Anaya est dans sa dernière année de lycée.
Elle est connue sous le nom d' « Anaya la moche », et sa vie n'est pas des plus faciles malgré ses bonnes notes.
Toutefois, elle n'est pas ce qu'elle prétend être...
Squeezie et Locklear vont arriver dans...
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Photo : Anaya Ford
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Chapitre 3 : « Une protection qui cache des sentiments... »
Dans la voiture, personne ne dit rien...
Je lui jette quelques coups d'œil furtifs, mais il a l'air de s'en battre totalement les couilles.
— Désolée.
Lucas : Désolée de quoi ? De t'être faite tabassée ? Tu l'as cherché ?
— Euh... non.
Lucas : Donc voilà, t'es excuses n'ont rien à faire là, c'est à elles de le faire. Mais y'a un truc que je capte pas.
— Quoi ?
Lucas : Je te les ai passé les clés non ? Pourquoi t'es pas rentrée ?!
— Je... j'avais peur d'abimer la voiture je suis trop maladroite.
Lucas : Oh là là, t'es con toi.
— Désolée, tu n'avais pas à faire ça...
Lucas : Tu veux me dire que je devais te laisser te faire dégommer ?!
— N-nan, enfin, je voulais pas te mettre en danger.
Voyant qu'il ne dit rien, je jette un coup d'œil vers lui. Il contracte sa mâchoire alors qu'il allume le moteur.
Lucas : Je dois te mettre en sécurité d'abord.
Sa phrase bouleverse mon coeur. Je sens mes mes devoir moites alors que je remets mes lunettes sur le nez.
— Merci... t'es adorable.
Lucas : Bref, donne-moi ton adresse.
* * *
J'arrive chez moi, Lucas me tend sa main pour me tcheker. Je le regarde avec des gros yeux.
Lucas : Quoi ? Tu t'attendais à un bisou ?
Il est tellement direct que ça me fait constamment rougir !
Cependant, il se penche vers moi. Son odeur me fouette agréablement le nez, je crois soupirer de manière ambiguë tellement il m'attire.
M'attire ? Pourquoi je dis ça moi ? Arrête de te faire des films, Anaya.
Il ouvre ma portière et me sourit à quelques centimètre de mon visage.
Lucas : Bonne soirée, Anaya.
Je déglutis, sortant de mon euphorie ! Je hoche la tête et me précipite hors de la voiture, avec honte.
Lucas : Envoie-moi un message sur insta, je t'enverrai mon numéro vu que t'es pressé ! Grosse bigleuse va ! Tu vas rater ta marche !
En montant sur le perron, en effet, je trébuche salement. Son rire retentit dans la rue, et ma vieille voisine sort sa tête de la maison d'à côté.
Voisine : Oh le gamin aux cheveux transparents ! Tu peux pas la fermer, ma mère dort !
Lucas : Ah désolé la couz', et mes cheveux sont blonds, mais je te pardonne parce que t'es mega loin.
Voisine : T'insinue que je vois pas de moi ? Je vois très bien de loin moi.
Lucas : Ah ouais ? Viens qu'on teste !
Une chamaillerie inoffensive débute, j'en profite pour entrer dans ma maison en paix. Je ferme la porte, posant mon dos sur celle-ci, en soupirant tranquillement.
Voisine : Finalement je t'aime bien toi, reviens quand tu veux, je fais souvent des tartes aux pruneaux.
Lucas : Ouais nan bof, mais merci je te ramènerai des fleurs.
Je ricane, sentant mon coeur à présent s'alléger. Hana me regarde comme si elle avait vu un extraterrestre.
— Quoi ?
Hana : Tu souris après une journée de cours ?
— On peut pas vraiment appeler ça « journée de cours »...
Hana : De quoi tu parles ?
— Oh de rien ! Tu devrais enlever ta blouse de toubib d'abord.
Hana : On s'calme c'est grâce à elle que t'es sauvée la plupart du temps.
? : Comment ça « sauvée » ?
Je vois ma mère débouler des toilettes du bas. Je masse mes tempes.
Hana : Bon... j'ai de la paperasse.
— Je... vais t'aider.
Hana : Alors fais 9 ans d'études comme tout le monde.
Maman : Elle va nulle part la miss, elle reste là avec sa maman !
Je fais mine de bouder. Hana monte se réfugier dans sa pseudo chambre. Toute façon elle fait que gratter la maison quand elle est en embrouille avec son mari chez elle. Cette profiteuse.
Après tout, j'en suis une aussi.
Maman : Tu m'expliques ?
— Je vais tout t'expliquer maman je-
Maman : Ça !
Elle me brandit une lettre dépliée. Je parviens à lire une des phrases :
— Yanaa Foxx, vous êtes attendue à l'event spécial promotion de notre marque de maquillage...
Elle me ôte la lettre des yeux.
Maman : Enfin tu fais quelque chose pour te vider la tête ! C'est génial !
— Mais je pensais que tu me gronderais...
Maman : Depuis les multiples malaises que tu as fait à cause des cours l'année dernière, laisse-moi te dire que je suis même heureuse de te voir diversifier tes activités.
