Pression

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Le lendemain, Fanny sortit de l'hôpital dans lequel elle avait été transférée et alla se reposer chez elle. Guillaume passa à côté de Finn mais il ne le regarda pas. Il lui péterai la gueule en temps et en heure. Il avait sport aujourd'hui. Le professeur fit l'appel et Guillaume commença à courir. Soudain, il vit Émilie, une fille de sa classe se rapprocher de lui pendant les tours d'échauffement. Elle l'attrapa par l'épaule, ce qui détourna son attention et elle en profita pour lui planter une seringue dans la cuisse. Guillaume voulut hurler mais une deuxième fille de sa classe lui plaqua une main sur la bouche. Le sol se mit a tourner et les couleurs commencèrent à ressortir anormalement. Il sentit qu'on le portait, puis plus rien.

Lorsqu'il se réveilla, il était assis sur une chaise. Lucie le regardait gravement ainsi que les deux filles qui l'avaient drogué. Charlotte était dans le fond, les bras croisés mais ne le regardait pas. Guillaume était semi-conscient. Il ressentit la douleur de la claque qu'il reçut cinq secondes après le choc.
« Pourquoi il a fallu que tu te mêle de ce qui ne te regarde pas ? Tu pouvais pas passer à coté de ces meufs ? Elles ont changé quoi à ta vie ?»

Guillaume n'arriva pas à répondre. Il voyait flou et comprenais la moitié de ce qu'on lui disait.

« On avait dit dernier avertissement bordel !»
Deuxième claque. Guillaume bascula et tomba lourdement au sol. Lucie s'approcha à deux centimètres de son visage

« Bourre toi bien ça dans le crâne, sale fils de pute. C'est pas toi qui décide ici.
- C.. C'est qui alors ? bégeya-t-il.
- Laisse tomber, sac à merde.»
Et elles se mirent à le frapper dans le ventre avec leurs pieds.
« QUEL INTÉTÊT TU AS À NOUS FAIRE CHIER ?»
Sa tempe gauche éclata. Il senti un goût de sang dans sa bouche. Tout se remit à tourner.

Et il s'évanouit. Il se réveilla nu, par terre, enfermé dans un WC. Il le déverouilla et reprit peu a peu ses esprits. Il était dans les toilettes du vestiaire. Il se dirigea vers là où il avait posé ses vêtements avant de faire sport et y vit le reste de ses habits. Il y avait son téléphone dans sa poche. Il n'était pas abimé.
Il s'était écoulé deux heures depuis que le cours de sport avait commencé. Guillaume avait une heure sans cours juste après. Il se rhabilla, prit son sac et se dirigea vers sa salle de cours. Quand il arriva, il vit Benoit et Yann.

« Où t'étais passé ? On t'a cherché partout ! lui dit Benoît, dans tous ses états.
- Je... Je me suis fait droguer.
- Comment ça ? demanda Yann, étonné.
- Émilie. Elle m'a planté une seringue de je sais pas quoi dans la jambe et elles m'ont mis dans leurs vestiaires.
- Mais pourquoi elle a fait ça ?!»

Guillaume regarda Benoît. Après tout, tout le monde était au courant.
« Écoutes, les gens ici ont fini par faire le lien entre moi et le justicier.
- Attend te moque pas de moi, t'es le justicier ?
- Ouais... Et elles m'ont choppé dans les vestiaires.
- Si t'as besoin de quelque chose, je suis là. Quand tu as fait virer Chris, tu m'a soulagé d'un fardeau. Je me faisais prendre tout mon fric, dit Yann. Ils se mettaient à cinq. Le lendemain de son arrestation je n'ai plus jamais été emmerdé. Je suis sur que c'est le cas de plein de personnes.
- Merci beaucoup, Yann... Heum... Donc, elles m'ont fait comprendre que je ne devais pas me mettre au travers de leurs histoires.
- Raccroche un peu mec... Tu risque d'y passer à force, le conseilla Benoît. Ils ont amélioré leur arsenal ! Tu aurais pu faire une overdose.
- C'est bon... Les vacances sont dans une semaine.
- Écoute j'ai récupéré la moité des caméras. Je pense que j'aurai le reste ce soir. Patiente jusque là.
- Ok...»
Puis la sonnerie retentit. Le reste de la classe arriva, Émilie avec. Elle tourna son regard vers Guillaume et le fusilla avec. Il la regarda droit dans les yeux. Le professeur les fit entrer et le cours se déroula.

