SCP-0 [TOME 01]

Chapitre 06

_Ok... À nous deux maintenant... dit elle le revolver sous la tempe de son interlocuteur

Le jeune garçon, l'arme sous la tempe, ne savait plus où donner du regard. Entre cette arme massive au dessus pointée sur son crâne, et les yeux de cette soldate sur lui, c'était à en perdre la tête.
Ses battements de cœur très rapidement, augmentèrent en flèche tandis que sur son corps ses poils se herissaient. Puis rapidement vint sa respiration qui se fit saccadée. Son visage n'arrivait même plus à exprimer de la peur, tant tout semblait n'avoir aucun sens.
Entre ces trois agents, William, Olivia et Jeffrey, il se sentait étrangement tout petit malgré sa taille. Telle une proie à la merci de ses prédateurs.
C'était à peine si sa gorge nouée arrivait à émettre des sons de frayeur. Pour faire simple, Xiang était tout simplement paralysé et dépossédé par les événements.

De son côté, Olivia savait. Elle savait bien dans quel état elle mettait le jeune étudiant. Elle savait que c'était là des méthodes coriaces qu'elle utilisait pour un simple civil. D'ordinaire, la fondation n'interpelait ses moyens de pression que lorsqu'il s'agissait de criminels têtus. Hors là, il s'agissait d'un simple civil. Mais encore une fois fallait il la comprendre, on parlait là du sujet 0. Une des anomalies les plus hostiles et fermées à l'homme que la fondation n'est jamais connu. Avec lui, tous les moyens sont bons pour obtenir une quelconques informations pouvant expliquer son hostilité grandissante. Et si possible, le neutraliser une bonne fois pour toute. Ce qui serait beaucoup plus efficace que de constamment le maintenir dans son état 0S-I.

De ce fait, Olivia ne comptait pas tirer sur la gâchette. Ce serait non seulement contraire au règlement de la fondation, mais aussi dire adieu à une source de potentielles découvertes sur le sujet 0. L'arme sous la tempe n'était qu'un moyen de pression. Mais fallait il encore que ce civil se décide à parler...

Un calme étrange régnait alors. Entre la peur de Xiang, et le tempérament d'Olivia, nul doute que les choses ne progresseraient pas de la manière la plus rapide, hors le temps était tout ce dont manquaient les agents de la fondation. Et ça, l'agent William l'eu très bien compris. C'est pour ça, que dans ce silence de mort, il prit l'arme des mains de sa commandante. Relevant ainsi le revolver de la tempe du jeune étudiant. Au grand bonheur de Xiang, qui sentit un soudain soulagement.
Sans surprise, ce geste eut pour reaction d'immediatement provoquer une incompréhension de la part de la commandante, qui réagit alors comme à son habitude. C'est à dire sur le qui-vive.

_On peut savoir ce que tu fais William ? S'indigna la commandante toujours assise au niveau du jeune étudiant

Le sous commandant, l'arme de sa commandante à la main, devra se résoudre à répondre. La situation était déjà assez chaotique et complexe, sans compter que les locos de la fondation attendent toujours le retour du sujet 0 dans sa cellule, de ce fait mieux vaut éviter une discorde. Le mieux, selon le sergent William, serait de trouver un terrain d'entente pour pouvoir faire avancer les choses le plus vite possible. Hors c'était ça que ne comprenait pas Olivia.

_Je veux bien comprendre tes intentions Olivia mais saches que ce n'est pas la meilleur des méthodes... prévient le sergent William

Olivia se releva alors, écartant ainsi son regard de celui de Xiang. Ça aussi à son grand bonheur.
Une soudaine irritation pris place chez la commandante. Que faisait donc son sous commandant ? S'interrogeait elle

_William, toi plus que moi sait pertinament qu'avec le sujet 0 tous les moyens sont bons. Avertit la commandante

La commandante debout, fusillait du regard son sous commandant. William était un homme grand avec ses un mètre nonante certes, mais Olivia l'était presque tout autant avec ses un mètre quatre-vingt trois. Pour une femme venant d'Asie, il est vrai de dire qu'elle était grande. Des tailles impressionnantes que voilà, encore plus lorsqu'on était assis par terre comme dans le cas de Xiang. Renforçant encore plus son sentiment de vulnérabilité.
S'en suit un duel de regard entre les deux agents qui vraisemblablement étaient en désaccord quant au protocole à suivre.