot, Lloyd désigna son frère qui flottait dans les airs. Marc ouvrit une bouche béante. Eleanor quand à elle se plaqua les mains devant le visage avant de courir vers sa fille toujours hilare. Elle la serra contre son cœur, des larmes de joies se déversant sur son visage en un flot continu.

La Sorcière de Lili'hyisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant