SCP-0 [TOME 01]

Chapitre 08

Une impression de lourdeur prit possession de son corps tout entier. L'impression que son corps pèserait plus de dix fois son poids normal. Il se sentait lourd et extrêmement engourdi. Mais le pire n'en était pas là, loin de là. Si il devait désigner quel était le pire dans sa situation, ce serait nul doute ce sentiment de faire face à l'inconnu.
Avant de perdre connaissance et de sombrer dans un trou noir, il eut une dernière image visuelle. Celle d'une agente lui administrant un il-ne-sait-quoi à l'aide d'une sorte de seringue.
Lors de l'administration, son esprit était encore dans les vappes, si l'on pouvait appeler cela comme ça, suite à sa révélation. Toutefois, dans les méandres de sa conscience, il parvenait encore à distinguer les voix des agents autour de lui.

"On l'emmène avec nous" avait dit une voix féminine. Il était sûr et certain d'avoir entendu une des agentes dire ces mots. Hélas on ne pouvait pas dire que cela indiquait le mieux à venir. Qu'est ce donc que ce où dont elle souhaite qu'on l'emmène ? Et pourquoi voudrait il l'emmener surtout ? Tant de questions qui vacillent dans son crâne alors que pourtant il était censé être inconscient après l'administration de cette seringue. Il faut croire que bien que les effets de la seringue soient puissants, elles n'empêchent pas la reflection durant le moment d'inconscience.

Cet état catatonique dans lequel il se trouvait lui sembla durer des heures, voir qui sait, bien plus. Des heures et des heures durant lesquelles il était plongé dans le plus étrange des sommeils. Des heures où tout ce que ses yeux pouvaient distinguer n'étaient qu'un noir absolu dénué de lumière.
Puis enfin, après tant de temps, il se réveille. Le voile noir devant ses pupilles pouvait enfin disparaître. Laissant apparaître une image floue et peu nette des lieux. Ses yeux une fois ouverts, il n'arrivait à voir qu'une vague image de l'endroit dans lequel il se trouvait. Un peu de bleu métallique par là, du blanc par ci, et plein d'autres choses encore peu distinguables.

Puis maintenant que sa conscience était de retour, ses autres sens pouvaient eux aussi réapparaître. Une odeur très fortement métallique emplie ses narines tandis que sa peau sentait contre elle la rigidité et la froideur du sol. Le visage face contre terre, ses yeux récupérant peu à peu leurs capacités, il pouvait enfin distinguer ce qui l'entourait.
Il se voyait, le torse à terre, allongé contre le sol dur et fait de métal, dans une petite pièce entièrement faite d'une matière qu'il ne saurait reconnaître. Le tout uniquement éclairé par une ampoule fortement puissante.

Dans un souci de se relever et de se remettre sur ses deux jambes, il fut tout de suite stoppé par un mal crânien qui le prit vivement d'une douleur lancinante qui le fit jéremier de douleur. Se stoppant dans son action, il amena instinctivement sa main à son crâne pour atténuer le mal. Ce n'est alors qu'à cet instant que la jeune femme assise dans cette même pièce, pouvait s'apercevoir que son colocataire était enfin de retour parmi eux.

Pour autant, la jeune blonde assise sur le seul banc de la petite pièce, ne s'empressa cependant pas vers lui. Contrariée par les événements, ses priorités étaient ailleurs. Toutefois, cela ne veut pas dire qu'elle allait être indifférente à son réveil.

_Vas y doucement, tu vas empirer ton cas sinon. Lâcha-t-elle d'un ton agacé

Le jeune homme fut immédiatement interpelé par la voix féminine qui semblait venir de derrière lui. Lorsqu'il tourna la tête, il ne fut pas si surpris de voir assise nonchalamment sur un banc de couleur marbre, sa colocataire à l'air irrité. Néanmoins l'air irrité d'Andine ne fut pas ce qui surpris aux premiers abords le jeune Xiang. Non, ce qui le surpris le plus fut plus l'endroit dans lequel ils se trouvaient. Une petite pièce, d'à peine six mètres carrés, entièrement faite de métal et d'un matériaux qui le paraissait encore inconnu.

_Andine ? Bordel où est ce qu'on est ? Demanda-t-il son mal de crâne le rongeant encore

_Je suis tout autant perdue que toi figure toi, Dit elle la paume sous le menton. Moi aussi j'aimerais bien savoir où on est...