Entre deux larmes

L'entente secrète (7)

De temps à autre intervint à l'autre bout du couloir les éclats de voix qui faisaient animer l'ambiance. À ce moment de la journée, tout le monde vaquait à leur occupation. Ce qui engendra un tohu-bohu infernal dans les coulisses de l'entreprise. Étrangement, elle se sentit hors de son univers. Quand M.Ralph Sanders lui fit signe d'avancer, elle était presque midi. Son cœur eut un petit rebondissement et son estomac se nouait. Elle prit une grande inspiration et avança vers le fond de la salle.

L'intérieur était sombre. Quelques chandeliers étaient disposés au centre de la pièce où des tas de documents attendaient d'être classés. Tout ce qui la complétait, semblait être bien classé, être bien choisi, presque trop bien. Mélissa se sentait dans son élément ici. Celle-ci voulait être tellement indépendante pour sortir de l'emprise de ses parents qu'elle avait un peu tendance à forcer les choses.
Elle se demanda à contre-cœur, bien que son anxiété grandissait; si elle devait continuer à remplir sa tête de ses pensées qui l'enivraient.

Elle demeura dans cet état léthargique pendant longtemps que sitôt les yeux ouverts,elle prit la résolution de se dépasser. Il fallait qu'elle se surpasse afin de mettre en veille les menaces de sa famille. Quel gâchis que de devoir en arriver là ! Ce malaise pensa-t-elle sera dissipé sous peu. Mr Sanders l'appela ....

Celle-ci commençait son discours pendant que Mr Sanders s'accrochait à ses lèvres faisant preuve d'empathie. On eut dit visiblement que celui-ci était satisfait des résultats escomptés. Le discours de Mélissa était simple et franchement elle ne s'attendait pas une telle réussite. Pendant un moment, L'employeur la scruta et déclara :

Mr Sander : Vous dites avoir été à Sandford ?

Mélissa : oui M.Sanders, j'ai été là-bas pour étudier la finance et l'administration.

Mr Sanders : humm, quelle est votre spécialité ?

Mélissa : je me suis spécialicée en finance d'entreprise. Au préalable, j'ai effectué un Bachelor en Management au sein de la même faculté.

Mr Sanders : très intéressant, Qu'avez- vous à nous offrir en tant qu'entreprise ? Vous savez, nous sommes dignes de réputation.

Mélissa : Tout d'abord, je pense que mon sens de l'initiative pourrait être un véritable atout pour une jeune structure comme la vôtre. Lors de mon expérience précédente en tant que chargé de projet, j'ai soumis l'idée à mon manager de prendre un abonnement auprès d'un logiciel de design graphique sur lequel je m'étais renseigné au préalable. Celui-ci a accepté de mener une période de test. Le but de ma démarche était de ralentir les demandes faites au graphiste de l'entreprise tout en offrant davantage d'agilité aux équipes qui le sollicitaient jusqu'à présent.

Mr Sander : vous semblez jouir d'une grande expérience. Alors, bienvenue à "Express London".

Mélissa n'en croyait pas ses oreilles. Dire qu'il eut pensé qu'elle allait être mise en quarantaine à cause de son inexpérience. Elle croyait avoir la berlue. Cet emploi était conforme à ses facultés, et quand Mr Sanders lui donna une magnifique poignée de mains et lui offrait cette place dans son entreprise, Mélissa se sentit envahir par une satisfaction personnelle. Elle n'avait pas mieux espérer.

Quelques semaines plus tard, malgré les nombreuses revendications de ses parents, Mélissa fit emménager ses effets à l'entreprise London Express.

On lui a donné un bureau près de celui du directeur. C'était un grand espace avec vue sur la ville. Et ce qui parait l'intriguer était le vacarme assourdissant que faisait le klaxon des voitures.

Située à proximité du bureau de Mr Sanders , cette pièce faisait la jonction entre la zone publique de l'extérieur où vaquaient les employés et de l'autre la zone privée où siégeait le bureau des affaires internes. Un simple couloir desservait les deux le rendant accessible â une cafétéria qui leur servait de lieu de détente.