Anaya est dans sa dernière année de lycée.
Elle est connue sous le nom d' « Anaya la moche », et sa vie n'est pas des plus faciles malgré ses bonnes notes.
Toutefois, elle n'est pas ce qu'elle prétend être...
Squeezie et Locklear vont arriver dans...
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Photo : Yanaa Fox
MUSIQUE DISPONIBLE POUR LA LECTURE
Chapitre 9 :
«Le poids des mots »
1 mois plus tard
Maman : Anaya, je pense vraiment que tu devrais être toi pour cette fête de fin d'année.
— Qu'est-ce que tu veux dire par être moi ?
Maman : Laisse les gens te découvrir, tu pourras toujours être Anaya mais faire ce que Yanaa aime.
— Non... maman, tu veux que je dévoile le secret ?
Maman : Pour que tu te sentes plus à l'aise. D'ailleurs je remercie le ciel d'avoir permis à ce que tu aies un petit ami qui te pousse vers l'avant dans tout ce que tu fais, et je suis totalement d'accord quand il dit que tu dois lever le voile sur ce secret ridicule !
— Je... écoute on en parlera plus tard !
Maman : Ça fait justement un mois qu'on parle de ce sujet, franchement ! Repenses-y, ça va t'éviter beaucoup de merde je te le dis !
Je souffle avant de quitter chez moi pour aller en cours.
Lucas m'attend dans sa voiture de luxe. Il m'embrasse avant de démarrer.
— Tu n'aurais pas dû pisser autant dans la tête de ma mère, maintenant elle pense que révéler qui je suis est là bonne option.
Lucas : Et elle a tout à fait raison, vois les avantages au lieu des inconvénients.
Sa phrase mijote dans ma tête. Je me mets à penser et à méditer dessus, je sais que je serai plus soulagée mais à quel prix ?
Et d'ailleurs, je remercie Lock d'une part d'avoir gardé le secret.
Lucas : Tu pourrais penser à nous aussi, c'est dur d'être loin de toi au lycée parce que à cause de ta gaffe il y a un mois, tout le monde sait que je sors avec Yanaa. Si je me permets de m'afficher avec toi, ça va ternir mon image parce qu'on pensera que je trompe comme Lock !
— Je suis désolée, Lucas...
Lucas : Si tu l'étais vraiment t'aurais fait un effort ! Je te couvre, je fais tout ce que tu veux, mais tu ne fais pas grand chose en retour.
Il a grave raison, je sens mon coeur se serrer de culpabilité.
Nous arrivons à quelques mètres de l'école, il me dépose là pour n'éveiller aucun soupçon.
Je continue de marcher comme depuis un mois jusqu'au bahut.
J'aime tellement Lucas, je ne veux pas lui faire du mal ! J'ai l'impression qu'il va vite être malheureux dans cette relation si je ne mets pas un peu d'eau dans mon vin.
Je suis au niveau de mon casier. Je fais comme d'habitude l'inventaire, mais je sens mes cheveux être tirés violemment. Je tombe dans le regard de Madison.
Madison : Je t'ai vu descendre de la voiture de Lucas ! T'as quelque chose à me dire ?!
J'écarquille les yeux, hébétée. Je ne sais pas quoi répondre alors j'essaie de tenir mes cheveux pour atténuer la douleur, en vain.
Madison : Réponds-moi espèce de grosse pute !
— Aïe ! Mais... mais en quoi ça te concerne tu suces bien Locklear et personne parle !
Madison : Quoi ?! Mais comment tu oses ?
Elle enchaîne des patates alors je la plaque au sol, enragée. Je la griffe, la rafale de coups de poings.
Madison : Espèce de garce ! Tu crois pouvoir te le faire ?!
— C'est pas ton dos ! Occupe toi de tes affaires salope !
Je me sens ôtée de son corps, alors que je continue de donner des coups dans le vent.
— Lâchez-moi !!
Je me mets limite à pleurnicher de rage. Elle m'énerve, elle veut toujours tout contrôler !
? : Anaya ! Calme-toi !
Je vois Locklear.
— Calme ta meuf ! Elle fait n'importe quoi !
Locklear : J'ai très bien vu ! Madison, tu vas te détendre, c'est quoi ton problème à ce qu'elle traîne avec Lucas, Inox ou Gotaga ? On s'en bats les couilles on est d'accord ?
Madison : Nan mais-
Locklear : On est d'accord ?
Madison : Oui...
Locklear : Donc voilà, ta gueule.
Je me retiens de rire, il l'a dit tellement sèchement que ça me provoque un rire nerveux que je refoule bien.
Mais je sens des hauts-le-cœur me monter sûrement à cause des coups de Madison dans mon ventre. Je cours aux toilettes, me penche au-dessus de la cuvette et vomis mes tripes.
Pendant presque 10 minutes je reste bloquée là, à vomir encore et encore.
La petite cabine semble tourner pas très rond. L'odeur du vomis ne me choque même plus tellement ça fait longtemps que je nage dedans.
Je me sens fiévreuse, j'ai même enlevé mes lunettes qui glissent de mon nez jusqu'à la bouche.
Je tente de me lever en vain, je suis trop faible. Elle m'a mis un vrai KO dans le ventre cette pute !
— Putain... j'en ai marre de vomir.
J'entends des pas sortir de là, j'en profite pour crier avec le peu qui me reste.
— Aidez-moi !
* * *
Lucas est venu me chercher. Je me retrouve réveillée après un long malaise sur le lit de l'infirmerie.
Infirmière : Vous vous sentez un peu mieux ?
— Ça va... j'ai encore des nausées.
Infirmière : Je vois, vous avez eu à faire à beaucoup de stress ces derniers temps, et là bagarre a d'autre termes chamboulé votre santé. Reposez-vous bien, dormez à des heures raisonnables.
— Oui, ne vous inquiétez pas merci.
Infirmière : Sinon votre bébé va bien mais faut vraiment faire attention la prochaine fois, pas de bagarre corps à corps, restez vraiment au repos.
Lucas : M-D-R comment ça « votre bébé » ?
Infirmière : Bah vous êtes enceinte depuis presque 1 mois et vous ne savez pas ?
— Mais c'est une blague par contre ?
Infirmière : C'en est pas une, vous êtes enceinte.
Lucas : Tu me donnes mal au crâne je te jure ferme ta gueule.