Le soir, dans son lit, il réfléchissait en faisant tourner son téléphone dans ses mains. Il avait reçu un message de Léa.
« Appelle moi. Maintenant.»
Il regarda le fil de discussion. Elle lui avait envoyé un messages toutes les semaines depuis qu'il ne répondait plus. Il suivait sa vie sur facebook. Elle n'avait pas l'air malheureuse et avait plein d'amis. Il posa son téléphone à coté de son ordinateur qu'il alluma. Il se décida à organiser une soirée chez lui, pendant les vacances, en comité réduit. Il créa un groupe sur facebook et y ajouta Benoit, Camille, Meig et Fanny. Cette dernière lui demanda si il comptait inviter Léa. Guillaume réfléchit longuement et ajouta Léa à la conversation. Il s'expliqua en privé toute la soirée à propos de son manque de message et finit par la convaincre de venir. Elle dormirait chez lui pendant une semaine. Il prévint ses parents qui n'y virent aucune objection. Fatigué, il alla se coucher.

Devant le lycée l'attendait à nouveau Benoît, Meig, Camille et Fanny qui était revenue.
« Du nouveau par rapport à ces groupes, Fanny ?
- Mon amie ne m'a rien dit, je ne lui ai pas encore parlé.
- Ok.»
Il passa sa matinée sans soucis. Il était a présent toujours accompagné de Benoît. Au détour d'un couloir, il tomba sur Charlotte. Elle fit signe à Guillaume et Benoît de la suivre. Ils arrivèrent dans un coin isolé.
« Je ne veux pas que vous pensiez que je suis comme eux ! commença-t-elle, le regard implorant.
- T'étais là quand elles m'ont frappé ! protesta Guillaume.
- J'avais pas le choix ! se defendit-elle.
- Et donc ? Tu maintenant que tu nous a dit ça, tu compte retourner avec eux la conscience tranquille ?
- Non, non... C'est juste que... Je suis une amie de Lucie alors s'il y a quoi que ce soit que je puisse faire pour me rendre utile...
- Ouais, ouais on t'appellera aller salut.» la méprisa Guillaume.

Et ils s'éloignèrent d'elle.

« Tu crois à ce qu'elle dit ? demanda Benoît.
- Tout ce que je crois, c'est ce que je vois, et ce que j'ai vu, c'est elle, du côté de ces sale putes. gromela Guillaume.
- Elle t'aimait bien à la base non ?
- À la base.
- Vous aviez pas été proches pendant la première soirée de Lucie ?
- Oh, si, même un peu trop...
- Je vois... Mais elle a toujours été sympa, non ?
- C'est pas une raison pour lui faire confiance, et puis, au pire, pourquoi on aurait besoin d'elle ?
- Peut être pour nous dire enfin qui tire les ficelles !
- Je suis sur qu'elle en est incapable, l'enculé qui se cache derrière tout ça à bien calculé son coup.
- Il faut qu'on s'infiltre, à nouveau.
- Mais comment ?
- On peut demander à nos amies, non ?
- C'est risqué.
- Elles ont toujours voulu participer... C'est l'occasion.
- Mettons que ça fonctionne, combien de temps ça va prendre ?
- Ça dépend de leur efficacité et des personnes qu'elles vont fréquenter.
- Pour ça, l'amie de Fanny devrait pouvoir nous aider...
- Ou Charlotte.
- Non. On va faire ça proprement.
- Comment tu peux faire plus confiance a quelqu'un que tu ne connais même pas ?!
- Peut être parce que la personne que je connais, je ne lui fais pas confiance !
- Écoute moi, pour une fois.
- Ok. Fais ce que tu veux. Mais c'est toi qui prend les risques, soupira Benoît.
- Ok, pas de soucis.»

Et ils entrèrent en anglais.

L'ange Gardien Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant