Il avait gagné, vaincu l'élu et fait sien le monde sorcier. Alors que restait-il à faire pour Voldemort ? Quelque part, tout au fond de sa cave, il avait une sorcière à tout autant s'approprier. Hermione serait bientôt pleinement sienne, c'était son...
« The dream is gone but the baby is real oh you did a good thing she could have been a poet or, she could have been a fool oh you did a bad thing »
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VI.
Ses pieds étaient toujours nus. Hermione pouvait sentir à quel point le tapis était doux contre la plante de ses pieds. Comme un enfant qui marche dans l'herbe pour la première fois, elle s'émerveillait face à chaque petite sensation, frottant discrètement ses pieds, bizarrerie cachée par l'immense table de la salle à manger. Elle était à sa gauche, et à chaque mouvement presque incontrôlé, Hermione craignait de toucher les propres pieds de Voldemort.
Ils attendaient sans un mot que les elfes de maison servent le fameux petit-déjeuner. Hermione tenait son poignet gauche dans sa main droite, comme pour faire disparaître la sensation des longs doigts autour d'elle. Lui faisait claquer ses doigts sur la table, un à un, dans un rythme régulier, comme pour signifier, matérialiser, son impatience, comme si cette créature étrange, qui avait été avec elle dans la salle de bain, avait disparu après avoir passé un certain nombre de marches. Lui était à nouveau parfaitement le seigneur des ténèbres, et plus cette entité ricanante et étrange, presque séduisante. Ou, Hermione avait simplement recouvert ses esprits. C'était certainement cela.
Plus que tout, une question continuait de tourmenter son esprit : pourquoi était-elle ici ? Allait-il faire venir des mangemorts pour qu'ils voient tous ô combien elle pouvait être sage ? Leur montrer son animal bien dressé et bien propre, sa chose habillée comme il souhaite qu'elle le soit et assise si près de lui. Rien ne pouvait-être gratuit avec lui. Cette gentillesse, ce changement soudain de traitement, tous ces actes ne pouvaient pas être anodins. Il y avait forcément un geste politique derrière tout cela, après tout il avait le monde sorcier à dominer à présent, à toiletter et à asseoir bien gentiment à ses côtés. Si elle avait été à sa place, Hermione se serait utilisée pour consolider sa domination. Elle ne se serait pas gardée vivante, dans un confort aussi grand, pour ses jolis yeux. Et elle était sûre qu'il était assez intelligent pour penser cela.
- On ne saura jamais qui de nous deux aura été le meilleur élève à Poudlard, déclara Voldemort comme s'il s'agissait de la suite d'une conversation qu'ils avaient déjà eu ensemble.
Hermione cacha mal son trouble, incapable de comprendre pourquoi parlait-il de cela, comme s'il s'était vraiment intéressé à la question, qu'il s'était senti en compétition avec elle. Les yeux de son interlocuteurs lui laissent penser qu'il voulait qu'elle réponde quelque chose à cela, comme en quête de joute, comme s'il grattait la surface pour tenter d'apercevoir ce qu'elle avait été il y a fort longtemps. Devait-elle lui donné satisfaction ou tenter la carte de la sûreté ?
- Comme si Lord Voldemort aurait pu laissé une sang-de-bourbe comme moi le vaincre, interrogea-t-elle un sourire sur le bout des lèvres. A croire que tu as détruit le monde sorcier simplement pour ne pas affronter cette défaite là.
