5 - les excuses

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Draco était donc parti vers les deux portes en bois qui menaient à la Grande Salle et y rentra. Une fois qu'il n'y avait plus personne à l'horizon, le professeur Rogue, qui était derrière moi, s'avança jusqu'à moi où était Draco quelques secondes plutôt.

- J'ai l'habitude que des élèves, particulièrement Draco, draguent des autres élèves de sexe féminin mais de loin à imaginer que VOUS vous tomberiez dans le panneau. Cela me surprend je croyais que vous étiez plus intelligente que ça. marmonna le professeur Rogue

- Vous aviez dit que vous vouliez me parler. Dites ce que vous avez à dire. répondis-je d'un ton froid

- Bien.

Nous marchons dans l'herbe côte à côte.

Cela faisait peut-être cinq minutes que Draco était parti. Je me posa des questions à son sujet. Qu'est-ce que le professeur Rogue voulait dire par : "J'ai l'habitude que des élèves, particulièrement Draco, draguent" ?

Draco avait déjà fait ça à une autre fille ?

Et s'il me mentait depuis le début ?

Et s'il ne me trouvait pas spéciale à ses yeux comme il me l'avait dit ?

Et si j'étais un pari ?

Je n'en serais pas étonnée, les gens comme Draco sont rarement sincères et ils manquent cruellement de sentiments seulement envers une seule personne. Ils en préfèrent sûrement deux ou trois en même temps, et ils voient les femmes comme des jouets.

Il me mentait alors peut-être depuis le début...moi qu'il croyait qu'il était sincère. Les hommes tous les mêmes de toute façon incapable d'être honnête et sincère une fois dans leur vie.

Cela faisait une minute ou deux que nous marchions et personne n'avait osé briser le silence.

J'attendis que le professeur Rogue me dise ce qu'il avait à me dire mais je commençais à me poser des questions sur Draco et sur moi-même.

Pourquoi l'avais-je embrassé ?

Qu'est-ce qu'il m'a prit à ce moment là pour que j'eus l'envie de l'embrasser ?

Il faudrait que je lui parle mais j'espérais de tout cœur que je n'étais pas qu'un pari à ces yeux...

Le professeur Rogue me sortit de mes questionnements en se raclant la gorge.

- Je tenais à vous parler du bref entretien que nous avons eu avec Dumbledore en début d'après midi si vous le voulez bien.

- Evidemment. Je vous écoute.

- Cela peut paraître bizarre la première fois que l'on entends cela, mais au début de l'entretien, j'ai cru discerner une certaine appréhension comme une panique en vous... commença-t-il

Je ne savais pas trop quoi dire alors je le laissais continuer.

- Je me doutais que l'entretien était la cause de vos tracas mais non. C'était autre chose et dès que Dumbledore a commencé à vouloir parler de votre parcours avant votre arrivée à Poudlard, en vous regardant, j'ai discerné de la peur mélangée à de la mélancolie. il fit une pause. C'est pour cela que je voulais vous éviter de parler de ceci mais Dumbledore n'a pas très bien compris pourquoi je voulais épargner le sujet car je n'en sais rien moi non plus. Je ne sais pas ce que vous avez vécu avant mais vos émotions ont réussi à me guider. Après votre départ précipité en dehors du bureau de Dumbledore, ce matin, que je comprends bien entendu, vu de la manière dont j'ai agi, il a essayé de me calmer mais sans progrès. C'est pourquoi Dumbledore m'a convaincu de venir vous présenter mes excuses pour ce que j'ai pu dire lors de cet entretien. C'étaient des propos déplacés et je tiens à m'en excuser pour deux choses. La première, pour être entré dans votre tête pour voir vos émotions, et la deuxième pour avoir dis ces propos.

- C'est très courageux de vous excusez pas beaucoup ne l'aurait fait et je vous en remercie pour cela professeur. Vous êtes totalement pardonné, j'ai peut-être eue une réaction un peu rapide, mais en réfléchissant, j'ai constaté que vous n'aviez pas tort. D'ailleurs, il y a quelques années, j'en étais venue à la même conclusion que vous. Et moi aussi je n'y trouvais rien de logique dans cette histoire. rétorquais-je en sentant un sentiment de sincérité dans ses paroles

- "Pas beaucoup ne l'aurait fait" c'est à dire ? releva t-il

- Oh hum, rien d'important.

- C'est exactement ce sentiment là que j'ai décelé en entrant dans votre tête tout à l'heure! Qu'est-ce c'est ? D'où cela provient ? Cela restera un mystère pour moi.

- Je croyais que vous deviez arrêter de lire dans ma tête ? fis-je, moqueuse

- Oh, oui. C'est vrai. Désolé. C'est que j'ai tellement l'habitude de lire dans les esprits de mes élèves. avoua t-il

- Oh, vous faites cela professeur ?

- Oh, hum. Je devrais arrêter de parler. En tout cas, sachez que je suis content que vous ayez accepté mes excuses. Dumbledore voudrait, si vous le voulez bien, continuer l'entretien demain après-midi. Vous irez à vos cours du matin, mais l'après midi, Dumbledore vous attendra dans son bureau. Est-ce que cela vous convient-il ? me dit-il

- Je suppose que cela devrait aller.

- Très bien alors je vais de ce pas annoncer cette nouvelle à Dumbledore.

Nous nous dirigeâmes alors vers la Grande Salle. J'y allais pour dîner car j'étais déjà en retard, et le professeur Rogue, pour aller voir Dumbledore.

J'allais vers la table des Serpentard où était assis Draco, que je n'avais plus envie de voir, et le professeur Rogue partit dans l'autre direction afin de rejoindre ses collègues professeurs.

J'entendis au loin en tendant l'oreille :

- Alors mon cher Severus. Qu'à t-elle dit ? demanda Dumbledore

Alors le prénom du professeur Rogue était Severus ? Je ne l'avais pas compris avant, mais maintenant cela me fit tout bizarre.

Et pourquoi les autres professeurs ne l'appelaient pas Severus aussi ?

Rogue, en s'asseyant, répondit :

- Elle a dit que c'était d'accord. Elle vous rejoindra dans votre bureau demain en début d'après-midi.

- Très bien.

Je repensais donc à ce que le professeur Rogue m'avait dit pendant notre bref discussion. Il m'avait parlé de sujets où il était question de Draco.

Est-ce que tout cela était vraiment vrai ?

Une élève ? Un professeur ? Une Relation impossible ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant