SCP-0 [TOME 01]

Chapitre 05

Dehors le bruit était omniprésent. Les hélicoptères chacun allant de ses missiles attaquaient sans discontinuer, et bien que l'obscurité de la nuit n'aidait pas ils avaient leur casque à vision nocturne. Les agents en charres lourds se menageaient dans toute la ville essayant de suivre les mouvements adroits du sujet. Le poids des charres les contraignaient à instaurer une limite de vitesse vis-à-vis des routes goudronnées, par conséquent le sujet 0 avait un certains avantage. Quant aux agents sur pieds, ils étaient les plus handicapés. Pas assez rapides, pas assez vifs, pas assez coordonnés, c'était les plus vulnérables face aux assauts furtifs du scp.

En resumé, dehors c'était le chaos total dans la ville. La population en étant la principale victime. Car dehors, si une balle ne touchait pas le sujet 0, soyez sûr qu'elle touchera soit un civil, soit un autre agent, soit s'échouera simplement contre un objet. Les blessés se comptaient par dizaines, peut être même par centaines maintenant. Quant aux morts... il n'y avait pas d'estimation mais tous savaient qu'une telle altercation ne serait jamais sans vies perdues.

Que ce soit du côté de la fondation, du scp, ou alors des civils, chacun avait son lots de sang. Du côté des civils, les membres de l'université furent les plus touchés par l'assaut étant donné que cette dernière avait débuté là bas. Tous essayaient de survivre, tous essayaient de faire du mieux qu'ils pouvaient, tous cherchaient à s'en sortir, et pendant ce temps Xiang... lui était retenu par un agent qu'il ne connait ni d'Adam ni d'Eve. Mais ce n'était pas non plus comme si la situation plaisait à l'agent en question.

Là dehors, ses compagnons se donnaient corps et âmes pour arrêter ce qui pourrait bien signer la mort de toute l'humanité. Et pendant ce temps lui surveillait un stupide gamin dont on avait aucune certitude... Il aurait aimé plus que tous pouvoir abandonné cette missive, sortir et se battre avec eux ! Mais hélas un ordre était un ordre. Même sous les bruits des armes dehors, malgré les murs qui tremblaient sous les différents impacts, malgré les cries d'agonies et de rage de ses frères d'arme et des civil, il respectera l'ordre de sa commandante ! Et tant bien même ce gamin n'était qu'une piste incertaine pouvant peut être permettre de mieux comprendre le sujet 0, il le fera. Telle est la mission qu'on lui a assignée.

Pendant ce temps, tout ce que Xiang ainsi que les civils pris au piège dans tout ce vacarme comprenaient, était juste qu'il fallait faire de son mieux pour s'en sortir. Oui c'est vrai, aucun d'eux ne comprenait quoi que ce soit à la situation. En particulier Xiang qui d'abord trouve ce qu'il pensait être un cadavre dans l'une des cours de l'université, décide bêtement de le ramener ici avant de se rendre compte que l'homme n'était pas tout à fait normal, puis ensuite se retrouve en plein milieu de diverses fusillades qui plus est surveillé par un agents dont il ne connait même pas le nom ni même les intérêts qu'il aurait à le surveiller.

Tous n'y comprenait rien certes, mais si il y avait une chose qu'ils savaient, s'il y avait une chose que leur instint leur hurlait, c'était survivre. Il fallait survivre ! C'était la priorité, la compréhension des choses pouvaient bien passer en second plan. Ils devaient vivre, ils devaient s'en sortir. Même si c'était au prix du chacun pour soi, alors tant pis !
Pour faire simple, dans la métropole de Boston c'était tout simplement un bordel sans nom.

Un énième coup de tir d'hélicoptère résonna, faisant trembler chaque bâtisses alentours.

_Commandante on l'a eu ! S'enjoua le sergent Ruiz, un des tireurs en hélicoptères

Cet énième missile de la fondation toucha encore une fois de plein fouet le sujet, plus précisément au niveau du bassin. Pour la fondation c'était le coup de grâce après une foulée d'autre tirs reçus. À la tête, au tronc, dans les articulations primordiaux et maintenant le bassin ! Cette zone si crucial qui pourtait tout le corps y compris la colonne vertébrale. Avec un tel tir au niveau d'une telle zone de rotation qui plus est, même si le sujet se relevait il devenait maintenant impossible pour lui d'aller bien loin.