Chapitre II - Solitude

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« And I know just what I've got to do
And it's got to be soon
Cause I know that I'll be happier
And I know you will too »




« And I know just what I've got to doAnd it's got to be soon Cause I know that I'll be happierAnd I know you will too »

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II.

La vérité était que même si Hermione voulait mourir, elle ne pourrait pas. Elle n'avait même pas le choix de vie ou de mort pour sa propre personne. Ils, plus exactement il, la voulaient en vie, un étrange animal que l'on garde sous la main, suffisamment nourri, chauffé et nettoyé pour être en bonne santé. Peut-être que Voldemort finirait par l'exposer quelque part, comme une espèce en voie de disparition, comme dans un zoo. Au ministère ? A Poudlard ? A l'étage ? Elle imaginait ce que l'on pourrait dire d'elle, ce que les mangemorts avec leurs petits sourires vicieux pourraient penser. 

Regardez-là la sang-de-bourbe enfin justement traitée ! Regardez comme elle a la peau sur les os et les yeux ternes, c'est vrai que ces gens là ne sont pas des vrais sorciers, vides comme une simple coquille. Mais elle décore bien le salon du maître en tout cas. Il a eu raison de mettre d'aussi larges barreaux, elle n'essaiera pas de s'échapper de toute façon. Pour aller où ?

Et c'était vrai, elle n'avait nul part où aller. Peut-être que c'était le manque de vitamine D qui la poussait dans cet état de constante déprime, ou la mort de la majorité des personnes à qui elle tenait. Est-ce qu'il était juste de parler de dépression, après tout elle n'était pas psychomage, mais elle avait toutes les raisons de l'être après tout ? Ses deux meilleurs amis étaient morts, son monde était au main de sortes de nazis et ses parents avaient démarré une nouvelle vie en Australie de couple sans enfant. Etaient-ils toujours dentistes ou avaient-ils opté pour une reconversion professionnelle ? 

C'était puéril comme question mais cela l'obsédait, presque autant que les circonstances de la mort de Ronald. Elle se souvenait de ses bras autour d'elle et du rouge sur ses joues avant qu'ils commencent le repas. Il rentrait de mission, et elle aussi. Il avait pris sa main après avoir allumé des bougies. Hermione s'était dit qu'ils s'embrasseraient à nouveau ce soir-là, certainement quand ils quitteraient table. Mais ses lèvres ne s'étaient jamais posées sur les siennes, ce qui avait fini sur la bouche de Ron c'était le mélange de son sang et de sa bile après qu'il ait ingurgité le chocolat qu'elle lui avait acheté sur le marché noir. Hermione avait tué Ron. Andromeda et les autres avaient essayé de la convaincre que ce n'était pas vrai, que c'était les gens qui avaient vendu du chocolat empoisonné qui avait tué Ron, et une vingtaine d'autres personnes, mais elle ne parvenait pas à se défaire de cette idée. Elle revoyait le sourire sur son visage quand elle lui avait tendu le rectangle d'aluminium, quand il avait déballé la tablette de chocolat noir. 

- Il est très amer, peut-être un peu passé de date, avait dit en ricanant le roux. Mais merci beaucoup Mione.

Il avait caressé le dos de sa main avec son pouce, et elle avait souri, admiré les tâches de rousseur sur le dos de la sienne. Ses ongles étaient rongés, une nouvelle habitude due à cette nouvelle vie. Elle le réprimandait souvent pour cela, il hochait la tête mais continuait. Ron lui avait confié ne pas pouvoir s'en empêcher, et qu'est-ce qu'elle pouvait répondre à cela. Il avait toute les raisons d'être stressé, ils vivaient dans un danger constant, une peur ambiante. A posteriori, c'est ses remontrances à elle qui paraissaient totalement déplacées. 

BASHERT | TOM JEDUSOROù les histoires vivent. Découvrez maintenant