Une élève ? Un professeur ? Une Relation impossible ?

9 - le rendez-vous

Il était 18h quand je sortis de mon dernier cours de la journée. Draco devait sûrement déjà m'attendre à l'arbre. Quand je poussa les portes, le parc où il y avait notre arbre était désert. Il n'y avait ni élèves, ni professeurs, ni animaux, juste nous.

Cela me fit bizarre comme sensation. Mais je n'eus pas le temps de réfléchir plus car je le vis. Il était sur l'arbre mais vraiment sur lui. Il avait grimpé pour être à la hauteur des branches de l'arbre et avoir une meilleure vue sur le lac !

- Mais Draco, t'es fou ! Descends de là ! m'exclamais-je en le voyant perché sur une branche tel un singe

- Du calme princesse ! C'est pas si dangereux. rigola t-il

- Biensûr que si !

Quand on se voyait, il avait toujours quelque chose de fou pour me surprendre. Au dîner, il prenait ma main, en retenue, il m'envoyait des petits morceaux de papiers, en forme d'oiseau volant, et quand on se voyait à l'extérieur, il plongeait dans le lac, se cachait ou comme cette fois ci, il montait dans les arbres.

- Allez descend Draco ! Ce n'est plus drôle du tout !

- Tu ne veux pas plutôt monter pour admirer la vue avec moi ?

- Ja-mais ! dis-je en séparant bien les deux syllabes pour qu'il comprenne que jamais je ne monterai dans un arbre. Si tu continues à te comporter comme un gamin je m'en vais !

- Rohhh ! râla t-il. T'es vraiment pas drôle.

Il descendit alors en se mettant debout sur l'arbre et en... SAUTANT ?!

- Nan mais je rêve ! me dis-je à moi-même en me pinçant l'arête du nez, pour lui faire comprendre que j'étais exaspérée de son comportement d'enfant de 3 ans

- Non, tu ne rêves pas mon ange.

Suite à ses paroles, j'avais dû mal à trouver mes mots. Il me prit alors dans ces bras et me câlina. Le genre de câlin que j'aime, ma tête sur son torse, ses mains dans mon dos m'entourant de toutes parts et sa tête plus haute que la mienne, posée sur ma tête à moi.

Pendant que je profitais de cette étreinte, j'avais l'impression que c'était beau. Tellement beau que mes pieds se décollèrent du sol... ATTENDS QUOI ?!

- DRACO !!!! dis-je en m'accrochant à lui

Ce débile nous avez fait léviter pour me mener jusqu'en haut de l'arbre, là où il était assis quelques minutes avant.

- Chut.. me chuchota t-il doucement en me caressant la tête, voyant que j'avais peur

Mes bras entouraient son cou et sa nuque de toute part. Mon corps contre le sien. J'étais tellement collée à lui que j'eus l'impression, qu'à ce moment même, personne n'aurait réussi à m'en décoller. J'avais fermé les yeux à cause de ma peur et de mon vertige.

- Regarde-moi. me murmura t-il

- Pourquoi faire ? Pour que je vois ton visage rempli de joie, d'avoir réussi à m'emmener là, alors que je ne voulais pas ?

J'étais à bout de nerfs, je paniquais et par moment j'arrivais à peine à respirer. J'étais pétrifiée sur place et je ne savais pas quoi dire ou quoi faire, alors je me rongea les ongles jusqu'au sang.

- Ce n'est pas du tout ça que tu verrais sur mon visage. dit-il l'air désolé.

J'essayais alors de bouger un peu mais sans succès.

"Tant que je suis avec lui, je n'ai rien à craindre."

Je répétais cette phrase plusieurs fois dans ma tête pour me le persuader tant bien que mal, même si ma peur prenait souvent le dessus.

Je me décolla alors de lui et le regarda profondément dans les yeux. Il me chuchota un faible "désolé" et j'opina avec un mouvement de tête.

- Tu aurais dû me prévenir avant de m'emmener là-haut. Fais moi descendre. ordonnais-je

Il s'exécuta rapidement et me fit descendre tout doucement jusqu'à ce que mes pieds touchèrent la terre ferme.

Malgré mon envie de m'en aller, je restais là, près de lui, admirant le coucher de soleil et le ciel qui s'assombrissait petit à petit. 

À 19h, il me demanda :

- On va dîner ?

- Oui.

J'eus un petit sourire et nous marchons jusqu'aux portes de la Grande Salle, main dans la main tel un vrai couple.

Car oui, maintenant, nous étions un vrai couple et peu importe ce que les autres pouvaient dire ou faire. Nous nous aimions.

Tout s'était arrangé entre nous. Quand il m'avait demandé si ça mènerai à quelque chose de sérieux, je n'avais pas la réponse car tout simplement je n'avais pas eu assez de temps pour y réfléchir, mais désormais je sais ! Je sais que nous sommes faits l'un pour l'autre et que personne ne pourra changer ça. Nous étions liés.