Cet après-midi là, après qu'un des hommes à tout faire de Mycroft les ait ramenés dans leur petit nid au centre de Londres, John avait étudié le dossier. Comme ce dernier le lui avait indiqué, toutes les informations nécessaires s'y trouvaient, et ils les avaient passées en revue ensemble jusqu'au soir.
John avait enfin retrouvé un peu de joie de vivre à l'idée de l'enquête qu'ils allaient devoir mener tous les deux, et pendant un court instant, le vide dans sa poitrine se combla de nouveau.
Les faits étaient plutôt simples. Une prostituée du nom d'Irène Adler, plus connue dans ce milieu sous le surnom de La Femme, détenait en sa possession des images compromettantes d'une membre de la famille royale, prises avec elle.
Et bien entendu, Mycroft espérait que Sherlock puisse mettre la main dessus avant qu'une possible divulgation des clichés ne soit faite.
Malgré la situation plutôt déplaisante pour la personne concernée, John ne pouvait pas nier que cette fenêtre d'opportunité de pouvoir de nouveau passer des journées entières à se concentrer sur l'investigation avec Sherlock le remplissait d'excitation.
C'est ainsi, qu'il passèrent leur entière soirée à discuter, pas seulement de l'enquête, mais de tout et de rien, juste pour le plaisir de parler.
Le lendemain matin, comme l'espérait John, il se mirent en route à la recherche d'indices, et leur premier arrêt fut bien évidemment la demeure même de la dominatrice.
Ils avaient tenté une approche discrète, mais sans grand succès. Adler était une femme d'une grande intelligence, et elle avait anticipé leur petite visite déguisée.
Elle ne fit ensuite que confirmer le fait qu'elle était dotée de beaucoup de discernement, quand elle fit son apparition dans la pièce où il leur avait été demandé d'attendre une fois entrés, complètement nue.
John avait été tellement surpris qu'il recracha la gorgée de thé qu'il venait de prendre, éclaboussant au passage le divan d'un blanc immaculé.
"Tout va bien docteur ?", lui avait-elle alors demandé, un air à la fois innocent et moqueur sur le visage.
John s'était empressé de répondre, d'un air gêné, et de détourner les yeux.
Il avait alors regardé son ami, qui lui, n'avait pas sillé. En effet, le regard de Sherlock était toujours fixé sur le visage de la femme, une étincelle d'amusement dans les yeux.
C'est alors qu'il avait compris. Sans aucun vêtement, le détective ne pouvait rien déduire d'elle ! Son choix de tenue lui permettait donc de préserver le mystère qui l'entourait.
Les deux s'étaient alors mis à parler. C'était une querelle au plus brillant, et pour l'instant Adler avait l'avantage.
John avait rarement vu Sherlock aussi surpris, rares étaient les gens qui pouvaient avoir cet effet sur lui.
Alors qu'ils parlaient, John pouvait voir sur le visage de son ami, ce qui ressemblait à de la fascination pour la personne qui se trouvait en face de lui.
Le docteur ne savait pas pourquoi, mais quelque chose en lui désapprouvait fortement. Et à mesure que la conversation avançait, il s'était trouvé de plus en plus irrité et silencieux, s'enfonçant toujours plus dans cet état de rogne.
Il fut alors étonné de trouver les yeux bleus et perçants de Holmes sur lui, et il lui rendit son regard pour ce qui fut une brève seconde.
La discussion que les deux entretenaient était brutale, et leurs répliques toujours plus cinglantes. Il comprit alors qu'il ne servait à rien de continuer ce petit jeu.
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Regarde-moi encore
FanfictionLes sentiments sont une chose complexe et instable, parfois on en dit trop, et parfois pas assez. John découvre à quel point il peut-être difficile de communiquer ce qu'il ressent avec une personne incapable de comprendre les mystères de l'amour. Le...