Anaya est dans sa dernière année de lycée.
Elle est connue sous le nom d' « Anaya la moche », et sa vie n'est pas des plus faciles malgré ses bonnes notes.
Toutefois, elle n'est pas ce qu'elle prétend être...
Squeezie et Locklear vont arriver dans...
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Photo : Anaya Ford
MUSIQUE DISPONIBLE POUR LA LECTURE
Chapitre 6 :
« Le début de la fin»
Je me réveille avec la gorge sèche et mon crâne qui menace d'exploser. En frottant mes yeux, je me rends compte que je suis bien dans mon lit. Je me souviens être très bien rentrée, mais les conséquences de la musique beaucoup trop forte sont là. Je regarde l'heure, et je constate que je vais être en retard si je ne me presse pas !
Je cours vers ma salle de bains et me démaquille bien avant de me doucher. La journée va être longue, mais au moins je sais que je la passerai aux côtés de Lucas...
Et ça, c'est la meilleure des sensations.
***
Je range mes affaires dans mon casier pour la pause-déjeuner. Je me laisse guider discrètement vers le toit. Mes yeux balayent le couloir pour vérifier que personne ne s'attarde sur moi. Mais honnêtement qui peut me porter de l'attention ? Je suis Anaya, pas Yanaa aujourd'hui.
La porte du toit est déjà ouverte. Mes sourcils se froncent et la confusion s'installe en moi. Je contourne le muret et remarque Lucas assis avec sa casquette sur le visage. Je la lui retire en lui adressant un sourire joyeux.
— Lucas !! Ça va ?
Il ouvre à peine les yeux et lorsque nos regards se croisent, il m'arrache la casquette des mains et la remets sur ses yeux.
— Désolée si tu m'en veux pour hier... j'aurai dû t'envoyer un message.
Lucas : Je m'en bats les couilles.
— Allez, tu vas pas faire la tête pendant 30 ans.
Lucas : Dégage.
— T'es grave méchant, je m'excuse et tu m'envoies chier ?
Lucas : Exactement.
— Mais j'aime pas quand t'es comme ça, allez, s'teuplait, souris-moi au moins !
Je m'accroupis à sa hauteur, et retire de nouveau sa casquette. De l'autre main, je tire sa joue. Cependant, il me saisit le poignet et me tire brutalement vers lui. Je me retrouve entre ses jambes à quatre pattes, le nez frôlant presque le sien.
— Lu... Lucas, qu'est-ce que tu fais ?
Lucas : Je ne vais rien faire pour toi. Arrête de me pousser à faire des choses que je vais regretter.
— N-non, je veux juste que tu me pardonnes.
Lucas : Ce que tu as fait est impardonnable, je t'attendais, Anaya.
Sa voix se brise à la fin de sa phrase, et mon coeur aussi. Je ne pensais pas éprouver autant pour une personne comme lui en si peu de temps.
— Vraiment désolée, on peut toujours s'appeler ce soir si tu veux et-
Il me plaque au sol, se mettant sur moi. A son tour, il retire mes grosses lunettes. Je panique, tentant de me débattre pour les récupérer en vain, il vient me priver de mes mains en les clouant au-dessus de ma tête.
— Je t'en prie ! Rends-moi mes lunettes !
Lucas : Tu crois que je suis aveugle ? Je te les rendrai pas jusqu'à ce que tu avoues.
— M-mais de quoi tu parles ?
Lucas : Ok, très bien ! Tu vas m'écouter ! Je sais que tu étais là à la soirée de Madison hier, Yanaa Fox !
Un vide se créer au dedans de moi, et ma tête commence à tourner. Ma bouche s'entrouvre d'elle-même, laissant l'air se dissiper. Je tente de déglutir, mais je suis figée, je crois avoir mal entendu. Des picotements bordent mes yeux, et ma respiration s'accélère comme une tornade.
— Qu'est-ce que tu viens de dire ?
Lucas : Je le sais, je sais tout. Tu as bien embrassé Lock. Bravo, madame la séductrice.
— Ce... Ce non... Je... comment ?
Il esquisse un léger sourire froid qui me lève le coeur d'effroi.
Lucas : Tu m'as vu dans cette foule, et pourtant tu as cru que tu allais revenir aujourd'hui et faire comme si de rien n'était ?! Je suis quoi moi dans tout ça ?!
Il hausse la voix, mais je sens une vraie tristesse dans sa manière de s'exprimer. C'est moi qui lui a infligé ça ? J'ai tellement débordé que je l'ai peut-être blessé.
— Ce... ce n'était pas mon intention. Pardonne-moi, je ne pouvais pas croire que c'était toi, et que tu aurais deviné que c'était moi. Comment tu as su ?
Lucas : Tu veux vraiment savoir ? Ça va changer quoi ? Tu as fait ton choix déjà !
— Non, c'était un plan contre Madison, mais je... oui je veux savoir, ça peut tout changer ! J'ai travaillé tellement pour garder mon secret, et le fait que tu le décèles comme ça me rend dingue !
Il regarde dans le vide comme pour réfléchir, puis se rapproche de moi plongeant son visage dans mon cou, collant sa joue contre la mienne.
Lucas : J'ai tout compris pour la simple et bonne raison que j'ai reconnu les yeux dont je suis tombé amoureux.
