L'ange Gardien Tome 2

Plan

Guillaume se reveilla en sueur. À ses côtés se trouvait Léa. Il chercha un caleçon et en trouva un dans son l'armoire, qu'il enfila. Il descendit et trouva le reste du groupe sur le canapé en train de dormir. Il imortalisa la scène et s'habilla. Ils passèrent la journée ensemble. Guillaume tenta de prendre au maximum ses distances avec Léa. Elle se rapprochait de lui sans cesse. De toute manière, elle devait passer la semaine avec lui. À ce propos, il ne savait pas ce qu'il allait lui dire.

Benoît rentra chez lui. Il dormit quatre heures et lorsqu'il se réveilla, il alluma son ordinateur pour envoyer un message à Charlotte. Il lui demanda de quelle manière elle pourrait les aider. Il repartit se coucher en attendant la réponse. Il la reçu en fin de matinée le lendemain. Elle proposait un rendez-vous. Il ne répondit pas tout de suite et en parla a Guillaume.
« C'est sûrement un piège. Crois-moi, elle vont te faire passer l'envie d'élaborer quoi que ce soit.
- C'est pour ça que j'ai besoin que tu sois en soutien.
- Tu avais dit que tu t'en chargeais seul !
- Je pense que tu n'auras pas a intervenir. Mais on ne sait jamais.
- Hmpf... Je serais là...
- Merci.»
Guillaume dirait a Léa qu'il allait courir.

Benoît convint d'un lieu et d'une date. Guillaume se posterait non loin, avec un téléphone relié à celui de Benoît pour entendre les conversations. Si Benoît disait « Vous ne trouvez pas qu'il fait chaud ?», il devrait intervenir. Charlotte vint accompagnée de Servane.

« Hé ! On avait dit que nous deux ! protesta Benoît.
- C'est bon ! Calme toi, tu connais déjà Servane, et tu sais qu'elle peut aussi être utile que moi.
- Tu aurais pu me prévenir, dit-il.
- Elle fait partie intégrante de mon plan !
- Attend... Ton plan ?!
- Écoutes. Le lundi de la rentrée, à vingt-et-une heures, il y a un tournoi de poker qui est organisé au sein du groupe. On se retrouve chez Lucie et on joue tous ensemble.
- Lucie me connait, ça va pas être possible.
- Il va falloir faire ce que je vais te dire. Tu va devoir faire semblant que tu n'es plus ami avec Guillaume et sa bande. Je m'occupe du reste.
- Mais attend en un lundi tu va m'incruster ?
- Oui, ça ne devrait pas poser de problème, Lucie n'a pas l'air de te détester. Et puis elle prête juste sa maison, c'est pas elle qui organise.
- C'est qui ?
- Aucune idée. Lucie est juste venue nous inviter.
- Mais est-ce qu'il y a au moins une putain de personne qui dirige tout ça !?
- Oui, c'est sûr. C'est juste que cette personne est sûrement mélangée aux personnes du groupe et qu'elle a le bras long.
- Mais elle arrive à tirer les ficelles quand même, ajouta Servane.
- Je suis plutôt doué au poker, dit Benoît.
- Ça sera l'occasion de le montrer.
- Ils jouent des vraies sommes ?
- Oui... Ça va sûrement poser problème, remarqua-t-elle.
- Je ne me fais pas de soucis... Je vais casser ma tirelire sans aucun remord. Ils ne savent pas qui ils ont en face d'eux.
- Alors c'est bon ? Je t'incruste et t'identifie les gens présents.
- Oui, mais tu es sûre que tu y arriveras ?
- Normalement, dit Servane, sûre d'elle.
- T'inquiète pas, reprit Charlotte, on y arrivera.»

Lorsqu'elles furent reparties, Benoît rejoint Guillaume.
« Tu sera dans les parages, Guillaume.
- Oui... Je serais là mais cette idée pue la merde.
- T'inquiète. Je m'asseois à une table et je les baises.
- Oui, tu cherche le chef surtout, le corrigea Guillaume.
- Oui, oui, ne t'inquiète pas ça ne posera pas de soucis.»

Lorsque Guillaume revint chez lui, il était songeur. Tout lui paraissait plus simple quand c'était lui qui faisait les actions. Il avait l'impression de ne rien contrôler et ça le frustrait mais il fallait faire confiance a Benoît. Pour avoir joué plusieurs fois contre Lui, il savait que sur ce point, il n'avait pas de soucis à se faire.

« Charlotte essaye d'incruster quelqu'un à la soirée poker de lundi.
- Qui ça ?
- Un ami de Guillaume sûrement.
- Vous en êtes sûre ?
- Oui, pour m'être faite baiser déjà une fois quand quelqu'un à voulu incruster un «ami» à une de mes soirées, je suis quasiment sûre de ce que je dis...
- Oui, sauf que là, c'est ma soirée.
- Donc ?
- Laissez le venir ça sera drôle.
- Vous n'avez pas peur des conséquences ?
- Nous allons tous leur faire comprendre une bonne fois pour toute que nous tenter de nous stopper n'est pas une bonne idée.
- Heu... Vous voulez savoir de qui il s'agît ?
- Ah.. Heum, oui...
- Benoit Darpinski. Allez voir sur facebook je suppose que vous ne le connaissez pas...
- Si mais pas depuis longtemps. Nous nous occuperons aussi de celui ou celle des notres qui a tenté de nous niquer en l'invitant.»

Le lundi vint. Guillaume sortit du placard son costume et le rangea dans son sac. Benoit était calme, tandis que Guillaume stressait. Il avait réglé les derniers points avec Charlotte. Il décidèrent de faire croire que lui et Charlotte étaient en couple pour qu'il s'intègre mieux. Il économisait pour s'acheter un scooter et avait préparé ses économies ce qui lui faisait un budget de mille euros environs. Il jouait deux anniversaires plus un noël. Il alla chez Charlotte à la fin des cours pour se préparer. Il se doucha et enfila un costume noir avec une cravate et un pantalon de la même couleur. Charlotte, elle, enfila une robe de gala noire. Ils sortirent de chez elle et les parents de Charlotte les conduisirent là-bas. Guillaume allait arriver une heure plus tard comme convenu. Benoit avait glissé un écouteur dans sa manche avec un micro qui lui serviraient en cas de besoin. Guillaume avait aussi prit un couteau au cas où.

Lorsque Charlotte et Benoit arriverent, Lucie les accueillit trop chaleureusement et leur désigna l'accueil où se tenait un garçon qui trainait souvent avec Thomas. Il prenait l'argent des gens en échange de jetons. Un noir valait cent euros, un rouge cinquante, un vert vingt et un bleu dix. Charlotte n'avait pas précisé que la soirée se passait en petit comité même si tout ressemblait à la fête à laquelle lui et son groupe avaient participé. Une dizaine de gens étaient autour de la seule table de poker. Benoit la rejoignit et s'assied tandis que Charlotte rejoignait le bar. Il rapprocha sa chaise et analysa les joueurs. Il reconnut entre autres Thomas, Lucie, Servane et Chris.