Une élève ? Un professeur ? Une Relation impossible ?

38 - Dispute

Le mois d'Avril ainsi que les autres étaient passés à la vitesse de la lumière.

J'avais joué le match de Quidditch amical à Poudlard en tant que remplaçante et j'avais fait gagner les Serpentard en attrapant le vif d'or.

Nous étions en juin, et tous les cinquièmes années savaient qu'avant d'être en vacances il y avait ces terribles examens à passer.

Les B.U.S.E.S .

Oui.

Peut-être que dans le monde moldu il ne servait à rien, mais il était très important dans le monde magique.

Nous étions tous stressés et à bout de force, car nous révisions jour et nuit. Cela se voyait, en cours nous étions tous épuisés et notre moral tout autant. Puis, les profs, surtout Ombrage, ne nous faisaient pas de cadeau.

Justement, il était 20h, après le repas, et je me dirigeais vers les appartements de Severus pour réviser. Nous ne nous étions pas beaucoup vu cette semaine.

J'entrais et posa toutes mes affaires sur le bureau.

- Salut. dis-je

Il ne me répondit pas.

Je ne vous ai pas raconter ? L'ambiance entre Severus et moi était devenue étrange...

J'ai l'impression que rien n'est plus pareil entre nous. Nous nous aimons mais l'ambiance entre nous n'était plus comme avant.

Il ne me parlait plus comme avant, ne m'embrassa plus comme avant. Il était distant dans ses gestes et ses paroles. Je ne sais pas ce qu'il avait mais plus le temps passait plus il devenait distant et j'avais sérieusement peur de le perdre.

Je soupira ayant comme habitude ce comportement plus que distant. Souvent les après-midis, il partait dans sa salle de potions, à la bibliothèque...et je ne le voyais plus avant le soir même.

J'étais même étonnée qu'il était ici dans ses appartements. Il rentrait tard 22 ou 23 heures habituellement. Mais je ne vais pas lui demander car je sais qu'il ne me répondra pas. Je songeais même de retourner dans mon dortoir et ne plus revenir ici.

Je suppose qu'il se lasse de moi avec le temps... mais je ne désespère pas. Bientôt sera l'heure des vacances d'été et je voulais retourner en France, voyager dans plusieurs villes différentes et profiter du soleil.

Malheureusement, je n'ai aucune famille, aucun ami, je ne connais personne qui, là-bas, accepterai de m'héberger le temps des vacances. Donc, je ne pourrai pas y retourner.

Je soupire.

Quel dommage. Les paysages ont l'air si beau... mais je suis bloquée ici, à Poudlard.

En parlant de vacances, il faudrait que je pense sérieusement à retourner à mes révisions au lieu d'arborer un air rêveur à propos de rêves qui ne se réaliseront probablement jamais.

*PDV Severus*

2 mois. Bientôt 2 mois que je suis distant avec elle et le pire c'est que je ne sais pas pourquoi ! J'ai beau essayé de chercher mais je ne trouve pas ! Depuis que je suis allé dans cette école et que j'ai rencontré la Miss Duchamp, je ne me comporte plus comme avant avec elle et je ne sais pas pour-

Oh mais attendez...

C'est peut être ça le problème.

Je n'ai pas supporté quand elle s'est approchée de moi, qu'elle a entouré ses jambes aux miennes et qu'elle m'a embrassé...

J'appréhende peut-être inconsciemment que (t/p) fasse la même chose..?

"Mais vois le bon côté des choses, peut-être je raterai une semaine mais je te promet que je me rattraperai la deuxième semaine de tes vacances." lui avais-je promis

Je n'ai pas tenu cette promesse.

Je me suis juste comporté comme un con avec elle la deuxième semaine des vacances et je n'ai rien fait pour améliorer la situation !

Je tapa du poing sur le mur et entendis un grincement de porte. Inutile de me retourner, je savais qui c'était : la même personne qui venait tous les soirs pour réviser et dormir avec moi.

J'ignorais si elle avait remarqué mon geste mais je fis semblant d'être occupé pour ne pas être obligé de la regarder dans les yeux.

Sa petite voix m'interrompit.

- Salut.

Elle soupira. Je suppose qu'elle s'est habituée à mon comportement.

Elle s'installa à mon bureau comme tous les soirs et éparpilla ses affaires dessus. Soudain, son air concentré quitta son visage pour laisser place à un visage rêveur. Et le pire c'est que je savais ce qu'elle voulait.

Elle me parlait depuis toujours de son désir de retourner en France pendant les vacances d'été et de visiter pleins de choses. La tranquillité de la campagne, le plaisir de faire les choses à la manière des moldus, l'air frais...

J'avais très envie de l'emmener en France pour qu'elle réalise son rêve mais notre relation était tendue en ce moment et je doutais que des simples vacances arrangeraient les choses.

Quelqu'un toqua à la porte et j'allais ouvrir.

C'était Dumbledore.

Je le laissa entrer car il était au courant pour elle et moi. Je lui avais, apparemment, révélé après mes quelques verres de Whisky.

- Bonsoir Severus, désolé de vous déranger aussi tard. Et bonsoir Miss Black, content de voir que vous êtes encore là après ce qu'il s'est passé avec la blonde à Durmstrang. dit Dumbledore

- Ce qu'il s'est passé à Durmstrang ? Que voulez-vous dire par là ? demanda t-elle

Je lança un regard meurtrier au directeur qui ne manqua pas de pâlir.

Je pris la décision que ce secret ne pouvait pas durer indéfiniment et le lui révéla.

- Une fille m'a embrassé. avouais-je le plus rapidement possible

Elle tourna la tête vers moi.

- Quoi ?

- Quand je suis allé à Durmstrang, il y avait une nouvelle professeur. Nous avons fait une soirée alcoolisée dans la salle des professeurs sous l'ordre du Directeur Karkaroff et elle m'a sauté dessus dans ma chambre puis je l'ai repoussé et elle est partie en pleurant..

Elle se leva, tentant d'assimiler ce que je venais de dire sous un Dumbledore inexpressif. Elle fit les cent pas et tourna en rond. Pendant que j'avais les yeux détournés, je sentis une violente main atterir sur ma joue suivit d'une douleur insupportable.

Elle venait de me gifler.

- J'ESPÈRE BIEN QUE TU L'AS REPOUSSÉ, ESPÈCE D'IDIOT ! ET DIRE QUE TU ME CACHES ÇA DEPUIS BIENTÔT DEUX MOIS AU LIEU DE M'EN PARLER ! SEVERUS ROGUE "FIDÈLE". C'EST ÇA OUAIS. s'exclama t-elle, au maximum de sa colère

Je comprenais malgré moi, sa réaction. Elle avait eu peur de me perdre autant que moi j'avais eu peur de la perdre. Puis elle claqua la porte et je suis presque sûr qu'elle partit en courant.

- Je– je crois que je vais vous laisser. Bonne nuit professeur Rogue. bafouilla un Dumbledore confus

J'avais presque oublié qu'il était là lui.

Il partit aussi, me laissant complètement seul.

Je soupire.

Comme quoi, ce soir me faisait bien comprendre que cette jeune fille avait percé ma carapace froide pour toujours.