Epilogue.

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Quand Guillaume sortit de la salle, il vit les policiers évacuer les élèves. Les professeurs étaient devant le lycée et faisaient l'appel de leur classe. Il se dépêcha donc de rejoindre la sienne. Lorsqu'il arriva, il ne trouva pas Benoît. Il demanda à Yann s'il savait où il se trouvait.

« Dans le fourgon, là les flics veulent savoir pourquoi tu... Le justicier lui a donné une arme.
- J'espère qu'il aura pas trop d'emmerde...
- Tout le monde l'a vu protéger les gens.
- Toi ça va ? Pas trop secoué ?
- Non. Mais j'en ai marre il se passe trop de trucs dans ce lycée qui ne sont pas dits.
- C'est pour ça que le « justicier » existe.
- Je pense pas que ça soit assez. Je vais créer un journal. Avec ce qu'il s'est passé je serai pas le seul.
- T'as tout mon soutien.
- Ça fait plaisir.
- GUILLAUME HAUTRIN
- Présent !»

Des voitures vinrent se garer devant le lycée il s'agissait de parents morts d'inquiétude qui avaient étés appelés par le lycée. Leurs enfants allèrent se jeter dans leurs bras et peu à peu l'endroit se vida. Comme il s'y attendait, Guillaume reçut seulement un appel de sa mère. Elle lui demanda, paniquée, s'il allait bien, et lorsqu'elle fut rassurée, elle s'esquiva rapidement 

« Au-revoir, bisous.»

Et elle raccrocha. À ce moment Benoît sortit du camion avec l'air malicieux.

« Alors ? demanda Guillaume.
- Alors je connais le mot de passe de leur base de donnée maintenant ! Il l'a tapé comme un gros porc devant moi sans vérifier que je regardais pas !
- Non, je veux dire, ils suspectent quoi que ce soit ?
- Bah vu que t'es en train de me parler avec un air inquiet en jetant des petits regards en coin vers leur fourgon je dirais qu'il ne faudrait pas longtemps pour qu'ils pensent que toi aussi t'as quelque chose à y voir mais bon sinon ils m'ont remercié pour l'aide que j'ai fournie et ils me croient quand je dis que j'étais à côté du justicier donc que c'était normal que tu m'envoie l'arme.
- Cool. »

Les journalistes commencèrent à arriver en masse et interrogèrent les policiers. Guillaume et Benoît tentèrent de s'éclipser discrètement mais un journaliste les repéra.
« L'un de vous ici connait l'élève qui a prit une arme que le justicier lui a donné ?
- Comment vous savez ?
- Je viens d'interroger un flic qui m'a tout raconté. Alors vous savez ?
- Non. Désolé. »
Et Guillaume et Benoît laissèrent le journaliste grappiller plus loin.

L'histoire fit les gros titres dans le monde entier. L'identité d'« Ecrissna » demeurait inconnue, mais la ville d'Aygon, elle, fut à nouveau tristement célèbre. Le justicier fut illustré, des sites internet lui furent dédiés, des comptes Twitter et des pages Facebook furent créées en son honneur, publiant des photos de tenue ou des emplacements de personnes pensant l'avoir vu. Le garçon qui avait prit une balle dans le dos mourut quelques jours après. Une marche funèbre fut organisée en l'honneur des morts. Cinq policiers avaient périt. Guillaume n'y participa pas. Il guettait sur les toit que tout se passait bien. Benoît fut traité en héros. Le lycée ferma pendant une semaine. Benoît invita toute la troupe chez lui et ils passèrent trois jours à se soutenir moralement chez lui. Il finit par sortir avec Charlotte mais il s'inquiétait pour Guillaume, ce dernier restait seul les soirs, à veiller dans le salon. Benoît le regardait depuis les escaliers, pour être sur qu'il finissait par s'endormir.

Le dernier soir, alors que Benoît s'apprêtait à descendre pour rejoindre Guillaume et lui parler, il entendit des bruits de pas. Guillaume tourna la tête vers le bruit et sourit. Benoît se pencha pour mieux voir, mais l'auteure des bruits se rapprocha et il put voir Fanny rejoindre Guillaume sur le canapé, en peignoir. Soudain, Charlotte l'appela depuis sa chambre.
« Benoît, tu viens ?»
Il sourit doucement et répondit :
«J'arrive. »

Fin.

©BNF

L'ange Gardien Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant